Questions pour un champion

Le candidat star des jeux télévisés Itai Hermann livre les secrets de sa mémoire d’éléphant

Itai Hermann, le fameux candidat des émissions télévisées (photo credit: MARC ISRAEL SELLEM/THE JERUSALEM POST)
Itai Hermann, le fameux candidat des émissions télévisées
(photo credit: MARC ISRAEL SELLEM/THE JERUSALEM POST)
Itai Hermann fait partie de ces rares personnes qui ont toujours quelque chose d’intéressant à raconter, exprimant des points de vue et des idées sur tout. Au cours de notre entretien, il nous a parlé de sa vie et de son activité dans le domaine des jeux télévisés. Mais il nous a également fait partager ses passions et connaissances sur de nombreux autres sujets comme Menahem Begin, la méthode de développement personnel conçue par le Dr Moshe Feldenkrais, l’enseignement de l’économie, ou les théories concernant les expériences de déjà-vu…
Cette immense culture d’Itai Hermann s’accompagne d’une mémoire phénoménale. Peu surprenant, dans ces conditions, qu’il soit devenu champion de quiz. Mais il est encore plus que ça : il joue le rôle du chaser dans une des émissions phare de la chaîne israélienne Kan 11, animée par le comédien Ido Rosenblum, un jeu questionnaire télévisé inspiré d’un célèbre programme britannique. 
Le chaser
A l’inverse d’autres jeux télévisés, les candidats ne s’affrontent pas les uns aux autres directement, mais défient un adversaire – le chaser – et se regroupent en fin d’émission pour tenter de le battre. Le chaser est souvent présenté comme le gars le plus intelligent de tous les participants au programme, bien qu’Itai Hermann réfute cette qualification.
En fin d’émission, si les candidats regroupés pour le défier réussissent à répondre correctement à plus de questions que lui dans le temps imparti, ils se partagent la cagnotte. En revanche, si Itai les bat, les concurrents perdent tout.
Le chaser est-il intelligent ? Peut-on qualifier ainsi quelqu’un qui répond vite et correctement aux questions ? Et si oui, s’agit-il uniquement d’une question d’intelligence ? Difficile à apprécier. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut s’empêcher de se demander comment fonctionne le cerveau d’Itai pour qu’il puisse formuler aussi rapidement les bonnes réponses...
Les décharges de stress induites par chaque question jouent un rôle essentiel et positif, mais encore faut-il qu’il soit bien dosé. S’il permet au cerveau de puiser dans son stockage et trouver la bonne réponse, trop de stress risque aussi de le paralyser ou de lui faire perdre les pédales. En visionnant les émissions avec du recul, Itai Hermann tente d’analyser ses attitudes et ses mécanismes de réflexion.
« A chaque nouvelle question, la première réaction est l’effroi. Ensuite vous devez vous persuader que vous connaissez la solution et elle jaillit. Si malheureusement ce n’est pas le cas, vous devez deviner la bonne réponse mais de manière raisonnée, c’est-à-dire non pas en se fiant au hasard, mais en faisant preuve d’un minimum de réflexion. Dans ce cas, le cerveau « travaille », c’est-à-dire qu’il suppose que la réponse est connue mais stockée quelque part dans votre mémoire, et il n’arrive pas à la faire émerger. Vous devez alors faire en sorte d’accéder à cette « zone » du cerveau, où doit se trouver la réponse.
 
« Très tôt j’ai compris que je devais explorer le plus rapidement possible cette zone de la mémoire. Comme pour l’athlète de haut niveau, la clé réside dans la capacité de concentration mentale. Je connais les réponses, mais je dois aller les chercher au plus profond de ma mémoire en retirant progressivement toutes les couches qui l’encombrent ». Avant de participer à ce jeu télévisé, Itai s’est entraîné en approfondissant et en rafraîchissant toutes ses connaissances. Il s’est aussi exercé à faire un rapide tour d’horizon de toutes les informations emmagasinées dans sa mémoire pour pouvoir y accéder au plus vite. Mais cette technique n’est pas un gage de réussite systématique.
