Ayalon : « Le monde le traite comme un pestiféré »

Danny Ayalon tient des propos plutôt crus à l’égard de Liberman et du poste que jadis il occupait…

Danny Ayalon 311 (photo credit: Courtesy)
Danny Ayalon 311
(photo credit: Courtesy)
L’ancien vice-ministre des Affaires étrangères,Danny Ayalon, a lancé une offensive verbale contre le chef de file du partiIsraël Beiteinou, Avigdor Liberman. Selon Ayalon, il ne faut sous aucunprétexte que celui-ci revienne aux Affaires étrangères, même en casd’acquittement.
Dans un premier temps, Ayalon déclare que la nomination de Zeev Ben-Arié auposte d’ambassadeur en Lettonie, un des principaux enjeux du procès, avait étéune bonne chose. Il précise toutefois : « Liberman a fait pression sur lescommissions de sélection pour faire valoir des noms pour la constitution duministère, chose que j’ai d’ailleurs réussi à arrêter en le persuadant qu’ilsne conviendraient pas. » Pendant ce temps, la députée Merva Michaeli (du partitravailliste) a écrit une lettre à l’attention du Premier ministre BinyaminNetanyahou. Elle exige que Liberman soit écarté du ministère des Affairesétrangères définitivement. Raison invoquée ? Cela pourrait effrayer certainstémoins lors du procès. « Comme vous le savez, le procès de Liberman va débuterdimanche 17 février. Beaucoup des témoins font partie du ministère des Affairesétrangères », a notamment écrit Michaeli.
En effet, les carrières de ces témoins pourraient être brisées en fonction deleurs interventions. « Ce sont des témoins avec un couteau sous la gorge et leprocessus légal de justice pourrait être mis à mal dans ce procès », a-t-ellecontinué.
Michaeli a donc demandé à Netanyahou de déclarer officiellement avantl’ouverture du procès que Liberman ne sera pas reconduit à ce poste.
De son côté, Ayalon a simplement affirmé que le travail accompli constituaitune raison suffisante pour ne pas lui attribuer le même poste : « Si c’est làle résultat après 4 ans, il ne faut pas qu’il revienne à son ancien ministère,mais qu’il aille plutôt s’affairer du côté des Finances. » Pour Ayalon, leleader d’Israël Beiteinou n’a pas su gagner la confiance de la communautéinternationale en tant que ministre des Affaires étrangères. Cependant, il dittoujours soutenir l’accusé, cela faisant partie de son poste de viceministre.
Il a ajouté qu’il ne voyait pas de raison suffisante qui justifierait le renvoide Liberman de son propre parti.
La semaine dernière, Ayalon a pointé du doigt les attaques de la communautéinternationale et souligné : « Par respect, je ne répéterai pas ce qui se dit àson sujet à travers le monde, je ne veux pas le blesser. Le monde le traitecomme un pestiféré ». Et de conclure : « Ses manoeuvres n’ont pas étédiplomatiques et cela n’a pas aidé le monde à porter un regard différent surlui ».