Le vrai visage de Mahmoud Abbas

Le chef de l’Autorité palestinienne a souvent été soupçonné de négationnisme. Le Dr Edy Cohen revient sur l’ouvrage de M. Abbas L’autre visage : les contacts secrets entre le nazisme et le sionisme

Mahmoud Abbas (photo credit: REUTERS)
Mahmoud Abbas
(photo credit: REUTERS)
Dr Edy Cohen
Le livre de M. Abbas se base sur sa thèse de doctorat, présentée en 1982 à l’institut d’Etudes orientales de Moscou. Il a fait l’objet d’une première publication à Amman en 1984, puis de deux rééditions au Caire en 1997, et une à Ramallah en 2011. Dans sa thèse, Abbas développe une véritable théorie du complot tirant ses sources sur des fragments sélectifs : il s’attaque ainsi aux sionistes qui auraient gonflé le nombre de victimes de la Shoah à des fins politiques, et s’appuie, pour étayer sa thèse, sur les propos de négationnistes connus.
Depuis que Mahmoud Abbas a pris ses fonctions, la question de son statut de négationniste a été maintes fois soulevée. Mais, le 27 avril 2014, contre toute attente, le président palestinien déclare, dans un discours sans précédent, que la Shoah constitue « le crime le plus horrible commis contre l’humanité ». Abbas fait alors valoir que la Shoah résulte de la discrimination ethnique et du racisme, ce que rejetaient absolument les Palestiniens jusque-là. Cependant, le livre du dirigeant palestinien contredit complètement son discours. Tout d’abord, il faut souligner, que le terme de négationnisme ne renvoie pas seulement au refus des meurtres commis ; il désigne également la minimisation de leur ampleur, ou le fait d’occulter délibérément la responsabilité de leurs auteurs. Et c’est par ce deuxième aspect que le négationnisme d’Abou Mazen s’exprime.
Le sous-titre du livre de Mahmoud Abbas est lui-même explicite : Les contacts secrets entre le nazisme et le sionisme. Tout au long de son ouvrage, Abbas tisse une trame aux nombreux relents antisémites : selon lui, le sionisme est l’ultime responsable de la destruction des juifs d’Europe, une déclaration que les nazis eux-mêmes auraient sans doute approuvée. A l’évocation de la question des juifs dans les pays arabes, il fait complètement l’impasse sur leurs souffrances, créant une réalité fantasmée non historique, politiquement motivée. Nul besoin d’être très calé en histoire pour y déceler une œuvre de propagande tendancieuse, truffée de messages antisémites plus ou moins explicites.
En dépit, ou peut-être à cause de cela, le livre continue de se vendre dans les pays arabes, et d’être utilisé comme support d’enseignement dans les écoles palestiniennes. Enfin, le fait même que le texte soit toujours disponible sur le site personnel d’Abou Mazen, montre clairement que les déclarations à la presse de ce dernier concernant la Shoah ne sont rien d’autre qu’un écran de fumée.
En cela, le Raïs est totalement en phase avec l’opinion de la rue palestinienne : selon elle, celui qui reconnaît Shoah doit être suspecté de sympathie pour les juifs, et condamné. On ne s’étonnera pas, donc, que ce chapitre de la Seconde Guerre mondiale ne soit absolument pas enseigné dans les Territoires palestiniens et une bonne partie du monde arabe. Le sujet lui-même est généralement tabou. Cela s’est d’ailleurs confirmé récemment, lorsqu’un professeur de l’université al-Quds a emmené ses étudiants visiter les camps de la mort en Pologne. A son retour, l’enseignant a été contraint de démissionner.
