Voilà un défi que le candidat élu à la députationde la 8e devra affronter de plein fouet : se faire porte-parole d’un problèmestagnant, et qui paralyse les franco-israéliens. Pour rappel des faits, lestrois points cruciaux du problème étaient : reconnaissance des diplômes, auxantipodes de la situation internationale, spécialisation des étudiants enmédecine, et nondécernement du « supplément au diplôme » par la France.
En somme, de nombreux Français se trouvent dans l’incapacité chroniqued’exercer leur métier en Israël.
Une vidéoconférence, organisée par le Collectif francoisraélien, l’AAEGE(association des anciens élèves de grandes écoles), l’AMI (Aliya et meilleureintégration) et l’ambassade de France, qui mènent de front ce combat, a faitconverger les intérêts de tous, le 25 avril dernier. Cette rencontre parcaméras interposées était placée sous le signe du « dialogue et de laclarification ». Si le Collectif franco-israélien se dit satisfait des avancéesobservées, les résultats font débat du côté d’Ezra Banoun, membre de l’AAEGE,qui affirme à titre personnel que les blocages sont endémiques.
En France, les diplômes paramédicaux ne sont actuellement ni des licences, nides masters, mais des diplômes d’Etat. Si un travail a été entrepris à ce sujetpar les autorités françaises, il met du temps à se mettre en place, laissant,en attendant, les professionnels sans assurance. De ce côté, des promesses ontété faites par les deux parties, de sorte que, selon le communiqué duCollectif, « le ministère français de la Santé s’est engagé à leur transmettreles maquettes des études en anglais et à envisager de nommer un intermédiairechargé de les aider à évaluer le contenu des études françaises ».
Du vide juridique à une avancée significative
En Israël, il est nécessaired’avoir un diplôme accordant le titre de médecin pour commencer unespécialisation. Or, en France, à la fin de la 6e année de médecine, avant laspécialisation, les étudiants ne reçoivent qu’un diplôme dit « informatif »,qui n’accorde pas en soi un droit d’exercer.
Aussi ces étudiants ne peuvent-ils terminer leurs études en Israël. Sur cepoint, encore une fois, « le ministère français de la Santé s’engage à envoyerà son homologue israélien un exemplaire du diplôme de fin de 6e année, afin delui permettre d’évaluer son contenu ».
Concernant le « supplément au diplôme », indispensable et pourtant si souvent «oublié » par les universités françaises, les homologues ont promis de faireprogresser la question « à l’échelon politique ».
Autre fer de lance des associations, les diplômes qui ne sont pas encore sur lemodèle LMD (licence-master-doctorat) et sont donc intraitables pour lesautorités universitaires israéliennes, une communication directe entrehomologues respectifs permettra de valider, ou non, ces diplômes dans l’Etathébreu. Du temps et de la patience, une recette désormais connue au pays du selet du miel…