Une histoire oubliée

La prière au Kotel est aujourd’hui au coeur des conflits. Et si tout cela découlait déjà d’une histoire ancienne ?

P14 JFR 370 (photo credit: Reuters)
P14 JFR 370
(photo credit: Reuters)

En 1930, le gouvernement britannique de Palestine écrivait :« Le 15 août 1929, quelques centaines de jeunes juifs ont organisé unemanifestation au Mur des Lamentations, au cours de laquelle le drapeau sionistea été hissé et l’hymne sioniste a été chanté. Révoltés par tout cela, lesmusulmans ont tenu une contre-manifestation au même endroit le lendemain. » Lesmusulmans ont alors « déchiré un rouleau de la Torah et brûlé des documentsreligieux juifs ».
Aujourd’hui, quelques décennies plus tard et devant la montée des tensions quecristallise le lieu le plus saint du judaïsme, il est question de construireune nouvelle section de prière, au sud du Mur occidental.
Dans le même temps, des voix comme celle de Lipman s’élèvent pour affirmer quele Mur occidental n’est pas une synagogue. Le rabbin et député Yesh Atid aainsi souligné, lors d’une discussion à la Knesset : « Il est très intéressant,par rapport au Kotel, de voir, dans notre histoire, de vieilles photos defemmes et d’hommes qui prient ensemble. Ce n’est pas une synagogue orthodoxe,c’est un endroit auquel nous tenons tous, qui n’a pas le statut halakhiqued’une synagogue. » De même, des appels ont été lancés pour « libérer » le Muroccidental de la « domination orthodoxe ». Car ce conflit oppose principalementles juifs réformés – le Mouvement des femmes du Mur en tête – et les députés degauche aux orthodoxes.
Pour appuyer la position anti-harédite, certains mettent en avant photos ouillustrations du Mur occidental datant de l’Empire ottoman, ou de la période duMandat britannique, où, femmes et hommes sont debout côte à côte. ElliottHorowitz a même écrit dans le magazine Tablet : « En appelant à ladéségrégation au Kotel, le mouvement moderne ne fait que remettre au goût dujour les traditions du XIXe siècle ». Il semble prôner un retour à l’utopie duXIXe siècle, quand les Turcs régnaient sur Jérusalem.
Mais, de fait, le Mur occidental est-il une synagogue orthodoxe ? Un symbolenational ? Les hommes et les femmes ont-ils historiquement prié ensemble ? Quia le droit de décider ? Les deux camps ont souvent recours à des revendicationshistoriques pour justifier leur position.
La connaissance réelle de l’histoire du Kotel et des différents compromis etstatu quo établis en ce lieu semble se perdre dans une grande partie de cettediscussion. Une enquête sur cette histoire fait apparaître des documents et desconflits des époques passées, dont certains rappellent la controversed’aujourd’hui.
Le Mur au XIXe siècle 
En 1881, l’explorateur Sir Charles W. Wilson publiait unlivre intitulé « Palestine pittoresque », où il inclut une esquisse du Muroccidental, montrant une allée étroite avec plusieurs juifs debout, en robenoire, et une femme agenouillée. « La muraille s’élève à plus de 70 pieds(21,30 mètres) au-dessus de la surface naturelle du terrain. On voit souventdes juifs assis pendant des heures au lieu des lamentations, penchés enméditation douloureuse sur l’histoire de leur peuple et répétant souvent lesmots du psaume 79. Le vendredi, en particulier, les juifs des deux sexes, detous âges et de tous les pays se rassemblent. » Lithographies, dessins et, plustard, photos du Mur occidental faisaient partie du programme de voyage deschrétiens européens et des pèlerins juifs. Ils incorporent souvent des thèmessimilaires. Certains les considèrent comme des représentations significativesde la réalité, mais les critiques d’art et les historiens mettent en avant lesthèmes « orientalistes » qui s’en dégagent. Ils cherchent à capturer à la foisl’exotisme et la ruine de la Terre sainte.
Ce n’est que dans les années 1920 qu’hommes et femmes en costume européenapparaissent sur les photos du Kotel.