Six millions ? Un mensonge sioniste
Dès l’introduction de son ouvrage, Abbas aborde la question du nombre de victimes. Il affirme que, si beaucoup de « rumeurs » tablent sur six millions de morts, selon lui, rien ni personne ne peut vraiment confirmer ou infirmer ce chiffre : « Le nombre de victimes juives peut être six millions, et il peut être beaucoup plus faible, moins d’un million ». Ou alors : « Beaucoup de chercheurs ont examiné le nombre de ceux qui sont morts – six millions – et ils sont arrivés à des résultats étonnants, selon lesquels le nombre des victimes juives se compte par centaines de milliers ». Il prend soin toutefois de souligner : « Le débat sur le nombre des juifs ne saurait en aucun cas porter atteinte à la laideur de l’acte accompli contre eux, parce que le principe de tuer un homme – un seul homme – est un crime qui ne peut être accepté dans le monde civilisé, ce n’est pas humain ».
Pour appuyer son propos, Abbas cite également le négationniste canadien bien connu, Rojeh Dilorm : « Il n’existe aucune preuve à ce jour que le nombre de victimes juives dans les camps nazis ait atteint quatre ou six millions ; au début, les sionistes parlaient de 12 millions ; par la suite, ce nombre a été réduit et a diminué de moitié, passant à six millions ; plus tard, le nombre a diminué encore davantage pour passer à quatre millions. Après tout, il se peut que les Allemands aient tué ou exterminé un nombre plus important de juifs qu’il n’y en avait en réalité dans le monde à cette époque. Et la vérité est que le nombre est bien inférieur à celui des millions que l’on fait valoir. »
Plus tard, Abbas cite La destruction des juifs d’Europe, ouvrage paru en 1961, rédigé par l’éminent historien Raul Hilberg, et prétend à tort que ce dernier estime le nombre de victimes juives à seulement 896 000. L’estimation de Hilberg est en réalité loin d’être aussi basse puisqu’il estime le nombre de victimes de la Shoah à cinq millions : « La communauté juive mondiale a perdu un tiers de sa population et a glissé d’un niveau record de 16 millions à environ 11 millions ». Une erreur innocente ? Peu probable.
Comment expliquer alors cette falsification délibérée des chiffres ? Pour le Dr Abbas, les choses sont claires : il était dans l’intérêt du mouvement sioniste de gonfler le nombre de victimes, pour tirer du conflit des bénéfices aussi élevés que possible. Ce chiffre de six millions était donc destiné à éveiller les remords et la sympathie de l’opinion mondiale pour la cause sioniste.
Même lorsqu’il s’agit des chambres à gaz, Abbas continue de s’appuyer sur des « faits » et « études » de négationnistes, en citant par exemple le Français Robert Faurisson : « Dans une étude scientifique, le professeur français Robert Faurisson a réfuté l’utilisation de ces chambres pour tuer, et a affirmé avec certitude qu’elles étaient uniquement destinées à la crémation des corps, par crainte de la propagation dans les zones voisines de maladies et de bactéries. »
Un acte d’accusation du sionisme
Abbas s’interroge ensuite sur l’identité de l’« autre visage », ce partenaire ou agent des nazis, coresponsables des crimes perpétrés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il commence par accuser les puissances occidentales d’avoir « présenté un plan pour l’élaboration finale des résultats de la guerre, et tout ce qui en découle ». Selon lui, les puissances occidentales ont commis une faute en se définissant comme « les auteurs et les victimes, puis en s’imposant en tant que juges et arbitres définitifs de ces crimes. Ils ont utilisé les détails, les événements et les faits comme bon leur semblait, choisissant d’ignorer tout ce qu’ils voulaient ignorer – les noms, les personnes, les institutions, les organisations et les Etats ». Abou Mazen poursuit : Finalement, ils ont accusé les dirigeants du nazisme de tous les crimes qui ont eu lieu au cours de cette guerre, et persécuté ceux d’entre eux qui étaient toujours en vie, pour une durée illimitée, sans aucune prescription. Le wagon Nuremberg a continué, […] et un acteur capital dans les crimes commis pendant la guerre a été laissé dans l’ombre […] par conséquent, ces pays n’ont traité que la moitié de la vérité, et ont délibérément négligé l’autre moitié.
Pour le Raïs, il est évident que l’extermination a été perpétrée par deux entités associées. Mais qui est donc ce mystérieux partenaire dans les crimes commis ? D’après Abbas, aucun doute possible : il s’agit du sionisme et de ses dirigeants. Ils sont le « partenaire capital » qui porte la responsabilité de la Shoah avec les nazis.
