Syrie : Israël pas impressionné par les menaces

Netanyahou : « Nous ne favorisons personne dans la guerre civile syrienne ».

Bibi 521 (photo credit: OLIVER WEIKEN/REUTERS)
Bibi 521
(photo credit: OLIVER WEIKEN/REUTERS)

Mise au point. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclarédimanche 19 mai, au cours du conseil ministériel hebdomadaire, qu’Israël neprenait pas partie dans la guerre civile syrienne, mais agirait autant quenécessaire afin d’empêcher le transfert d’armes chimiques au Hezbollah.
Bibi a ajouté que l’Etat hébreu surveillait étroitement le cours des événementsen Syrie et « se tenait prêt à toute éventualité ».
Le gouvernement agit « de façon responsable et déterminée », afin de garantirla sécurité d’Israël, a répété le dirigeant.
Sans faire allusion aux raids attribués à Tsahal, qui ont détruit des arsenauxà proximité de Damas en début de mois, Netanyahou a déclaré : « Nous ferons ensorte d’assurer la sécurité des Israéliens également à l’avenir ».
Avant la réunion, Netanyahou a déclaré aux ministres Likoud que lesinformations parues dans la presse étrangère selon lesquelles Israëlpréférerait le régime du président Bachar al-Assad aux forces rebelles étaientinfondées.
Vendredi 17 mai, le quotidien britannique Time avait cité un haut gradé desrenseignements israéliens en déclarant que l’Etat juif préférait « un diableque l’on connaît aux monstres que l’on peut seulement imaginer ». Le mêmearticle affirmait que Damas avait désormais pointé ses missiles en direction deTel-Aviv afin de riposter à tout nouveau raid.
Toujours dimanche, la ministre de la Justice Tzipi Livni a invitél’establishment militaire à « la boucler sur la Syrie ».
« Une déclaration sur ce qu’on préfère ou pas en Syrie est vraiment la dernièrechose qui nous faut en ce moment », s’est agacée l’élue au micro de la radiomilitaire.
« Israël n’est pas très aimé en Syrie, c’est un euphémisme, et ce genre dedéclaration peut être utilisé par un des deux camps pour faire diversion et fairerejaillir la violence de notre côté. Et c’est bien la dernière chose qu’il nousfaut. » De son côté, le porte-parole de Tsahal, le brigadier Yoav Mordechaï aécrit sur sa page Facebook que la citation rapportée par le journal anglais luiparaissait peu crédible, « vu la position des renseignements militaires sur lesévénements en Syrie. Je dirais même qu’elle est sans fondement. »