A la fin de chaque émission, les candidats (en général trois ou quatre) se regroupent et ont deux minutes pour répondre au maximum de questions. C’est ensuite au tour du chaser, qui dispose du même temps, de répondre à une série de questions. S’il échoue sur l’une d’entre elles, le minuteur s’arrête et l’équipe prend le relais : elle peut alors répondre à sa place. Si elle répond correctement, le chaser recule d’une case et une nouvelle question lui est posée. Si sa réponse est juste, il gagne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le chaser réussit la plupart du temps, et l’équipe ne gagne que dans 25 à 30 % des cas. Cependant, il arrive que les choses tournent différemment. Même pour Itai.
Analyse d’un échec
Après la retransmission de la première émission, le champion de quiz n’a pas voulu la visionner et a poursuivi le tournage. Il a toutefois été rassuré par ses nombreuses réponses positives et par le bon retour des téléspectateurs. Il a ainsi gagné en assurance. Cependant, au fur et à mesure des émissions il est devenu trop confiant et la tendance s’est inversée. Il a commencé à échouer et a perdu deux parties d’affilée. Il s’est tout simplement effondré car il réfléchissait trop.
« Après avoir visionné cette séance au cours de laquelle j’ai échoué, et analysé mon langage corporel, je peux vous dire exactement ce qui s’est passé. J’étais trop content de moi et à un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête avec cette attitude. Ces réflexions m’ont rendu nerveux et le résultat est que j’ai perdu tous mes moyens : j’ai tout oublié, je n’arrivais plus à me souvenir de rien », explique-t-il.
Avant la série finale de questions, Itai avait fait plusieurs erreurs, mais il avait réussi à se rattraper. Puis est arrivée la 21e question sur un total de 24. Elle portait sur l’histoire : « Au cours de quelle guerre s’est déroulée la bataille du Jutland ? » Incapable de trouver la réponse, le chaser a choisi de la deviner : « Lors de la Seconde Guerre mondiale », a-t-il dit. Sa réponse était fausse. Le minuteur s’est arrêté et l’équipe a pris le relais. Supposant qu’Itai avait confondu les deux guerres, l’équipe a choisi de dire que cette bataille s’était déroulée pendant la Première Guerre mondiale. Exact ! Les questions ont continué à s’enchaîner et le champion a donné trois mauvaises réponses à la suite provoquant à chaque fois l’arrêt du minuteur. A la quatrième question, le chaser n’était plus dans les temps et l’équipe a gagné.
Toutefois, lors du dernier tournage de la journée, Itai a eu un déclic et a réussi à se ressaisir. Après cette perte de régime, il a repris confiance, s’est concentré et a réussi à canaliser ses frustrations de manière positive, pour être plus performant. « Je me suis dit : “Mon gars, la magie est terminée.” J’étais furieux contre moi-même », explique Hermann. Cette colère l’a dopé et lui a permis de répondre correctement aux autres questions. « Les candidats des émissions suivantes ont souffert », plaisante-t-il.
Il est intéressant d’examiner comment fonctionne le cerveau sous l’effet du stress. Des petits changements peuvent conduire à des résultats impressionnants. « J’ai dit “la Deuxième Guerre mondiale” au lieu de “la Première”. Concrètement, il s’agit d’un neurone qui a décidé d’aller dans une direction – et non pas dans une autre –, provoquant une réaction en chaîne », fait remarquer Itai Hermann. Le mécanisme de raisonnement fait intervenir des processus cognitifs qui permettent à un individu d’acquérir, de stocker et de traiter des informations. Et le stress est un stimulus majeur dans le processus cognitif.