Le livre d’Abou Mazen se concentre essentiellement sur l’analyse de la relation entre le mouvement sioniste et le nazisme depuis la signature du soi-disant « accord de transfert » d’août 1933, qui a permis le passage de dizaines de milliers de juifs allemands et de leurs biens en Palestine mandataire. Il s’agit donc principalement d’un acte d’accusation tous azimuts du mouvement sioniste et de ses dirigeants, tel David Ben Gourion, présentés comme des « associés fondamentaux » dans la destruction des juifs d’Europe. Le leader de l’Autorité palestinienne soutient même que ces sionistes ont ignoré la Shoah et collaboré avec Hitler, encourageant l’antisémitisme et la persécution des juifs en Europe. Leur but ultime : accroître l’immigration en terre d’Israël afin d’accélérer la croissance du Foyer national juif en Palestine mandataire. Ils auraient même délibérément saboté le sauvetage des communautés juives de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie et des pays baltes.
Abbas fait alors part de sa stupéfaction : « Comment imaginer que le mouvement sioniste, qui visait à protéger une nation, deviendrait plus tard la cause de sa destruction ? » Sa réponse se révèle tout aussi scandaleuse que la question : « La pensée sioniste déclarée croit fermement en la pureté de la race juive, tout comme Hitler croyait en la pureté de la race aryenne. Le sionisme appelle à une solution fondamentale et définitive de la question juive en Europe par l’intermédiaire de l’immigration en Palestine. Hitler le souhaitait également et l’a mis en œuvre […] David Ben Gourion a défini le mouvement sioniste uniquement comme un mouvement d’immigration, et quiconque n’émigrait pas était un hérétique et n’était pas considéré comme juif. »
D’après Mahmoud Abbas, les sionistes et les nazis ne sont donc pas seulement des associés, ils sont pratiquement une seule et même entité. Tous les moyens étaient bons pour encourager les juifs à immigrer, y compris l’antisémitisme et la coopération avec Hitler : « Il est bien connu que la motivation de l’antisémitisme est la persécution et la répression, et c’est sans aucun doute souhaitable pour le mouvement sioniste. On en arrive à la conclusion que ces idées ont autorisé tous les racistes dans le monde, et en premier lieu Hitler et les nazis, à faire ce que souhaitaient les juifs pour assurer l’immigration juive en Palestine. Le mouvement sioniste a exigé encore plus de victimes, pour se poser à égalité avec les victimes d’autres peuples pendant la guerre : l’augmentation du nombre de victimes allait renforcer son “stock” à la fin de la guerre, lorsque les dépouilles allaient être départagées. »
Abbas a réponse à tout. A la question de savoir comment il se fait que personne n’ait jamais entendu parler de ces crimes odieux, et que de tels agissements soient restés méconnus, l’auteur ne se démonte pas : en plus de l’appui des puissances occidentales, il soutient que quiconque tentait de rendre public le complot était éliminé par l’establishment israélien. Selon lui, le parti Mapaï au pouvoir avait refusé d’accorder des droits à l’opposition politique ; lorsque celle-ci a commencé à découvrir la vérité sur les contacts secrets avec Hitler, toute personne qui abordait le sujet, même par allusions, le payait de sa vie.
Mais, par la suite, le complot aurait été dévoilé. Abbas laisse alors carrément vagabonder son imagination : il affirme qu’Adolf Eichmann a été enlevé par le Mossad pour avoir révélé la conspiration dans le magazine Life ; il ajoute également qu’Israël Kasztner aurait été tué par les forces de sécurité israéliennes pour avoir osé révéler les détails de la conspiration au tribunal. Il est ensuite question d’un troisième homme qu’il appelle le Dr Kirin (il ne fournit ni prénom, ni date). Sur le point de publier les documents relatifs à la fameuse coopération entre le mouvement sioniste et le mouvement nazi, ce journaliste allemand aurait été assassiné dans sa chambre d’hôtel à Berlin avant de pouvoir passer à l’acte.