Un désir de montrer la désolation peut conduire un artiste à ne pas placer tropde personnages dans son dessin, et un photographe sera probablement banni dusite le Shabbat quand il est le plus fréquenté. Par conséquent, les photos duMur occidental, le vendredi soir, quand les foules juives s’y pressent enmasse, sont difficiles à trouver.
Hommes et femmes 
Les photos montrent souvent les femmes regroupées, soitderrière les hommes ou à une extrémité du mur. Une vidéo mise en ligne surYouTube pour marquer la Journée de Jérusalem, restaurée et préservée par YakovGross, chercheur et historien du cinéma hébreu, offre un autre point de vue.
Intitulé Vies des juifs en terre d’Israël, et tourné à Jérusalem pendant lapériode précédant le mandat britannique pour être projeté au 11e congrèssioniste à Vienne en 1913, le film suit un voyageur le long de la voie ferréeentre Yaffo et Jérusalem, puis montre des scènes de la Vieille Ville et uneécole juive. Le Mur occidental grouille d’hommes en prière, et l’on n’ydistingue que peu ou pas de femmes du tout.
Quant à savoir si hommes et femmes prient ensemble, le débat a besoin de plusd’une photo pour trouver sa résolution.
Le mode de prière au Mur occidental n’a pas été défini par les juifs visitantle site, mais par les autorités musulmanes de Jérusalem. En 1840, legouvernement musulman décide que « les Juifs ne sont pas autorisés à réaliserle dallage [du passage le long du Mur occidental], et doivent prendre garde dene pas élever la voix, ni d’exposer leurs livres. La seule chose qui leur soitpermise est de visiter le lieu comme autrefois… » Dans un article universitairesur l’histoire du féminisme au Mur occidental, Stuart Charme note : « Les Juifsétaient autorisés à prier au Mur tant qu’ils étaient calmes et se tenaienttranquilles ».
À cette époque, les juifs priaient dans un espace restreint : une petite ruellede 4 mètres de large sur 28 mètres de long, bordant le mur. La zone était lapropriété du Waqf musulman et la communauté juive était soumise à un impôtspécial pour avoir le privilège d’accès. Le Kotel était alors séparé duquartier juif par le quartier des Maghrébins, une zone pauvre de musulmansd’Afrique du Nord.
L’achat manqué 
Le XIXe siècle voit la communauté juive s’accroître rapidement,au point de représenter la majorité des habitants à Jérusalem dans les années1850. Face à cela, les philanthropes étrangers tels que Moïse Montefiore et lebaron Edmond de Rothschild décident d’aider au développement de la communautédans la Vieille Ville.
L’un des premiers à tenter de faire avancer les droits des juifs au Muroccidental dans les années 1850 sera Hakham Abdallah Somekh, un sage juif bienconnu de Bagdad, auteur de Zibhei Tsedek, un manuel de décisions halakhiquescélèbre en Inde et parmi les juifs orientaux. D’après la direction desantiquités israéliennes, il cherche en vain à acheter le Kotel.
Montefiore joue un rôle de premier plan dans la rénovation du tombeau de Rachelet espère avoir un impact similaire sur le Mur. Au cours de l’une de sesvisites en Terre Sainte, il demande également l’autorisation pour les juifsd’apporter des bancs pour s’asseoir pendant les prières et d’installer unauvent pour les protéger de la pluie. Ces deux propositions seront rejetées parle Waqf et les autorités turques.
Rothschild, pour sa part, tentera de négocier avec le sultan ottoman Abdoulazizet son successeur jusqu’en 1887, pour acheter la section le long du mur.
Mais le Jewish Criterion, un hebdomadaire américain, explique que « le projet aavorté [parce qu’il] prévoyait de raser plusieurs vieux bâtiments délabrés etles transformer en jardins. Les vieux juifs pieux, qui forment une sorte degarde d’honneur religieuse autour du mur, se seraient opposés à cela, au motifque ce serait une profanation du lieu saint, qui, à leur avis, doit garderl’apparence de ruine et de désolation, car il symbolise la chute du Temple. »Que tant de philanthropes juifs aient tenté de trouver une solution à lasouffrance des Juifs au Mur occidental, prouve que la situation des fidèles ence lieu représentait déjà, à l’époque, un enjeu majeur pour la communautéjuive.
