La première année de la révolte, en 66, a été relativement courte, mais les rebelles ont réussi à frapper un grand nombre de shekels. Pour cette raison, un shekel de l’An 1 s’échange aujourd’hui pour quelque 8 000 dollars, en fonction de son état de conservation.Les shekels de l’An 2 et 3, années durant où la révolte a atteint son apogée, ont été retrouvés en masse et pour cette raison valent en moyenne 6 000 dollars. En comparaison avec ces derniers, le shekel de l’an 4 est plutôt précieux puisqu’il a été frappé vers la fin de la révolte. Il peut rapporter jusqu’à 20 000 dollars.Les shekels de l’an 5 se font encore plus rares puisqu’ils ont été frappés seulement pendant quelques mois alors que Jérusalem était déjà en état de siège. Par exemple, trois pièces de ce genre ont été découvertes à Massada où les derniers rebelles qui fuyaient Jérusalem ont mené leur dernier combat.Dans le monde, on connaît l’existence d’un total de 13 shekels de l’An 5. La plupart appartiennent à des musées et des institutions chrétiennes à Jérusalem ou à la Banque de la collection d’Israël. Deux ou trois shekels seulement datant de l’an 5 ont été cédés lors de ventes privées dont l’un d’entre eux a été vendu, il y a quelques années, pour la somme de 200 000 dollars.Quelques shekels supplémentaires de la même année ont refait surface et quand bien même ils pourraient être faux, ils se sont vendus eux aussi à des prix élevés.Une pièce unique Le shekel qui a été vendu dernièrement à New York date de la première année de la révolte. Néanmoins, il est unique dans le sens où il possède un ornement qui n’apparaît pas sur les autres shekels. Il n’ existe qu’un seul autre exemplaire similaire, qui fait partie de la collection du musée d’Israël.Il paraîtrait qu’il s’agirait d’un motif ancien des shekels de la Grande Révolte. Tant que ce shekel était unique, il était estimable et n’avait fait l’objet d’aucune vente. Mais maintenant qu’une copie conforme existe, le deuxième exemplaire, a été mis en vente après avoir été évalué au remarquable prix de 1,1 million de dollars.Enfant, j’allais souvent sur les collines autour des murs de la Vieille Ville dans l’espoir de trouver de vieux shekels.Le moment propice : juste après une averse. Il faut alors rechercher les pièces là où l’eau ruisselle en bas de la colline, endroit privilégié pour repérer les taches circulaires des shekels de la période du bronze ancien, alors mises au jour par la pluie.Je n’ai jamais trouvé aucun ancien shekel, ni nouveau d’ailleurs. Pourtant j’ai bien découvert quelques piécettes datant de la période hasmonéenne, avec lesquelles j’ai commencé une petite collection. Puis, j’ai acheté quelques shekels anciens à un marchand d’antiquités palestinien.J’ai fini par vendre ma collection sous la pression de mon entourage qui prétendait que de nouveaux shekels provenant de l’Etat d’Israël sont préférables à des pièces juives anciennes. Ces mêmes pièces que les Palestiniens veulent maintenant présenter comme étant les leurs.
La saga du shekel
Le prix spectaculaire pour une pièce d’un shekel a causé un remue- ménage parmi les numismates
La première année de la révolte, en 66, a été relativement courte, mais les rebelles ont réussi à frapper un grand nombre de shekels. Pour cette raison, un shekel de l’An 1 s’échange aujourd’hui pour quelque 8 000 dollars, en fonction de son état de conservation.Les shekels de l’An 2 et 3, années durant où la révolte a atteint son apogée, ont été retrouvés en masse et pour cette raison valent en moyenne 6 000 dollars. En comparaison avec ces derniers, le shekel de l’an 4 est plutôt précieux puisqu’il a été frappé vers la fin de la révolte. Il peut rapporter jusqu’à 20 000 dollars.Les shekels de l’an 5 se font encore plus rares puisqu’ils ont été frappés seulement pendant quelques mois alors que Jérusalem était déjà en état de siège. Par exemple, trois pièces de ce genre ont été découvertes à Massada où les derniers rebelles qui fuyaient Jérusalem ont mené leur dernier combat.Dans le monde, on connaît l’existence d’un total de 13 shekels de l’An 5. La plupart appartiennent à des musées et des institutions chrétiennes à Jérusalem ou à la Banque de la collection d’Israël. Deux ou trois shekels seulement datant de l’an 5 ont été cédés lors de ventes privées dont l’un d’entre eux a été vendu, il y a quelques années, pour la somme de 200 000 dollars.Quelques shekels supplémentaires de la même année ont refait surface et quand bien même ils pourraient être faux, ils se sont vendus eux aussi à des prix élevés.Une pièce unique Le shekel qui a été vendu dernièrement à New York date de la première année de la révolte. Néanmoins, il est unique dans le sens où il possède un ornement qui n’apparaît pas sur les autres shekels. Il n’ existe qu’un seul autre exemplaire similaire, qui fait partie de la collection du musée d’Israël.Il paraîtrait qu’il s’agirait d’un motif ancien des shekels de la Grande Révolte. Tant que ce shekel était unique, il était estimable et n’avait fait l’objet d’aucune vente. Mais maintenant qu’une copie conforme existe, le deuxième exemplaire, a été mis en vente après avoir été évalué au remarquable prix de 1,1 million de dollars.Enfant, j’allais souvent sur les collines autour des murs de la Vieille Ville dans l’espoir de trouver de vieux shekels.Le moment propice : juste après une averse. Il faut alors rechercher les pièces là où l’eau ruisselle en bas de la colline, endroit privilégié pour repérer les taches circulaires des shekels de la période du bronze ancien, alors mises au jour par la pluie.Je n’ai jamais trouvé aucun ancien shekel, ni nouveau d’ailleurs. Pourtant j’ai bien découvert quelques piécettes datant de la période hasmonéenne, avec lesquelles j’ai commencé une petite collection. Puis, j’ai acheté quelques shekels anciens à un marchand d’antiquités palestinien.J’ai fini par vendre ma collection sous la pression de mon entourage qui prétendait que de nouveaux shekels provenant de l’Etat d’Israël sont préférables à des pièces juives anciennes. Ces mêmes pièces que les Palestiniens veulent maintenant présenter comme étant les leurs.