Mobilisation parisienne de solidarité

Plus de 8 000 personnes se sont rassemblées jeudi 30 juillet pour clamer haut et fort leur soutien à l’Etat d’Israël. Compte rendu.

Dans les rues de Paris (photo credit: EREZ LICHTFELD)
Dans les rues de Paris
(photo credit: EREZ LICHTFELD)
La communauté juive de France, en particulier celle de Paris, s’impatientait de pouvoir enfin montrer sa solidarité avec Israël. Marseille a certainement été l’un des déclencheurs. Des responsables communautaires avançaient aussi le besoin de sécurité qui rendait problématique l’organisation d’un meeting.
Mais les doutes et les craintes ont été surmontés, et, finalement, la date du jeudi 30 juillet a été retenue, trois jours après l’annonce surprise de cet événement sur Facebook et les sites associatifs.
Ce rassemblement unitaire a été organisé à l’appel du CRIF et des principales associations juives de France (FSJU, Consistoire, UEJF, B’nai B’rith, UPJF, BNVCA, Connec’Sion, Centre Simon Wiesenthal, American Jewish Committee…).
Les amis d’Israël, juifs majoritairement, mais aussi quelques non-juifs sont venus soutenir Israël engagé depuis plus de 3 semaines dans une guerre contre le terrorisme du Hamas.
Les organisateurs ont voulu un rassemblement sobre et digne, loin des cris de haine et de la fureur « antisioniste » des manifestations pro-palestiniennes. Ils ont réussi ce challenge avec brio.
En marge du rassemblement, une cinquantaine de membres du collectif Haverim ont organisé un flashmob et ont simulé une alerte. La sirène retentissait et les personnes se couchaient au sol. Cette vidéo circule déjà beaucoup sur Internet.
Au début de la manifestation, les organisateurs distribuaient des drapeaux français et israéliens et des pancartes aux slogans scandés par la foule : « Français unis contre le terrorisme, Hamas terroriste, Israël légitime défense… »
Il n’y a eu aucune prise de parole des organisateurs, mais des prières pour la République, pour l’Etat d’Israël et la lecture de la liste des noms des soldats israéliens tombés à Gaza.
Une minute de silence a été organisée, avec un seul bruit lancinant et émouvant, la sirène que les Israéliens entendent à chaque alerte rouge. Ce recueillement a créé une polémique sur les réseaux sociaux car l’orateur avait demandé au micro une minute de silence « pour les morts de Gaza et d’Israël ». Cette formulation maladroite a pu laisser penser à tort à certains que l’on incluait les terroristes du Hamas dans ce souvenir.
L’assistance a entonné les hymnes nationaux, Marseillaise et Hatikva, à la grande émotion des forces de police. Celles-ci présentes en grand nombre ont contribué à la sécurité et à la bonne tenue de la soirée.
Les parisiens ont ainsi démontré qu’on peut clamer haut et fort son soutien à la population israélienne dans sa lutte contre le terrorisme du Hamas. Ils ont voulu marquer leur différence avec les manifestations pro-palestiniennes, car il n’y a eu aucun slogan de haine, aucune violence, aucune provocation.
Donc, un rassemblement correspondant aux objectifs des organisateurs, mais que la foule nombreuse aurait préféré voir organisé plus tôt.
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