Une cloison qui dérange 
En 1912, le Grand Rabbin de l’Empire ottoman, HaimNahoum, fait appel au sultan pour permettre à la communauté juive d’apporterdes bancs et des chaises au Mur, pour aider les personnes âgées. (Son tombeauen Égypte, où il meurt en 1960, est aujourd’hui envahi par des squatters.) En1900, le juge du tribunal rabbinique Mendel Hacohen Pakover, encourage lesjuifs religieux, lors de certaines grandes fêtes, à apporter une cloison pourséparer les hommes et les femmes. La communauté musulmane voit d’un trèsmauvais oeil toutes ces activités : elle les considère comme un changement austatu quo, faisant partie de la conspiration juive pour saper les droits desmusulmans dans la ville, « un fait auquel on doit s’opposer violemment s’il lefaut ».
Avec l’avènement du mandat britannique, la communauté juive de Palestinecommence à voir le Mur occidental comme un problème lié au sionisme et à lalutte pour la terre d’Israël.
La prière juive traditionnelle et l’idéologie sioniste font ainsi causecommune. Si l’establishment religieux ashkénaze considère plutôt les sionistesd’un oeil hostile, les dirigeants séfarades y voient une opportunité.
Le Grand Rabbin séfarade Ben-Zion Meir Ouziel Hai fait valoir que, pendant YomKippour et les fêtes, « les membres des deux sexes ne sont pas autorisés àprier ensemble » au Mur et que des dispositions doivent être prises pour lesséparer.
En septembre 1928, pour Yom Kippour, les juifs « apportent une arche plusimportante que celle habituellement utilisée, des nattes et des lampes, etattachent une cloison [pour séparer les hommes et les femmes] aux pavés devantle mur, en préparation des services religieux du lendemain matin ».
Les dirigeants musulmans, comme le mufti de Jérusalem Hadj Amin el-Husseini,font appel aux autorités britanniques contre cette « innovation » et violationdu statu quo. En réaction, les Britanniques envoient la police démolir lacloison. Une émeute de faible ampleur éclate alors entre juifs et musulmans.
Quand ânes et tambours s’en mêlent 
Le différend autour du Mur occidentalconduit les dirigeants musulmans à un affrontement avec les juifs. Le muftiappelle le monde musulman à soutenir la cause d’el-Bourak, un lieu saintmusulman qui, selon lui, est également situé au Mur occidental.
El-Bourak est l’endroit où le prophète Mahomet est supposé avoir attaché soncheval ailé, lors de son voyage nocturne à Jérusalem. Comme par hasard, ilincombe soudain aux musulmans de se rendre en pèlerinage à l’endroit même oùles juifs prient. Tout comme la « découverte » du tombeau de Rachel en tant quelieu saint musulman, ou les tombeaux sacrés musulmans à côté de l’église de laNativité, la question du Bourak vient réaffirmer les droits des musulmans.
En octobre, Husseini ordonne la construction d’un nouveau bâtiment adjacent auMur occidental, une zaouïa, qui sera utilisée pour l’appel à la prière dumuezzin. En mai 1929, il inaugure une nouvelle cérémonie, le Zikr, quis’accompagne de battements de tambours et du bruit de cymbales. Le Zikr estprogrammé pour coïncider avec les heures de prière juives : musique tonitruante,cris et appel à la prière se déroulent quelques mètres plus loin. A cela vients’ajouter une nouvelle porte que les adeptes du mufti ouvrent vers le mur àpartir du quartier des Maghrébins, et les musulmans commencent à conduire desanimaux et à circuler dans la les enquêtes britanniques menées en 1930 prouventqu’il s’agit en fait d’innovations récentes, cherchant à gêner ou à supplanterle culte juif.
