Proche-Orient : l’économie au chevet de la politique ?

Déferlements de violence et négociations qui s’éternisent. Face à l’impasse politique, zoom sur le développement économique régional qui pourrait bien finir par avoir le dernier mot.

P18 JFR 370 (photo credit: Reuters)
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Les pourparlers entre Israël et lesPalestiniens épuisent un énième secrétaire d’Etat américain. Multipliant lesallers-retours, John Kerry s’entête à arracher une paix à laquelle personned’autre ne semble vraiment croire. En cas d’échec, l’Autorité palestiniennepromet de déplacer ses revendications sur la scène des organisationsinternationales, comme son statut d’Etat observateur à l’ONU le lui permet,pour faire reconnaître officiellement l’Etat de Palestine. La diabolisationd’Israël a de beaux jours devant elle et de nouvelles sanctions menaceront des’abattre sur l’Etat hébreu. La stratégie américaine dans la région a toujoursété d’essayer d’intégrer Israël au monde arabe sur le plan économique. Sesefforts ont stimulé les liens entre les milieux d’affaires et donné l’impulsiondécisive à des traités de paix soutenus par les gouvernements arabes. Cetexemple à suivre rencontre encore une farouche opposition des leaderspalestiniens. A moins que les nouveaux développements autour de l’exploitationdu gaz et du pétrole ne changent la donne.

Pionniers des lendemains qui chantent ?

Il serait cependant faux de penser que le conflitisraélo-palestinien a usé toutes les bonnes volontés. Ceux qui croient toujoursà la coopération continuent de marquer des points. Le coup d’envoi à laconstruction d’un accélérateur de particules qui verra le jour en Jordanied’ici 2016, vise ainsi à faire de la science un vecteur de collaboration entredes scientifiques de pays en conflit, avec l’espoir d’ouvrir des portes dansdes domaines aussi variés que les recherches environnementales, la biologie, lachimie et l’archéologie. Sous la houlette d’un vice-président israélien, lechercheur Eliezer Rabinovici, Israël, l’Iran, la Turquie, l’Autoritépalestinienne, l’Egypte, le Pakistan, la Jordanie et Bahreïn participent auprojet appelé Sésame, tout comme certains pays européens, les Etats-Unis et leJapon, en tant que membres observateurs, selon le site internet del’organisation.

De son côté, le président israélien ShimonPeres, verra son vieux rêve devenir réalité : l’assèchement de la merMorte sera endigué grâce à la construction d’un canal entre la mer Rouge et lebassin salé. Cet accord historique signé à Washington en décembre 2013entre Israël, la Jordanie et l’Autorité palestinienne, « poursuit unobjectif stratégique et aura d’importantes conséquences pratiques pour larégion », promet Silvan Shalom, ministre israélien de l’Energie et del’Environnement. En prime : une usine de dessalinisation dans le portjordanien d’Aqaba permettra l’approvisionnement en eau d’une partie du royaumehachémite, des populations de Judée-Samarie et du désert du Néguev.

Cet accord est au désavantage d’Israël qui ales moyens techniques et financiers de construire une usine de ce type à sonusage exclusif aux abords d’Eilat. Pourtant, après mûre réflexion, il a étésigné par l’Etat hébreu, qui voit dans ce partenariat économique triangulaireun levier de stabilité régionale et l’espoir d’ouvrir des brèches vers la paix,là où la diplomatie piétine.

L’incubateur judéo-arabe NGT (New GenerationTechnologie) à Nazareth semble lui aussi inspiré par cette tendance. Créé sousl’impulsion de Sarah Kramer et Helmi Kittani, membres du Centre pour ledéveloppement économique judéo-arabe (CJAED), « il permet de valoriser lepotentiel des entrepreneurs arabes dans les hautes technologies », seréjouit Daniel Rouach, président de la chambre de commerce Israël-France etcoauteur avec Edouard Cukierman du livre Israël Valley.

