Le besoin croissant d’énergie n’est pas la seule motivation de l’Egypte. Pour Le Caire, qui se considère comme le leader du monde arabe, la course à l’armement nucléaire répond à des fins politiques, au niveau national comme international.Sans aucun doute, les activités nucléaires de l’Iran peuvent motiver des pays voisins menacés, comme les rivaux traditionnels de Téhéran au Proche-Orient - l’Egypte, l’Arabie Saoudite, la Turquie, la Jordanie et les Etats du Golfe persique.L’appel aux armes nucléaires a été proféré par d’autres Egyptiens éminents, même non affiliés aux Frères. Ainsi, le général réserviste Abd al-Hamid Umran, qui a récemment appelé l’Egypte à se doter d’armes nucléaires pour dissuader Israël. “Un programme nucléaire égyptien - appelons-le pacifique pour le protocole - porte sur l’enrichissement d’uranium”, a-t-il précisé. Une telle mesure provoquerait une opposition générale, mais “dissuaderait quiconque d’oser nous attaquer.”Si l’Egypte devait décider de développer des armes nucléaires, elle ne partirait pas de zéro.Des projets antérieurs lui ont laissé un groupe de physiciens et d’ingénieurs expérimentés et un certain nombre d’universités aptes à former une nouvelle génération de scientifiques nucléaires. Pourtant, malgré une capacité technologique relativement avancée, la route est encore longue.Selon le ministre de la Défense Ehoud Barak, “Israël ne voit pas l’Egypte attelée à un programme nucléaire militaire.” Selon lui, les problèmes surgissent quand un pays utilise son programme nucléaire civil pour masquer une initiative d’armement, mais il doute que les Egyptiens projettent de tromper la communauté internationale.Ainsi, reste à voir si la nouvelle Egypte va changer la politique nucléaire de l’ancien régime.Le colonel (réserviste) Dr Shoul Shay est l’ancien directeur adjoint du Conseil national de sécurité israélien et chercheur associé au Centre Begin-Sadate d’Etudes stratégiques. Il enseigne à l’université Bar- Ilan et au Centre interdisciplinaire d’Herzliya. Les documents de BESA sont publiés grâce à la générosité de la famille Greg Rosshandler.
Vers une Egypte nucléaire ?
Sous des abords soi-disant pacifiques, la nouvelle Egypte manifesterait-elle un intérêt soudain pour la bombe atomique ?
Le besoin croissant d’énergie n’est pas la seule motivation de l’Egypte. Pour Le Caire, qui se considère comme le leader du monde arabe, la course à l’armement nucléaire répond à des fins politiques, au niveau national comme international.Sans aucun doute, les activités nucléaires de l’Iran peuvent motiver des pays voisins menacés, comme les rivaux traditionnels de Téhéran au Proche-Orient - l’Egypte, l’Arabie Saoudite, la Turquie, la Jordanie et les Etats du Golfe persique.L’appel aux armes nucléaires a été proféré par d’autres Egyptiens éminents, même non affiliés aux Frères. Ainsi, le général réserviste Abd al-Hamid Umran, qui a récemment appelé l’Egypte à se doter d’armes nucléaires pour dissuader Israël. “Un programme nucléaire égyptien - appelons-le pacifique pour le protocole - porte sur l’enrichissement d’uranium”, a-t-il précisé. Une telle mesure provoquerait une opposition générale, mais “dissuaderait quiconque d’oser nous attaquer.”Si l’Egypte devait décider de développer des armes nucléaires, elle ne partirait pas de zéro.Des projets antérieurs lui ont laissé un groupe de physiciens et d’ingénieurs expérimentés et un certain nombre d’universités aptes à former une nouvelle génération de scientifiques nucléaires. Pourtant, malgré une capacité technologique relativement avancée, la route est encore longue.Selon le ministre de la Défense Ehoud Barak, “Israël ne voit pas l’Egypte attelée à un programme nucléaire militaire.” Selon lui, les problèmes surgissent quand un pays utilise son programme nucléaire civil pour masquer une initiative d’armement, mais il doute que les Egyptiens projettent de tromper la communauté internationale.Ainsi, reste à voir si la nouvelle Egypte va changer la politique nucléaire de l’ancien régime.Le colonel (réserviste) Dr Shoul Shay est l’ancien directeur adjoint du Conseil national de sécurité israélien et chercheur associé au Centre Begin-Sadate d’Etudes stratégiques. Il enseigne à l’université Bar- Ilan et au Centre interdisciplinaire d’Herzliya. Les documents de BESA sont publiés grâce à la générosité de la famille Greg Rosshandler.