Pavillon bleu à bord

Israël a rejoint le club prisé des pays reconnus pour la sécurité et l’accessibilité de leurs plages publiques.

P23 JFR 370 (photo credit: www.go-israel.com)
P23 JFR 370
(photo credit: www.go-israel.com)

Les touristes dumonde entier le connaissent bien : le Drapeau bleu a d’ores et déjà fait sonapparition sur nombreuses plages de l’étranger. Mais désormais, il trône aussien maître sur les fronts de mer israéliens. De quoi séduire ceux qui quêtent saprésence quand ils réservent leurs vacances en bord de mer. Aujourd’hui, neufplages israéliennes répondent aux normes internationales élaborées par laFondation pour l’éducation à l’environnement (FEE). Fondée en France voilà 30ans, la FEE a déjà reconnu près de 4 000 plages autour du globe comme étant dequalité suffisante pour mériter le précieux label, et avoir le droit de hisserle fameux pavillon bleu.

En Israël, le programme a vu le jour il y a quelques mois à peine. Mais lespremiers résultats sont encourageants, estime Orly Babitsky, coordinatrice duprojet qui travaille en coopération avec EcoOcean, association pour l’éducationmarine israélienne, pour développer et attribuer les drapeaux bleus en Terrepromise.
« C’est un gros plus pour le tourisme », affirme Babitsky. « Nous savons aveccertitude que de nombreux agents de voyages internationaux consultent le sitedes Drapeaux bleus et vérifient pour le compte de leurs clients les plagescertifiées. Si un touriste allemand décide de passer ses vacances à la merRouge et voit qu’Aqaba en Jordanie dispose de quatre Drapeaux bleus alorsqu’Eilat en Israël n’en arbore aucun, il pourrait privilégier la plagecertifiée », note-t-elle.
Propre et gratuit

Pour hisser leDrapeau bleu, une plage doit satisfaire aux normes convenues à l’échelleinternationale. Parmi les critères : des vérifications environnementales commela propreté de l’eau, la sécurité. La plage doit également être gratuite, êtredesservie par un transport public à proximité, être accessible aux personnes àmobilité réduite et être équipée de bacs de recyclage. Il faut le consentementde six parties définies, qui se rencontreront régulièrement pour vérifierl’état du front de mer, comprenant des écologistes, des membres de lamunicipalité, des représentants du gouvernement et des gestionnaires de plage.L’attribution du Drapeau bleu sera renouvelée tous les ans. Si l’état de laplage devait s’être dégradé, la distinction sera retirée jusqu’à nouvel ordre.

« Pour les locaux aussi, l’effet ne pourra être que bénéfique », poursuitBabitsky. « Israël est un pays côtier. Plus de 70 % de la population vit prèsde la côte, et la plage est devenue l’un des derniers endroits que la famillepeut fréquenter sans avoir à s’acquitter de droits d’entrée ». L’initiativedevrait donc encourager la gratuité du bord de mer qui tend elle aussi àdisparaître.
Autre point positif : les efforts qui devraient être investis pour protéger lelittoral et le développement durable. Aujourd’hui, 140 plages sont menacées parles activités industrielles ou le passage de pipelines de gaz naturel,ajoute-t-elle.
Mais pour Babitsky, dans un premier temps, l’accent doit être mis pourdévelopper la culture des Drapeaux bleus et la faire connaître le plus possibleen Israël. Pour que le concept de plage sûre et propre fasse partie intégrantedes mentalités.
9 sinon rien
Au total, Israëlcompte aujourd’hui 9 Drapeaux bleus. La ville de Netanya a commencé fort. Ellepeut s’enorgueillir de trois plages aux normes : Ha’onot Beach, accessibledepuis la promenade de la ville et connue pour sa musique ; Sironit Beach,particulièrement ombragée, accessible aux fauteuils roulants, équipée detoilettes clairement signalées et accessible par un ascenseur de verre pour lamodique somme de 1 shekel, et Poleg Beach, un ancien réceptacle d’eaux usées, transforméen une plage certifiée propre où les sports motorisés sont bienvenus et où lessurfeurs, planchistes et autres amateurs de cerf-volant se réunissent pourattraper le vent et les vagues.

Ashdod dispose de deux plages Pavillon bleu : le Lido Beach, près du port, quiabrite installations publiques, restaurants et toilettes, et la plage de YoudAleph, une destination prisée par les familles pour les habitants locaux detoutes origines.
La métropole côtière telavivienne, commence également avec deux Drapeaux bleus: Metzitzim, plage du nord de la ville et la seule à disposer d’un lagonartificiel, où les enfants peuvent jouer et les chiens s’ébattre ; et la plagede Jerusalem, lieu privilégié des marcheurs, séduits par sa beauté, sonaccessibilité et sa convivialité. Elle dispose d’une station d’entraînementpour les adultes.
Enfin, Haïfa et Eilat arborent chacune un Drapeau bleu : celui de la plage Dadoà Haïfa, fière de ses restaurants, ses canapés de plage, sa connexion Wi-Fi,ses jardins, ses vastes plans d’ombre, son sable, ses parterres d’herbe et sapromenade.
Quant à Eilat, seule la plage Shchafim est pour l’instant certifiée conforme.Elle est située le long de la promenade qui s’étend entre les hôtels Dan etHérode. Cette plage animée est un aimant pour les voyageurs internationaux etles Israéliens à la recherche d’un peu d’évasion à faible coût.