C’est aussi dans cet esprit que les ferventsadeptes d’une paix économique ont créé le premier cours universitaire en lignedu Technion qui fait le buzz dans le monde arabe, avec à ce jour plus de32 000 vues dans le monde, 5 500 en Egypte, 1 900 au Koweit,1 250 en Arabie Saoudite et 1 250 en Syrie. Les cours de nanoscienceset nanotechnologies seront assurés en arabe, entre autres par le Pr HossamHaick du département de génie chimique, originaire de Nazareth, et père d’undépistage innovant et non invasif du cancer par les voies nasales. Le coupd’envoi de cet Institut israélien d’un genre nouveau sera donné enmars 2014, avec déjà près de 3 000 étudiants inscrits pour les coursen arabe, 700 candidats en provenance d’Arabie Saoudite, 600 Egyptiens et 400Syriens. Un vent de nouvelle coopération ? Oui,mais. La stratégie américaine se casse les dents sur l’irréductibilité desPalestiniens.

Le commerce au centre des échanges

Nul doute que la paix économique a sessirènes. 2014 promet des échanges supplémentaires entre Israël et lesTerritoires disputés grâce à la mise en place d’une procédure d’optimisation dutransit des marchandises entre l’Autorité palestinienne, Israël et la Jordanievia le passage Allenby. Et ce, afin de booster l’économie de Ramallah. Signéconjointement par Silvan Shalom et le ministre des Finances Yaïr Lapid, cetaccord prévoit une augmentation d’environ 30 % des échanges commerciaux.Estimé à 35 millions de dollars, le coût de ces nouvelles infrastructuresdouanières sera financé par divers ministères israéliens pour une exploitationprévue dès cette année. L’installation d’un scanner pour inspecter lesconteneurs et les camions sera financée par les Pays-Bas qui souhaitentcontribuer à renforcer l’économie palestinienne.

« Le commerce est le secteur privilégiéentre Israël et les Palestiniens. L’import-export représente des milliards etle tourisme n’est pas en reste », explique le Dr Gil Feiger, spécialisteen économie du Proche-Orient, « mais il est entravé par une bureaucratieinvalidante et des compétitions internes. Sans oublier la guerre économique àlaquelle se livrent Palestiniens et Jordaniens qui sont en forte concurrence surle terrain » poursuit-il. Les investissements israéliens dans l’économiepalestinienne demeurent néanmoins modestes. On note quelques coopérations dansles domaines de la santé, des énergies propres, les secteurs de l’eau notammentet le traitement des eaux usées, des partenariats dans les activités decommunication et d’information, et les nouvelles technologies, auxquelles lesIsraéliens participent pour générer des emplois majoritairement dans le secteurinformatique. Rien de bien significatif en termes de part de marché.

« L’objectif israélien est davantage desoutenir l’emploi que de faire des affaires. Et c’est bien dommage, car ceserait dans l’intérêt de Jérusalem », déplore l’expert. « Faire desaffaires permet de se connaître et de s’apprécier. Les Palestiniens sont debrillants entrepreneurs qui pourraient faire de grandes choses dans le mondearabe. Ils ont davantage en commun avec les Israéliens qu’avec lesEuropéens », souligne-t-il.

Un effort qui reste marginal

Le secteur des hautes technologies représente8 % de l’économie palestinienne et emploie 6 000 salariés. Selon laPalestine Information Technology Association of Compagnies (PITA), plus de 500ingénieurs et analystes sont employés par des sociétés palestiniennes quitravaillent en partenariat avec les sociétés informatiques israéliennes. Lesecteur agricole, pilier économique historique palestinien s’est vu ainsi pourla première fois coiffé au poteau par le secteur des technologies del’information, passé de 0,8 % du PIB des Territoires en 2008, à 11 %en 2013. Principalement grâce aux Américains Cisco, Intel, Microsoft, maiségalement à l’Israélien Ness qui ont investi dans des sociétés relais àRamallah. Ce secteur a ainsi donné naissance à 300 entreprises et généré7 000 emplois en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza.