Même lorsqu’ils ont un léger fondement, les arguments d’Abbas se révèlent partiels et gravement déformés. Prenons par exemple l’enlèvement d’Eichmann : ce dernier n’est jamais présenté comme l’un des fugitifs nazis les plus importants en raison de son rôle crucial d’architecte de la Solution finale en Europe. Eichmann est simplement quelqu’un qui « faisait du tort » et il a été enlevé pour avoir révélé le complot sioniste-nazi. Le lien entre l’enlèvement d’Eichmann et ses déclarations à la revue Life est très ténu ; il a été enlevé le 11 mai 1960, et le magazine Life publiait les déclarations en novembre et décembre de la même année. En d’autres termes, plusieurs mois après sa capture. De même, concernant ses attaques infondées ou exagérées sur le mouvement sioniste, nous voyons ici comment Abbas peut déformer et orienter les faits afin de servir son récit venimeux.
Complot, mensonges et propagande
La réalité des faits n’est nullement un obstacle pour Abbas : ainsi tout ce qui vient contredire ses thèses est soit rejeté, soit occulté. Ce qui est vrai pour la Shoah vaut également pour son traitement des juifs dans les pays arabes. Selon lui, les juifs n’ont pas souffert de la persécution, mais ont au contraire bénéficié des privilèges accordés par les maîtres colonialistes britanniques et français. Dans le chapitre « Antisémitisme dans les pays sémitiques ? », Abou Mazen continue de calomnier les juifs d’Orient : les années de persécutions verbales et physiques sont mises de côté, et il affirme catégoriquement qu’il n’y a pas eu d’antisémitisme dans les pays arabes, même s’il précise que le nombre des juifs dans ces pays est en baisse. L’expulsion massive de ces juifs n’a tout simplement pas eu lieu : ainsi, les faits historiques établis concernant l’expulsion de centaines de milliers de juifs d’Egypte, d’Irak, de Libye, du Yémen ou d’Algérie, l’assassinat de centaines d’autres dans des pogroms, et l’expropriation massive, constituent tous des faits suffisamment gênants pour être ignorés.
Le chef de l’Autorité palestinienne se contredit même parfois ouvertement. Ainsi, quand il traite des positions du mouvement sioniste concernant la Shoah, il écrit, sans la moindre preuve, que le mouvement sioniste « n’a pas envoyé d’aide financière ou autre pour les victimes du nazisme ». Puis ajoute : « Le sionisme a adopté le principe de sélection nazie, quand il est allé sauver des juifs du massacre. Il s’est fait l’ultime arbitre concernant la vie juive, pour décider qui mérite de vivre et qui mérite de mourir. » Le sionisme a-t-il tenté d’apporter son aide ou non ? Apparemment, même Abbas ignore la réponse.
De manière générale, le livre du Raïs suit la ligne de pensée « conspirationniste » typique de l’OLP et de la pensée arabe en général, qui « lit l’histoire à rebours », à partir de sa conclusion. Si les juifs ont organisé la Shoah pour accélérer la création de l’Etat d’Israël, allant jusqu’à refuser de passer des accords pour sauver des milliers de juifs, afin « d’augmenter le nombre de victimes, et recevoir des privilèges à la fin de la guerre », on les retrouve également derrière les attentats du 11 septembre qui ont servi à défendre leurs intérêts dans le démarrage d’une guerre en Irak, et à continuer leur « oppression des Palestiniens ».
Autre exemple de diffamation rapporté par Abbas : l’affaire du sang de Damas. Le 5 février 1840, un prêtre chrétien et son serviteur sont enlevés et assassinés. L’enquête conclut à la culpabilité d’un certain nombre de juifs qui auraient utilisé leur sang pour la matsa de Pâque. Des dizaines de juifs sont alors emprisonnés, jusqu’à ce que le sultan ottoman Abdul Hami ne prouve leur innocence : il leur octroiera même une protection supplémentaire.