Les effets bénéfiques du stress
 
Hermann n’est pas un novice dans le domaine des quiz télévisés. Il travaille dans cette industrie depuis 25 ans. Il crée lui-même des programmes, conçoit les questions, et a également développé des nouveaux concepts. Mais jusqu’à présent, il n’avait jamais été devant une caméra. « J’ai découvert qu’avoir de l’expérience dans le domaine de la conception des jeux télévisés ne vous aide pas à savoir comment vous allez vous comporter face à la caméra », dit-il.
Itai confirme que les capacités de son cerveau sont décuplées dès lors qu’il est soumis au stress. La fameuse « zone » dans laquelle sont contenues les réponses aux questions s’active sous l’effet de l’adrénaline. Mais pour que celle-ci se mette en mouvement, il faut que l’enjeu soit important et que le cerveau comprenne qu’il lui faudra donner le meilleur de lui-même. « Dans l’émission où j’ai été mauvais, j’avais le sentiment de lutter pour ma vie. Véritablement ! »
Itai s’est ainsi rendu compte que sa performance dans le jeu équivalait en quelque sorte à une question de vie ou de mort. Bien sûr il n’est pas menacé physiquement comme il pourrait l’être dans la jungle par un tigre affamé, mais il risque de perdre sa réputation, ce qui n’est pas rien. « Je luttais pour ma crédibilité ! Et c’était beaucoup plus important que 100 000 shekels ou même un million de shekels », explique-t-il.
Les psychologues savent que le cerveau est capable de performances extraordinaires quand l’individu doit lutter pour survivre, suite ou non à une menace physique. Hermann a remarqué que lorsqu’il était confronté à des questions difficiles au cours du jeu, le stress généré induisait deux effets, semblables à ceux auxquels sont confrontés les individus en cas de danger de mort. Le temps passe soudainement plus lentement, ce qui permet au cerveau de chercher une solution pour s’en sortir.
Réfléchir par associations d’idées
Pour comprendre les mécanismes de la réflexion, Itai a lu des articles comparant la mémoire humaine à une bibliothèque, mais cette explication ne l’a pas satisfait. Il est davantage séduit par le concept de « tags », d’étiquettes, une métaphore plus adéquate et qui s’adapte aussi mieux au contexte de notre époque.
« Je me suis interrogé sur les raisonnements qui me conduiraient à répondre à une question sur Jules César. Théoriquement, je dois chercher dans le compartiment “Histoire” et ensuite dans celui de “Rome”, à l’intérieur duquel je suis censé trouver ce qui concerne Jules César. Mais en réalité, cela ne fonctionne pas vraiment ainsi. » Itai a plutôt tendance à penser que la capacité à trouver la réponse exacte, la bonne information, dépend des différentes « étiquettes » que cette question fait résonner dans le cerveau. « A quoi est associé Jules César : à une rivière, à une victoire, à “toi aussi Brutus” ? Tous ceux qui travaillent dans les médias sociaux ou dans les bases de données savent qu’il faut répertorier, classer les informations en utilisant un maximum d’étiquettes possibles », souligne le champion. « Car plus il y a d’étiquettes, plus les associations sont nombreuses. Grâce à celles-ci, le cerveau a davantage de chance de trouver rapidement la bonne réponse. Cette explication corrobore de nombreuses théories énoncées dans le cadre de la psychologie cognitive, qui indiquent que les manières d’améliorer la mémoire et l’apprentissage doivent passer par une meilleure organisation et par une meilleure liaison des informations entre elles.
Sous l’effet d’un stress intense, Hermann a ressenti ces deux effets – le temps qui passe plus lentement et la sensation que son cerveau est à la recherche désespérée d’un indice pour trouver la solution. A chaque fois, il s’est lui-même surpris en se souvenant de choses auxquelles il n’avait pas pensé depuis des décennies.