Sadara Ventures, le tout premier fondscapital-risque palestinien fondé par Saed Nashef, ancien programmeur deMicrosoft et l’investisseur israélien Yadin Kaufmann, qui aura 3 ans en 2014,est présent sur le terrain et contribue à lever des fonds pour des start-uppalestiniennes. Quant à Bashar Masri, à la tête de la société holding MassarInternational Ltd, qui développe notamment l’ambitieux projet immobilier de laville palestinienne de Rawabi, au nord de Ramallah, et le Siraj Fund ManagementCompany, spécialisés dans les petites et moyennes entreprises (PME) dans unlarge éventail de secteurs, il dit préférer éviter les pourparlers avec lesinvestisseurs israéliens, au vu du contexte actuel. Masri connaît bien Israëlpour avoir coopéré avec les fonds de capital-risque israéliens après lesaccords d’Oslo et créé un fonds israélo-palestinien dans le milieu des années1990. Il déplore que le contexte actuel n’y soit plus favorable. Et d’expliquerque les sociétés israéliennes doivent avoir des accointances et des projets degrande envergure avec l’Autorité palestinienne pour décrocher un marché.« Dans les faits, ce sont souvent les instances dirigeantes qui concluentdes affaires et engrangent des bénéfices pour leur compte personnel, sans enfaire profiter les acteurs plus modestes de la vie économique », regretteGil Feiger.

Corruption et népotisme

Reste cependant que l’ampleur de la tâche a dequoi décourager les meilleures volontés. Et si les objectifs sont ambitieux etenthousiasmants (selon les estimations, les salaires palestiniens pourraientaugmenter de 40 % environ si l’économie était stimulée), les obstaclessont nombreux. « Encore faudrait-il que les efforts de lutte contre lacorruption soient couronnés de succès de façon à renforcer la confiance desinvestisseurs », confie Feiger. Dans la région, les principales causes desflux financiers illicites demeurent la corruption et les pots-de-vin selon unrapport de Transparency International qui met en garde contre « lenépotisme, la corruption et le clientélisme profondément ancrés dans la viequotidienne de l’économie proche-orientale et sur lesquels même les loisanticorruption existantes n’ont que peu d’impact ».

Ignorant ces obstacles, certains continuentd’attribuer le piétinement palestinien à l’indifférence des Israéliens pourleurs voisins. « Il faut réhabiliter l’économie palestinienne, même sansconcessions politiques », a récemment confié David Brodet, président de labanque Leumi au magazine économique Globes. « Il est nécessaire de veniren aide à l’économie palestinienne afin d’optimiser sa transition vers unedémocratie stable », a déclaré de son côté l’ambassadeur américain enIsraël Daniel Shapiro, et « pour que cela réussisse, la classe moyennedoit pouvoir se développer ». Quant à Nechemia Peres, cofondateur etdirecteur général de Pitango Venture Capital associé, qui investit dans dessociétés arabo-israéliennes en partenariat avec Masri, il affirme que lesPalestiniens n’ont pas besoin des Israéliens dans la mesure où ils parviennentassez facilement à lever des fonds, notamment aux Etats-Unis, en grande partieen raison de l’implication idéologique et des implications sociales quereprésentent ces investissements, chez des investisseurs pour lesquels lesconsidérations commerciales sont secondaires.

En annonçant en mai dernier, en amont desnégociations de paix, l’investissement de 4 milliards de dollars dans huitsecteurs privés de l’économie palestinienne à fort potentiel, John Kerry avoulu donner le « la » : « un investissement visionnairepeut contribuer à changer le monde », a déclaré le vice-président desEtats-Unis, Joe Biden, pour inviter à lui emboîter le pas. Emissaire duQuartette pour le Proche-Orient, Tony Blair élabore d’ailleurs depuis des mois,dans la plus grande discrétion, un plan de relance de l’économie palestiniennepar des capitaux privés.