Abbas conclut donc : les juifs tirent toujours bénéfice de fausses accusations et profitent ainsi des résultats de la persécution et de l’injustice ; et leur prise de la Palestine après l’Holocauste n’est qu’un exemple parmi d’autres de leurs méthodes sournoises.
Abbas au service de la propagande d’Eichmann
Bien qu’Abbas déplore les victimes de la Shoah au début de son livre, celui-ci n’en demeure pas moins un ouvrage rempli de propagande nazie, pratiquement identique à celle diffusée par Adolf Eichmann jusqu’après la guerre : après avoir fui en Argentine, le nazi archi-meurtrier a continué de diffuser de la propagande venimeuse avec son ami pro-nazi néerlandais, le journaliste Willem Sassen. Le tandem, ainsi que d’autres amis d’Eichmann, édite en Argentine un journal fasciste dégoulinant de poison antisémite intitulé Der Weg. Cette revue vise à « réfuter » le génocide, que les acolytes nomment « le mensonge des six millions ». Selon ce journal, tout n’est que diffamation et il n’y avait ni chambres à gaz ni fours crématoires dans l’Allemagne d’Hitler.
En 1957, Sassen interroge Eichmann sur « la Solution finale ». Leurs entretiens ont été retranscrits sur plus de 659 pages dactylographiées. Gideon Hausner, procureur général au procès d’Eichmann, a résumé ces discussions dans son livre Eichmann à Jérusalem : « Les conversations entre Eichmann et Sassen ont été menées sans contrainte et de façon amicale. Dans le livre que les deux hommes projetaient d’écrire, les faits concernant la “Solution finale” et les arguments pour la justifier devaient y figurer. Au départ des discussions, la question juive en Allemagne, qui avait atteint un point d’une importance capitale. Les juifs eux-mêmes ont provoqué l’escalade jusqu’à ce que les Allemands se trouvent confrontés à ce choix : “Soit le peuple allemand survit, soit ce sont les juifs, il n’y a pas de place pour les deux”. La “juiverie internationale”, dans un complot diabolique, a provoqué le peuple allemand innocent, jusqu’à ce que ce dernier n’ait plus d’autre choix que d’exterminer les Juifs d’Europe. Pourquoi les juifs ont-ils agi ainsi ? Afin que ceux qui resteraient en vie puissent être en mesure d’exiger un Etat. C’était le “plan juif sophistiqué de mort”, soutenu par certains services de renseignements, de sorte que “les Juifs allaient enfin recevoir leur propre territoire, après deux mille ans sans terre. Ils étaient prêts à se sacrifier eux-mêmes ainsi que leurs proches afin d’accéder à une existence nationale”. »
Telle est la conclusion : Eichmann est arrivé à résumer quatre mille ans d’histoire en quatorze lignes. En d’autres termes : les juifs ont provoqué leur propre destruction. « Les champs de bataille de cette guerre étaient les camps de la mort », déclare encore Eichmann.
Cette thèse est très proche de celle développée par Abbas. Selon toute probabilité, celui-ci cherche à détourner l’attention du véritable complice des nazis : celui qui a soutenu leurs objectifs au Moyen-Orient, incité à la haine contre les juifs et empêché leur transfert vers la Palestine. Je veux parler, bien sûr, de l’ancien grand mufti de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini, le leader national palestinien qui a collaboré avec le régime nazi de 1941 à 1945. Husseini était un criminel de guerre recherché, accusé d’avoir conclu un pacte avec le Diable. Tout s’explique alors : Abbas, un nationaliste palestinien, a un intérêt évident à « blâmer la victime juive » pour les crimes des nazis, plutôt que de se concentrer sur les véritables complices du crime. 
Le Dr Edy Cohen, natif du Liban, est un orientaliste et chercheur du Moyen-Orient. Il a été chargé de recherche à l’institut international pour l’étude de la Shoah à Yad Vashem. Il collabore également avec les organisations qui œuvrent pour la restitution des spoliations et expropriations des réfugiés juifs des pays arabes et d’Iran.
Traduit et adapté par Charlette Burési
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