Une autre expérience témoigne des nombreux outils que le cerveau utilise pour trouver les réponses. Avant le tournage, sachant que des questions pouvaient lui être posées sur des célébrités et leur vie intime, le chaser s’est largement documenté et a emmagasiné le plus d’informations possible sur les people. Il savait notamment qu’une question sur le mariage entre le mannequin Shir Elmaliah et le footballeur Elroy Cohen était probable. Il a donc préparé son cerveau à cette éventualité. Jusqu’au moment fatidique : « Nous tournions la fameuse dernière partie de l’émission et le présentateur m’a demandé : “Quel joueur de football s’est marié avec Ilana Berkovitz ?” Mon cerveau s’est alors dit : “Voilà, tu attends cette question depuis des mois !” Et je me suis préparé à répondre “Elroy Cohen”. J’ai alors réalisé qu’il ne s’agissait pas de Shir Elmaliah mais d’Ilana Berkovitz, et que la bonne réponse n’était donc pas Elroy Cohen. “Ce n’est pas Elroy Cohen, s’il te plaît Elroy Cohen sors de ma conscience, de mon champ de pensées”, ai-je dit à mon cerveau. »
Il a alors commencé à activer ses mécanismes cérébraux pour trouver la bonne réponse. Il explique : « Je connais Ilana Berkovitz et je sais que son mari est footballeur. Mais au moment de la question, c’était le vide. Et le temps passait, je devais donner une réponse. C’est alors qu’une chose incroyable s’est produite. J’ai vu la photo du gars dans mon cerveau. Il est très célèbre, c’est un visage connu. Je pouvais le visualiser mais quel était son nom ? Soudain, une phrase m’est revenue : “Le plus récompensé des joueurs de l’équipe nationale de football d’Israël.” Aujourd’hui, c’est Yossi Benayoun, mais avant lui qui détenait ce titre ? Avant il appartenait à Arik Benado. J’avais la réponse. » Tout ce processus a duré quelque cinq ou six secondes, peut-être même moins, dit Hermann, mais cela lui a paru beaucoup plus lent.
Apprendre à apprendre
Pour gagner au quiz, il faut donc être capable de récupérer les informations au plus vite. Mais ce n’est pas le seul gage de réussite, car il faut d’abord que l’information soit disponible dans votre mémoire. « Il faut pouvoir apprendre et stocker. Ce système ne peut bien fonctionner que si vous êtes passionné, et je pèse mes mots : il faut une vraie dose de passion pour apprendre. Plus vous serez passionné par quelque chose, mieux vous serez capable de retenir toutes les informations sur le sujet. J’ai appris la géographie et les mathématiques en aimant le football. Je faisais des calculs de probabilités pour savoir contre qui le club de football de Natanya, ma ville natale, risquait de jouer, et quelles étaient ses chances de gagner en fonction des différents adversaires possibles. A chaque match je faisais des calculs, des tableaux de statistiques et j’imaginais toutes les possibilités », souligne-t-il. Apprendre, donc, n’est pas uniquement une question de mémoire. Cela implique un ensemble de mécanismes liés à la compréhension, aux connexions et aux associations.
Petit, Itai Hermann se sentait différent, mais à l’époque, on n’était pas encore très familier avec le TDAH (trouble du déficit de l’attention). C’est seulement à l’âge de 28 ans que la diagnostic a été posé. A l’école, il n’arrivait pas à apprendre selon les méthodes classiques ; pour pallier son déficit de concentration, il a ainsi mis au point sa propre méthodologie qui est d’ailleurs devenue populaire aujourd’hui. Il a abandonné l’idée de recopier tout ce qui était écrit sur le tableau noir et a décidé d’être avant tout attentif en classe, d’écouter et de comprendre. Et si quelque chose lui paraissait important à mémoriser, il l’écrivait en le résumant, et c’était tout.
« Plus tard, j’ai compris que j’avais un avantage sur les autres enfants, mais j’avais aussi des handicaps, notamment parce que mon écriture était illisible. Je connaissais beaucoup de choses mais je ne réussissais pas aux tests. J’étais toujours le premier à lever la main en classe et j’aurais dû être un élève avec uniquement des A sur son carnet de notes, mais ce n’était pas le cas », raconte-t-il.
