De l’espérance made in France

Honorée par l’ambassadeur de France le 7 mai dernier, Negba vient en aide aux enfants défavorisés. Zoom sur cette initiative made in France.

JFR P22 370 (photo credit: Sébastien Leban)
JFR P22 370
(photo credit: Sébastien Leban)
La création de Negba vient avant tout d’une réelle préoccupationd’un petit groupe d’israéliens d’origine française, mené par Claude Kadouch etClaude Meyer. Ces deux cofondateurs de l’association oeuvrent pour le sort etla situation d’enfants dits « en péril » – c’est-à-dire vivant dans une familleincapable de les éduquer, pour des raisons financières ou/et intellectuelles.
Des enfants qui évoluent dans un contexte de pauvreté extrême (93 %), defamille monoparentale (44 %), ou encore de violence familiale (26 %). Sur latranche d’âge 6-15 ans, 14 % des enfants seraient aujourd’hui en péril enIsraël, selon les statistiques du ministère des Affaires sociales israélien.
Ayant tous deux acquis de l’expérience dans le domaine de l’éducation, ClaudeMeyer et Claude Kadouch, que l’on surnomme affectueusement à Negba « les deuxClaude », se considèrent très touchés par le sujet. Peu de personnes s’occupentde la partie éducative des enfants en difficulté alors qu’elle s’avèredavantage importante aujourd’hui, surtout dans un monde de plus en pluscompétitif en termes d’éducation.
Protéger les enfants de la délinquance 
Au regard d’une inégalité grandissanteparmi les enfants israéliens entre 6 et 15 ans, l’idée est d’apporter aux moinsnantis ce que n’importe quel autre jeune aurait obtenu dans une famille dite «normale » par l’utilisation de technologies éducatives adaptées, afin de leurredonner le goût de l’étude et de les aider à combler leur retard. Cetteapproche éducative originale basée sur l’utilisation de l’ordinateur s’avèreaujourd’hui fructueuse, pour être reprise par de nombreux centrescommunautaires.
Etablie en 2006, Negba, qui signifie « vers le sud » en hébreu, base son actionsur un principe primordial : une prise en charge la plus précoce possible.Objectif : enrayer ce tourbillon infernal de difficultés ressenties à l’écoleet qui vont progressivement provoquer un désintéressement à l’égard del’institution, livrant ces enfants à eux-mêmes.
Negba souhaite les ramener sur la voie de la réussite scolaire afin de leurredonner confiance, bien-être mental et social, et ce jusqu’à leur âge adulte.
Lancée à Beersheva – et reproduite depuis dans d’autres villes comme Jérusalemet Or Akiva – l’action de Negba s’inscrit dans un cycle « famille-école-centre». Le matin, les enfants quittent leurs foyers en direction de l’école etterminent leur journée dans un des centres d’accueil étiquetés Negba, quiproposent aussi bien des repas qu’un soutien scolaire individuel ou encorel’apport de solutions à des problèmes sociaux et/ou psychologiques. Le tout,encadré par des bénévoles et des professionnels, enseignants ou assistantssociaux.
Il existe 7 centres de ce type dans le pays, chacun accueille une tranche d’âgespécifique : 6-15 ans, ou 15-18 ans. Aujourd’hui, entre 200 et 250 enfants sontpris en charge par Negba.
A l’avenir, l’association souhaite continuer son action en multipliant lescentres d’accueil et le nombre d’enfants, issus de tous les secteurs de lasociété israélienne. Ainsi, un partenariat avec SOS Village enfants vientd’être conclu pour l’application de l’initiative Negba aux populationsbédouines vivant aux alentours de Beersheva.