Les massacres de 1929 
En réponse à ces agressions répétées, le sionisterévisionniste Zeev Jabotinsky, ainsi que les membres de la société Maccabi,organisent des manifestations en faveur d’une amélioration des droits de lacommunauté juive au Mur.
En 1929, Joseph Klausner, professeur de littérature hébraïque moderne àl’Université hébraïque, crée un comité de défense du Kotel. Il déclare à sespartisans : « Ne gardez pas le silence, n’ayez ni paix ni repos tant quel’ensemble du Mur ne nous aura pas été rendu… Expliquez aux masses juives et àla jeune génération ce qu’a été dans le passé et ce qu’est aujourd’hui le Kotelpour Israël ! » Le 15 août de la même année, les militants sionistes chantentl’Hatikva et hissent l’étoile de David au Mur occidental. Huit jours plus tard,les foules musulmanes déchaînées, après avoir lu la propagande du mufti et ladéclaration du Conseil suprême musulman prétendant que « les Juifs veulents’emparer de la mosquée al-Aksa sous prétexte qu’il s’agit du Temple, encommençant par le Mur occidental », descendent sur les communautés orthodoxes,principalement séfarades, de Safed et de Hébron, et massacrent 113 juifs.L’ancienne communauté juive de Hébron est anéantie.
Le gouvernement britannique publie deux enquêtes sur les pogroms, qu’il appellesobrement « les perturbations de 1929 ». Fort de ces conclusions, il favoriseun retour au statu quo au Mur occidental.
Sonner du shofar est désormais interdit aux juifs, de même que le faitd’installer des chaises ou des cloisons, ou de se servir du Mur à des finspolitiques. Quant aux musulmans, ils ont l’interdiction de promener des animauxsur le site et de poursuivre les activités du Zikr.
Le statu quo subsistera jusqu’en 1948, quand le quartier juif est évacué etqu’aucun juif n’est autorisé à se rendre au Mur occidental sous dominationjordanienne. Le Kotel est alors laissé à l’abandon. Sans juifs sur les lieux,l’importance d’el-Bourak est comme par hasard oubliée et il n’est plusnécessaire de mener le Zikr tambour battant.
Le Mur entre nos mains 
En 1967, le Mur occidental est libéré, avec ces scènesdésormais célèbres de la guerre des Six Jours, et quelque deux millions dejuifs qui se rendent sur les lieux dans le courant du mois de juin. Le quartiermarocain musulman proche du mur est démoli, et l’état s’approprie ses 339hectares. Plusieurs maisons musulmanes et une mosquée attenante à la rampe desMaghrébins qui conduit au mont du Temple au sud du mur sont rasées en 1969,pour donner lieu à l’actuelle esplanade du Mur occidental. La zone de prièreest doublée dans sa longueur pour atteindre quelque 57 mètres, et creusée enprofondeur sur près de 2,40 mètres pour révéler deux nouvelles rangées depierres hérodiennes.
Dès le début, des tensions apparaissent quant à la configuration du site et auxtraditions qui doivent y prévaloir.
Peu après sa libération, une séparation est établie entre les hommes et lesfemmes, formant deux sections de prière distinctes.
Cependant, un schéma d’ensemble pour le quartier juif créé en 1972 ne faitapparaître aucune mehitsa, mais montre une nouvelle entrée sur le mont duTemple au nord du mur, ce qui laisse perplexe. Ces plans illustrent lessentiments extatiques de puissance des nouvelles autorités israéliennes sur lesite. La municipalité de Jérusalem et les planificateurs estiment qu’ils ontcarte blanche pour se mettre au travail.
Ils n’ont sans doute pas réalisé que les changements subtils intervenus en 1967entérineraient un statu quo.
Peu après la libération, le Grand Rabbin séfarade Itzhak Nissim exige que leMur soit placé sous l’autorité du Grand Rabbinat. Yehouda Meir Getz, rabbind’origine tunisienne et ancien colonel de l’armée israélienne, est alors nommérabbin du Mur occidental. Cette nomination traduit une volonté délibérée : lechoix d’un ancien soldat qui connaît le monde, plutôt que d’un rabbin ashkénazeissu d’une yeshiva orthodoxe non sioniste.
