La frontière de tous les dangers

« Israël ne peut s’appuyer exclusivement sur des forces internationales », a déclaré Netanyahou.

P4b JFR 370 (photo credit: Reuters)
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Le Premier ministre met sur les points sur les i. « Ledémantèlement de la mission de maintien de la paix de l’ONU prouve qu’Israël nepeut s’appuyer exclusivement sur des forces internationales pour garantir sasécurité », a affirmé Binyamin Netanyahou dimanche 9 juin en ouverture duconseil ministériel hebdomadaire. Une référence à la décision autrichienne, lasemaine dernière, de retirer 380 de ses 1 000 Casques bleus de la Force desNations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) à la frontièreisraélo-syrienne.
Si les forces internationales peuvent faire partie d’un futur accord, elles nepourront constituer la seule garantie pour l’Etat juif, a renchéri Netanyahou.Et d’ajouter que le sujet serait abordé avec le secrétaire d’Etat John Kerry,qui devait arriver en Israël cette semaine. Les efforts du diplomate américainpour relancer les pourparlers israélo-palestiniens ont en effet remis au goûtdu jour une idée selon laquelle une force internationale pourrait remplacerTsahal dans la vallée du Jourdain et ailleurs dans le cadre d’un futur accordde paix.
Le Premier ministre a en outre déclaré que ce futur accord se fondera sur unEtat palestinien démilitarisé qui aura reconnu le caractère juif de l’Etatd’Israël, et des accords de sécurité « concrets » impliquant une présence del’armée israélienne.
Rappel à l’ordre 
Netanyahou a également relaté sa conversation téléphoniqueavec le président russe Vladimir Poutine, vendredi 7 juin, la troisième aucours des dernières semaines, pour évoquer la situation syrienne « empirant dejour en jour », dixit le Premier ministre.
Réitérant ses déclarations passées, Bibi a affirmé qu’Israël n’interviendraitpas dans la guerre civile en Syrie, « tant que les tirs ne sont pas dirigéscontre nous ».
En allusion aux tensions qui ont émergé dans la coalition ces dernièressemaines, le Premier ministre a affirmé que les challenges syriens etpalestiniens, ainsi que les autres à venir, nécessitaient un gouvernement uni.Passant en revue les initiatives du nouveau gouvernement, dont l’adoption dubudget et la loi pour l’égalisation du service militaire, Netanyahou a concluque son gouvernement a été élu pou « accomplir de grandes choses, non de lapolitique mesquine. Et c’est ce que nous ferons ».