Obama devrait soutenir ouvertement Isra?l

Barak Obama reste d?sesp?r?ment silencieux face ? la situation ? Gaza.

obamabush (photo credit: AP)
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Napoléon disait qu'un dealer était un "distributeur d'espoir". Or, les Américains et les Israéliens, dans l'attente du prochain président américain qui a fondé sa campagne de 2008 sur l'espoir, se retrouvent bien déçus.
Pendant que les missiles continuent de pleuvoir dans le sud d'Israël et que l'opération de Tsahal à Gaza entre dans sa 2e semaine, seul un silence manifeste émane du prochain président Barack Obama actuellement en vacances à Hawaï.
De leur côté, le président George W. Bush, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et leurs porte-parole soutiennent explicitement les actions d'Israël et accusent le Hamas de ne pas avoir renouvelé le cessez-le-feu.
Pendant ce temps, Obama refuse de commenter l'intervention, arguant qu'"il ne peut y avoir qu'un seul président à la fois". La futur secrétaire d'Etat Hillary Clinton a montré la même réticence.
Le silence d'Obama et de son équipe est aussi surprenant qu'inopportun. Juste après les élections, il a constitué une équipe destinée à ressusciter l'économie et rassurer les Américains.
Pourquoi, de la même façon, ne tient-il pas à apaiser le tumulte international en soutenant tout simplement Israël ? Quelque chose qui ressemblerait à la déclaration suivante : " Je veux réitérer le soutien des Etats-Unis au droit d'Israël à se défendre et encourage fervemment le Hamas à cesser ses tirs de roquettes".Une telle déclaration soutiendrait les derniers efforts de Bush pour obtenir un cessez-le-feu durable dans la région.
Elle ferait savoir aux Israéliens que la prochaine administration américaine entend continuer à soutenir l'Etat juif, même face à une communauté internationale hostile. Aussi, elle mettrait fin aux fantasmes du Hamas selon lesquels - s'il réussit à tenir jusqu'à fin janvier - il pourrait recevoir de l'aide des Américains.
Au lieu de cela, Obama, en restant silencieux, cultive l'ambiguïté, forçant éventuellement Israël à agir dans la hâte pour s'assurer le succès de l'opération avant que Bush ne quitte le bureau ovale.
Avant son élection, les partisans d'Obama prétendaient vouloir continuer à soutenir l'Etat juif, dans la lignée de la longue tradition américaine. Si c'est le cas, le nouveau président devrait le proclamer haut et fort.
Lors du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël, le président Bush a délivré un message fort à la Knesset : "La population d'Israël ne dépasse peut-être pas 7 millions d'individus. Mais quand vous vous confrontez au terrorisme et au mal, vous êtes plus de 307 millions, parce que les Etats-Unis d'Amérique sont avec vous".
Espérons que le futur président Obama fera écho sans ambiguïté au président sortant et réaffirmera le soutien américain à Israël au moment où il en a le plus besoin.
MICHAEL M. ROSEN est membre du parti républicain à San Diego.