La famille Schalit se mobilise contre la tr?ve

La Haute Cour de Justice entendra dimanche matin une requ?te allant contre la signature d'un cessez-le-feu sans la lib?ration de Gilad Schalit.

Echange prisonniers (photo credit: AP)
Echange prisonniers
(photo credit: AP)
La Haute Cour de Justice entendra dimanche matin une requête, émise par les parents du soldat enlevé Gilad Schalit, allant contre la décision du gouvernement de lever le blocus économique et d'ouvrir les frontières entre la bande de Gaza et Israël avant la libération de leur fils. Noam et Aviva Schalit ont adressé leur requête samedi soir. Mercredi dernier, leurs avocats, le professeur Ariel Bendor, Eldad Yaniv et Sharon Stein, ont écrit au Premier ministre Ehoud Olmert, ainsi qu'à la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et le ministre de la Défense Ehoud Barak, leur laissent 48 heures pour revenir sur leur décision de cessez-le-feu avec le Hamas. Dans le cas contraire, ils feront appel à la Haute Cour de Justice. "Les membres du cabinet ont reçu l'assurance que la libération de Gilad faisait partie intégrante de l'accord"; ont indiqué les requérants. C'est précisément en raison de cette déclaration que le cabinet de sécurité a accepté le cessez-le-feu, ont ajouté les avocats de la famille Schalit. Les requérants ont également soutenu que Noam Schalit avait rencontré Olmert à six reprises depuis l'enlèvement de son fils et qu'à chaque fois le Premier ministre lui avait assuré qu'aucun accord de cessez-le-feu ne serait signé avec le Hamas sans la garantie de libération de Gilad. Selon eux, une fois les frontières ouvertes et le blocus économique levé, le Hamas n'aura plus aucune raison de libérer Schalit et le négociaitions pourraient ainsi durer des années. Par ailleurs, ouvrir le point de passage de Rafah permettrait aux terroristes de transférer Schalit hors de la bande de Gaza. Selon les avocats, bien que la Cour Suprême ne dispose d'aucun droit de regard en matière de politique extérieure, l'affaire en cause relève d'une toute autre nature. D'une part, la décision du cabinet d'approuver le cessez-le-feu a été fondé sur un mensonge. D'autre part, la décision de ne pas inclure Schalit dans l'accord relève d'une violation de son droit constitutionnel à la vie, conformément à la Loi fondamentale: Dignité humaine et Liberté. Selon un article publié samedi dans le quotidien A-Sharq al-Awsat, le point de désaccord menaçant la libération de Gilad Schalit repose sur le sort de 30 prisonniers palestiniens qu'Israël a toujours refusé de libérer jusqu'à présent.. Dorénavant, Israël commencera à alléger les restrictions aux points de passage de la bande de Gaza et augmentera l'entrée de vivres et de vêtements de 30%, même si la Défense reste sceptique sur la viabilité du cessez-le-feu. Vendredi, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, a indiqué que le blocus ne sera entièrement levé qu'après l'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Il a également ajouté que la libération de Schalit ne faisait aucunement partie de la première étape de la trève. "Nous devons stabiliser la trève avant de procéder aux étapes suivantes et avant de libérer des prisonniers" a déclaré Zaki à la chaîne d'informations Al-Arabiya. Mardi, Olmert rencontrera en Egypte le président Hosni Moubarak afin de relancer les discussions avec le Hamas. Olmert sera accompagné par Ofer Dekel, ancien chef adjoint du Shin Bet et actuellement reponsable des négociations concernant la libération de Schalit. Mardi, la famille Schalit - accompagnée de leurs amis et de nombreux sympathisants - organisera une manifestation à 19 heures devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem. Mercredi, un autre événement est prévu dans la ville de naissance de Schalit, Mitzpe Hila en Haute Galilée, marquant le second anniversaire de sa disparition. Lors de sa visite à Paris, Ehoud Barak a déclaré aux journalistes qu'Israël serait amenée à faire des choix difficiles concernant le dossier Schalit. Selon lui, même si personne n'envisage une libération immédiate du soldat , le cessez-le-feu mènera très certainement à une intensification des négociations. Vendedi, Barak a également rencontré ls familles des deux réservistes retenus en captivité par le Hezbollah depuis 2006, Ehoud Goldwasser et Eldad Regev. Les deux familles ont demandé à Barak d'accepter les conditions du Hezbollah, à savoir la libération du terroriste libanais Samir Kuntar. Les familles Goldwasser et Regev prévoient de se rendre à Jérusalem dimanche en espérant influencer la décision des ministres de considérer ou non des négociations avec le Hezbollah. AP a contribué à cet article.