Itai s’est également heurté au système scolaire binaire qui impose généralement deux catégories : les élèves considérés comme scientifiques, et les littéraires, comme s’il était impossible d’être performant et curieux dans ces deux domaines. Depuis la scolarité du champion, le système éducatif a évolué, mais à son époque, il était obligatoire de choisir entre les mathématiques et la littérature. « Je n’aime pas l’idée de choisir entre ces deux disciplines. Une fois que l’on a défini la case à laquelle vous appartenez, vous devez adapter votre vie et vos comportements en fonction. Pour certaines personnes qui ont fait preuve de réelles aptitudes dans l’un des deux domaines, les orienter dès leur plus jeune âge peut s’avérer une bonne décision. Mais ce n’est pas toujours le cas, loin de là. Nombreux sont ceux qui seront toute leur vie dépendants d’une décision prise quand ils étaient en troisième. Dans ce cas, c’est une erreur. »
Se défier soi-même
Tout au long de sa scolarité et de ses études supérieures, Itai s’est lancé des défis, cherchant à défier le système en place. Il s’est attaché à ne jamais sombrer dans la facilité et à assouvir sa soif de savoir. « J’ai décidé d’apprendre la musique au collège après avoir fait un peu de piano à l’école primaire. J’ai pensé que ce serait amusant et j’avais suffisamment de bases pour suivre les cours. Ensuite, j’ai raisonné ainsi : j’avais une matière facile, la musique, donc je pouvais me permettre d’étudier une discipline plus difficile. J’ai opté pour la physique, et avec le recul, je me rends compte que j’ai beaucoup souffert. Mes notes ont complètement chuté dans cette matière, et je l’ai très mal vécu », se souvient-il.
Avec l’aide d’un tuteur Itai a réussi à passer le cap, mais la crise avait laissé des traces. Il n’en a pas moins continué à se lancer des défis, et a adopté le même raisonnement lorsqu’il a choisi ses cours à l’université de Tel-Aviv. « J’étais persuadé que je ferais carrière dans l’éducation car j’adore apprendre et enseigner. Je m’imaginais en professeur de sciences politiques, ma matière favorite. Mais là encore, je me suis demandé quel était mon point faible. Je ne connaissais rien à l’économie, alors je me suis lancé dans ce sujet pour continuer à apprendre et à me défier moi-même. »
Voilà peut-être le secret pour accumuler les connaissances : décider volontairement qu’aucun sujet n’est trop difficile à maîtriser ni trop ennuyeux, et s’efforcer de s’intéresser à tout. Le champion, qui a conçu des questions pour des jeux télévisés de premier plan en Israël comme La roue de la fortune ou Le roi du Trivia, demande toujours aux participants d’adopter la même attitude que lui, à savoir se lancer perpétuellement des défis, et être exigeant vis-à-vis d’eux-mêmes.
« Il faut savoir ne rien lâcher », explique-t-il. « Quand j’imagine une question dans le cadre d’un jeu télévisé, je ne veux pas que les participants se disent “c’est trop facile”, et je ne veux pas non plus qu’ils pensent que c’est au contraire trop difficile. Entre ces deux options, il y a celle qui consiste à se battre. Le participant peut connaître la réponse exacte, mais elle ne doit pas lui venir facilement, il faut qu’il fasse des efforts pour la trouver. Et s’il ne connaît pas la réponse, c’est une magnifique opportunité d’utiliser ses capacités de raisonnement et de réflexion logique, ou de deviner de manière ordonnée. « De bons candidats peuvent très bien réussir sans connaître la réponse », affirme Itai. « La capacité à apprendre, développer ses compétences analytiques, élargir ses connaissances et ses ressources est à la portée de chacun », assure le champion. Alors tous à vos méninges ! 
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