Les premiers conflits 
En 1968, des juifs réformés envisagent un rassemblementmixte pour la prière au Mur, mais annulent l’événement à la dernière minute enraison de protestations du ministère des cultes. Un éditorial du YediotAharonot se moque des juifs américains : « Et que devrait-on dire si demain ungroupe de hippies décidait d’organiser une orgie religieuse au Mur, avec LSD etmusique psychédélique ? » En revanche, l’éditorial du Jerusalem Post déclare :« C’est maintenant, avant que les dispositions temporaires ne se transformenten “droits” et “traditions”, que ceux qui souhaitent voir le Mur conserver unstatut de monument national, doivent faire entendre leur voix. Ils se doiventd’insister pour qu’il soit débarrassé de son antique austérité, ouvertégalement à la prière et à la méditation. » Pourtant, comme le note SimoneRicca dans le Jerusalem Quarterly : « Il était déjà clair, en 1974, que lesymbolisme “national” conféré au Mur et son utilisation réelle n’allaient pasde pair : après plusieurs années de laïcisation croissante de la commémorationde Tisha BeAv, le caractère traditionnel de la célébration a repris ses droits,comme l’indique la presse de l’époque. Avec le déclin de la “religion civile”et du discours sioniste, de nouvelles communautés religieuses se sontréappropriées le Mur. » Ainsi, en quelques années à peine, l’attachementsioniste laïque au Mur était déjà rudement mis à l’épreuve et dépassé par uneculture plus traditionnelle ou orthodoxe sur les lieux.
En décembre 1988, le New York Times rapporte que la venue de 50 féministesjuives au Mur portant un Sefer Torah avait entraîné de « furieusesprotestations ».
Il cite le rabbin Getz déclarant qu’une « femme qui porte un Sefer Torah estcomme un cochon au Mur occidental ».
Neuf jours plus tard, il publie un démenti : « La déclaration a été faite parun spectateur anonyme et non par le rabbin Yehouda Meir Getz ». L’histoire estintéressante, car elle illustre tout à fait la fascination des médias pour toutce qui oppose le féminisme à l’establishment orthodoxe. Dans ce cas précis, leTimes a commis une erreur, mais le désir de présenter le conflit sans lamoindre nuance a empêché une compréhension historique plus subtile.
Le son du shofar 
Pour avoir une idée de l’apparence du Mur avant 1967, pointn’est besoin d’aller bien loin. Il suffit de se rendre au « Kotel Hakatan », oupetit Mur, situé à 100 mètres au nord de l’esplanade. Là, à côté de la porte defer qui mène au mont du Temple, se trouve l’entrée étroite d’une ruelle quilonge le mur d’Hérode. Au pied du mur, au niveau du sol, on reconnaît lesgrosses pierres hérodiennes.
Il y a quelques années, le Post rapportait qu’un jeune garçon avait été arrêtépour avoir sonné du shofar au petit Mur.
La Cour de première instance de Jérusalem donnait raison à la police pour avoirempêché le jeune homme de sonner le shofar à cet endroit. Pour l’ancien chef dela police de Jérusalem Mickey Levy, « il n’y a aucune raison de sonner leshofar là-bas, il y a suffisamment de place pour ça au Mur occidental ».
Le Kotel Hakatan est encore soumis à un statu quo similaire à celui du Muroccidental avant 1967, ce qui permet d’avoir une certaine vision du passé. Ici,ni mehitsa, ni bancs, ni chaises ne sont autorisés.
A propos du récent conflit, Lipman déclare ainsi : « Je ne dis pas [à laKnesset] qu’il faut démolir la mehitsa… C’est un lieu public et il appartient àtous les juifs… C’est une erreur de faire valoir ici toutes les exigences d’unesynagogue. » Pour lui, la solution passe par la mise en place d’un comitéchargé de trouver un terrain d’entente, « dans l’espoir que toutes les partiespourront se diriger vers un compromis ».