Un nouveau scrutin dans 4 mois. Dimanche 14 juillet, la présidentedu parti travailliste Shelly Yachimovich a appelé à organiser une primaire le14 novembre prochain, soit exactement dans 4 mois. Elle a annoncé cettenouvelle course à la présidence du parti lors d’une conférence de presse àTel-Aviv. Et immédiatement subi les attaques des candidats qui ont l’intentionde se présenter contre elle.
Le député Erel Margalit a déploré que le parti ait perdu une élection généraleà sa portée en janvier dernier, à cause, a-t-il dit, du manque d’espritd’équipe de sa dirigeante. « Yachimovich a connu une défaite lors de cesélections », a déclaré Margalit.
« Les 15 sièges remportés sont tout ce qu’elle pouvait gagner. La prochaine élection va se jouer sur une seule question : qui est à même detenir tête à Yaïr Lapid, et de reprendre les votes que Yesh Atid nous asoutirés ». Margalit, qui est allé jusqu’à traiter Yachimovich de «communiste-maccarthyste », a assuré qu’il n’avait aucun problème avec la datefixée tant que les institutions du parti forceraient la présidente à ouvrir lescrutin aux nouveaux membres, ce que Yachimovich ne souhaite pas.
De son côté, le parlementaire Itzhak Herzog a mis en cause le choix ducalendrier de la primaire, au moment où l’attention des citoyens est focaliséesur les problèmes socio-économiques et les guerres civiles qui font rage dansles pays alentours. « Avonsnous vraiment besoin d’élections à ce moment précis? », s’est interrogé Herzog. « Cela ne fait que renforcer le sentiment chez lesadhérents que l’on s’éloigne des réalités ». « Il n’y a aucune raison de semettre autant la pression au moment où le parti travailliste doit se battrecontre le budget voté par le gouvernement », a renchéri le député Eitan Cabel.
Pas de répit
Assaillie de toutes parts, Yachimovich semblait avoir pourtant lesyeux fixés sur un autre adversaire. Ne faisant aucune mention des 3 députés deson propre camp, l’élue s’est implicitement adressée à l’ancien chefd’état-major Gabi Ashkenazi : « J’en appelle à toute autre personne qui penseêtre en situation de diriger le parti » a-t-elle lancé. « Il n’y a pas depériode de répit pour se présenter à la tête d’un parti. La primaire va sejouer sur nos choix idéologiques. Après le vote, nous nous inclinerons devantle verdict des électeurs et laisserons nos conflits internes derrière nous ».
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La chef du parti serait prête à annuler les 6 mois d’ancienneté nécessaires auxadhérents pour participer au scrutin. Yachimovich aurait même également préféréque la primaire ait lieu en septembre, avant les élections municipales du 22octobre, mais des candidats travaillistes à ce scrutin l’ont persuadéed’attendre.
Depuis 2000, 6 présidents se sont succédé à la tête d’Avoda. Si Yachimovichressort victorieuse de la primaire de novembre, elle sera la première leadertravailliste à remporter 2 primaires consécutives depuis Shimon Peres dans lesannées 1980.
Et la politicienne de conclure, bravache : « Je suis convaincue que nos membresn’en peuvent plus de ces changements permanents qui n’ont pas aidé lestravaillistes à revenir au pouvoir. J’ai bien l’intention de faire l’Histoireet de remporter un second mandat consécutif ».