La bonne volonté palestinienne ne suit pas

Reste que Mahmoud Abbas, contrairement à ses diresà l’attention des Occidentaux, soutient farouchement dans les faits et dans sesdéclarations à la presse arabe, le mouvement BDS (Boycott DesinvestissementSanctions). Le président de l’AP s’est ainsi empressé de décourager les tropzélés partisans du partenariat économique après les généreuses déclarations deKerry. Et ce, bien que les premières analyses prédisent une augmentation du PIBpalestinien de 50 % en trois ans, et une réduction du chômage de 21 %à 8 %. « Les dirigeants palestiniens n’offriront pas de concessionspolitiques en échange d’avantages économiques », martèle de son côtéMohammed Moustafa, président du Fonds d’investissement palestinien après lesdéclarations du secrétaire d’Etat. L’important étant de ne pas donnerl’impression qu’une paix économique puisse se substituer au processus politiqueconduisant à une solution à deux Etats.

« Les accords d’Oslo avaient suscité unimmense espoir de prospérité économique commune », rappelle le Dr GilFeiger, « mais les investisseurs ont été découragés par le leadershippalestinien qui, aujourd’hui comme hier, s’y oppose farouchement. C’est, entreautre, motivé par la crainte de voir l’occupation économique se substituer ouse conjuguer à l’occupation géographique », explique l’expert.

Du côté des Arabes israéliens, qui n’en sontpas à un paradoxe prêt, les mêmes difficultés semblent à l’œuvre. Une tensioncroissante entre les populations juives et arabes d’Israël ainsi qu’unedégradation du sentiment d’appartenance des Arabes israéliens à la sociétéisraélienne au cours de ces dernières années est à déplorer selon l’Institutisraélien pour la démocratie qui constate que la population arabe se radicaliseface à l’Etat hébreu. Selon une étude qui vient d’être publiée par l’universitéde Haïfa et le Bureau central des statistiques, 71 % déclarent êtretraités comme des citoyens de seconde zone en Israël, alors qu’ils sont de plusen plus nombreux à vouloir s’intégrer au sein de la population juiveisraélienne ; 42 % d’entre eux préfèrent vivre dans des quartiersjuifs, plus de 65 % inscrivent leurs enfants dans des lycées juifs dusystème public israélien, et plus de la moitié préfèrent habiter en Israëlplutôt que dans n’importe quel autre pays. Le taux de réussite au baccalauréatle plus élevé d’Israël est celui des élèves Arabes chrétiens, et de plus enplus d’étudiants arabes israéliens chrétiens et musulmans accèdent auxmeilleures universités israéliennes, toujours selon cette même étude. Voilà quine va pas dans le sens d’une discrimination des minorités. Devant cetteconfusion des indicateurs, il faut pointer les médias palestiniens quientretiennent la victimisation, les ouvrages scolaires qui diffusent la mêmeidéologie, et l’intimidation distillée par des représentants politiques quivoient, dans toute velléité d’amélioration de leur condition, une traîtrise. Leplus grand obstacle à la paix, qu’elle soit celle des politiques ou celle deséconomistes, reste donc la fossilisation des mentalités autour d’un point defixation identitaire et territorial.

Le gaz, la lumière au bout du tunnel ?

Selon le Bureau central des statistiques, lacroissance économique israélienne a augmenté de 3,3 % en 2013. Un quart decette croissance provient des gisements gaz naturel du champ Tamar. Leministère des Finances et la Banque israélienne estiment que, sans l’impact dugaz naturel, la croissance oscillerait entre 2,3 et 2,6 %.

