Si des élections avaient lieu aujourd’hui, la droite obtiendrait la majorité. Selon le sondage, la droite gagnerait 84 des 120 sièges de la Knesset, contre ses 61 actuels.
Le Likoud remporterait 32 mandats, HaBayit HaYehoudi 18, Israël Beiteinou 17, les Travaillistes 12, le Judaïsme unifié de la Torah 10, Yesh Atid 9, Shas 7, Meretz 6 et les partis arabes 9.
Le sondage, portant sur un échantillon de 500 personnes, s’est déroulé mercredi 27 août et comporte une marge d’erreur de 4,5 points.
D’après le sondage réalisé par Aroutz 10, une grande partie de l’insatisfaction à l’égard de Netanyahou vient du fait qu’il n’est pas allé assez loin au cours de l’opération. 75 % pensent qu’il aurait dû renverser le Hamas.
Une majorité des personnes interrogées envisage une reprise de la guerre dans moins d’un an ; 37 % s’attendent à ce que les hostilités reprennent dans moins de six mois. Quant à savoir s’ils se sentaient plus en sécurité, personnellement, après l’opération, 60 % déclarent le contraire, pour 19 % qui acquiescent.
Malgré ces chiffres, le président de HaBayit HaYehoudi Naftali Bennett et d’autres hommes politiques de droite affirment ne pas avoir l’intention, pour le moment, de faire quoi que ce soit pour renverser Netanyahou ou son gouvernement.
Le ministre de la Construction et du Logement, Ouri Ariel (HaBayit HaYehoudi) juge de telles mesures inappropriées après une opération de Tsahal. Si le gouvernement doit tomber, ce ne sera pas avant un an, affirme-t-il, et sur des questions en rapport avec la religion et l’Etat ou le budget.
« Les sondages montrent que nous sommes le seul parti en hausse, alors théoriquement, notre intérêt serait peut-être de renverser le gouvernement, mais je ne pense pas que agirons dans ce sens », déclare-t-il à la radio militaire.
« 89 % de la population ne veut pas d’élections et ils ont raison. »
Netanyahou doit cependant faire face à un défi à l’intérieur de son propre parti, le Likoud.
Le président du comité central du Likoud, le député Danny Danon, a annoncé mercredi 27 août une prochaine réunion, à Ashkelon, ville lourdement touchée par les tirs de roquettes, afin de discuter de l’opération à Gaza. La présence du Premier ministre n’a pas été confirmée. Danon a annoncé que les discussions devront également porter sur les mesures de sécurité face aux menaces du Hamas, du Hezbollah et des terroristes de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.
« L’opération Bordure protectrice, qui avait commencé avec un énorme soutien, s’est terminée dans la honte et la confusion pour Israël », déclare-t-il.
De son côté, le président travailliste Isaac Herzog ne s’attend pas à voir Netanyahou prendre de quelconques mesures diplomatiques après le cessez-le-feu. Il laisse entendre que seules des élections permettraient de parvenir à un accord de paix.
« Ce sera au public de décider », estime le chef de l’opposition dans une interview sur la radio militaire. « Seul un processus diplomatique révolutionnaire peut nous garantir un avenir meilleur et plus tranquille. Je sais qu’il faudra du temps pour parvenir à une prise de conscience de la part de l’opinion publique. Mais si l’on veut empêcher la Judée-Samarie de prendre le chemin de Gaza, nous devons comprendre la nécessité de mener de front une manœuvre diplomatique ».