Chronique du Royaume de France, an II

Aucun prix ne saurait assez remercier Le Nouvel Observateur dans son rôle de succursale de l’Agence juive

Vendeur de journaux (photo credit: REUTERS)
Vendeur de journaux
(photo credit: REUTERS)

Dans ce pays qui s’enfonce doucement sous la ligne de flottaison, nous disposons heureusement de deux ou trois phares dont la lueur, même faible, suffit à nous rassurer encore. Pour éviter de mal penser, quelques journaux nous guident pour nous dire que la vérité, c’est le mensonge, et la haine l’amour. Ces rapides lecteurs d’Orwell nous enseignent, jour après jour, l’amour et la tolérance.

Au premier chef, Libération, Télérama et Le Nouvel Observateur. Sainte Trinité ! Jeanne réincarnée, libératrice du royaume !
Certes, ils auront mis douze ans à percevoir un relent d’antisémitisme dans la France de Dieudonné. Et il leur aura fallu cinq Juifs assassinés pour conjecturer qu’il y aurait, peut-être, disent-ils, en France, le retour d’un mauvais climat. Et d’où soufflerait ce vent mauvais pour user des mots du Maréchal ? De l’extrême droite. A l’évidence. C’est le seul ennemi qu’ils sont capables de voir, conforme à leurs schémas de pensée et seul admis par le canon du progressisme.
Ah ! Que revienne enfin le temps du fascisme, de la peste brune à foison, du « ventre immonde encore fécond »… Rien qu’une fois rejouer le passé lumineux de la guerre d’Espagne…
« Quant à l’antisémitisme, il continue de décliner dans l’opinion publique »
Sur les dangers (réels…) qui minent la nation et la République, Le Nouvel Observateur nous tient éveillés. En janvier dernier, l’hebdomadaire titrait en couverture : « La haine ». Il faisait figurer côte à côte les portraits d’Alain Soral, ce Tocqueville de notre temps, de Dieudonné, le crétin mué en tiroir-caisse, et du journaliste Eric Zemmour, l’un des pires réactionnaires que la France ait jamais porté. Nous pouvons donc enfin mettre un signe d’égalité entre le nazi, l’abruti-escroc et l’infâme qui déclara jadis qu’en France la plupart des trafiquants de drogue étaient noirs ou arabes.
Gloire au Nouvel Observateur où le « chercheur » Vincent Tiberj, obscur héraut du vivre ensemble, peut déclarer sans rire : « Quant à l’antisémitisme, il continue à décliner dans l’opinion publique ». Et les actes antisémites « perpétrés par quelques extrémistes », « ils ne sont pas représentatifs de l’évolution de l’opinion publique. » Certes, explique-t-il, dans le groupe des 18-24 ans, 33 % des jeunes Français d’origine maghrébine se déclarent antisémites. Contre 18 % dans le groupe témoin. Certes, encore, reconnaît-il, l’antisémitisme est plus fort dans la jeunesse que parmi les plus de 65 ans de même origine. Et il est souvent corrélé à la pratique de la religion musulmane en omettant d’ajouter toutefois que les Juifs de France (moins de 1 % de la population) concentrent sur eux en 2013 près de 50 % des agressions racistes (Source : Ministère de l’intérieur, Paris).
Mi-février 2014, le Jerusalem Post titrait sur l’aliya de France qui s’annonçait, écrivait-il, comme la plus puissante vague d’immigration juive vers Israël en 2014… Inutile d’épiloguer. Le Nouvel Observateur ne mériterait-il pas d’ailleurs une récompense ? Le Prix Herzl ? Le Trophée Ben Gourion ? Dérisoire. Tant jamais aucun Prix ne saurait assez remercier cet hebdomadaire de la pensée conforme dans son rôle de succursale de l’Agence juive.