Si les négociations de paixisraélo-palestiniennes sont au point mort, celles qui sont en cours entre laCompagnie israélienne d’électricité et les dirigeants de la société British Gasvont bon train et pourraient bien renforcer les relations de bon voisinage.Estimée à 33 milliards de m3 (BCM), la nappe dite« Gaza-Marine » située à 36 km au large de la bande de Gaza, exploitéepar British Gaz pour le compte de l’Autorité palestinienne, pourrait comblerles besoins de la population palestinienne pendant 25 ans et ceux desIsraéliens pendant 4 ou 5 ans. C’est à la demande du Premier ministreisraélien, Binyamin Netanyahou, que les négociations, en berne depuis 2008, ontrepris. Ramallah avait également posé l’autorisation à exploiter« Gaza-Marine » comme condition à une reprise des négociations, enjuillet dernier.

Dimanche 5 janvier, une nouvelle annonce estvenue s’inscrire dans ce même sillage. Le groupe israélien Léviathan(consortium d’exploitation du plus grand champ gazier israélien) a signé uncontrat historique avec la Palestine Power Generation Company, qui deviendra defait son principal client. Le gaz viendra alimenter la région de Judée-Samarieoù la société palestinienne projette aussi la construction d’une centrale de300 millions de dollars (environ 220 millions d’euros) dans la villede Djénine, pour produire de l’électricité à partir du gaz, comme l’a rapportél’agence de presse Reuters. « La coopération économique illustrée parl’accord signé aujourd’hui va conduire à la prospérité et à la croissance,contribuera à la promotion du respect mutuel et de confiance entre Israélienset Palestiniens et jettera les bases de la paix », a déclaré ItzhakTechouva, actionnaire majoritaire du Groupe Delek. Un coup de pouce à pointnommé alors que les négociations butent toujours et que John Kerry est rentré àWashington une fois de plus bredouille.

Or noir et Ligne verte

Dans un geste de bonne volonté, Netanyahou,lui, a promis de céder des territoires sous administration israélienne situésen zone C1 pour les mettre sous contrôle de l’Autorité palestinienne en vue deleur exploitation agricole. C’est aussi en zone C1 que seraient majoritairementinvestis les 4 milliards de dollars offerts par l’administrationaméricaine pour soutenir l’économie palestinienne. Mais ces sous-sols disputésabritent aussi le gisement de pétrole Meged 5. Givot Olam, la société deprospection pétrolière, estime que les réserves exploitables seraient plusimportantes qu’estimées, bien que les données manquent encore pour évaluerl’importance de ce champ qui pourrait bien s’étendre sur 150 km2 à250 km2, selon Reuters. Situé entre la ville israélienne de Rosh Haayin etle village palestinien de Rantis, au nord-ouest de Ramallah, ce champ se trouveà cheval sur la Ligne verte. Il serait donc difficile de ne pas en fairel’exploitation conjointe.

Selon les accords d’Oslo, Jérusalem est tenuede coordonner toute extraction de ressources naturelles en territoire communavec l’Autorité palestinienne, et d’arriver à des accords sur la façon d’enpartager les profits. « L’autorisation pour les Palestiniens d’exploiterces ressources mettrait son économie sur les rails d’une croissancedurable » a déclaré Mariam Sherman, directrice de la Banque mondiale enCisjordanie et à Gaza. Mais Gil Feiger prévient qu’« il ne sera paspossible de faire l’impasse sur une résolution politique du conflit avant toutespéculation sur d’hypothétiques développements économiques. Alors seulement, onassistera à un boum de l’entreprise mixte. Et c’est ce que je souhaite :voir mon voisin riche et prospère. C’est mieux pour tout le monde, mais surtoutpour Israël qui y gagnera une dignité nouvelle », affirme-t-il.

Nul doute alorsque les pourparlers politiques en cours soient aussi le théâtre d’âpresnégociations autour du gaz et de l’or noir et que l’accord historique signédimanche n’est pas fortuit. Reste à savoir si les intérêts économiques finirontpar avoir raison des différends politiques. 

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