Droite et plus...

Tour d'horizon du Likoud, Habayit Hayhudi et Otzma LeIsrael.

Bayit Yehudi leader Naftali Bennett 370 (photo credit: Marc Israel Sellem / The Jerusalem Post)
Bayit Yehudi leader Naftali Bennett 370
(photo credit: Marc Israel Sellem / The Jerusalem Post)
Likoud-Beiteinou :une liste variée où chacun peut trouver son compte 
 Crééen 1973 par Menahem Begin, le Likoud est longtemps apparu comme le successeurdes Partis révisionnistes et du Herout. Sa première victoire remonte à 1977,lorsqu’il remporte les élections et met ainsi fin à trois décennies dedomination de la gauche.
En octobre dernier, le Likoud a fait le choix de s’associer avec un partiproche de ses convictions politiques. C’est l’heure de l’alliance avec Israël Beiteinoudu russophone Liberman, dans le but d’obtenir plus de sièges à la Knesset. Maisle plan ne s’est pas révélé des plus porteurs : les sondages créditent la listecommune de quelque 33-34 sièges contre les 42 dont disposent actuellementensemble les deux formations.
L’idéologie du Likoud-Beiteinou est relativement nationaliste. Il prône unattachement à la Terre d’Israël, à la tradition juive, et préconise une égalitésociale. Le parti valorise une économie de marché.
Concernant le problème palestinien, il faut rappeler le discours de Bar-Ilanprononcé en 2009 par Binyamin Netanyahou qui, pour la première fois, sedéclarait en faveur de la solution à deux Etats. Une position confirmée, il y aquelques semaines, par le numéro 2 de la liste, Avigdor Liberman.
La faction présente une liste variée où chacun peut trouver son compte, qu’ils’agisse de politiciens de droite modérée ou radicale, de laïcs ou dereligieux... Un mixage d’idées et d’origines que le parti considère d’ailleurscomme une de ses forces.
Son credo : rester à la portée de toutes les classes sociales d’Israël.
Le foyer juif 
« Il n’y aura jamais d’Etat palestinien » Nafatli Bennett estl’homme dont on parle lors de cette campagne pour la 19e Knesset. Il estaujourd’hui à la tête de Habayt Hayehoudi, crédité de 13 ou 14 sièges dans lessondages.
A l’origine, la faction était composée du Parti national religieux, de Moledetet de Tukma. Jusqu’à ce que Moledet quitte finalement l’union pour rejoindreles rangs de l’Union Nationale.
Puis en novembre 2008, les trois partis – le Parti national religieux, Tukma etl’Union nationale – décident de fusionner pour donner vie à une nouvelleformation. Néanmoins, les leaders de l’Union Nationale, Effi Eitam et AryehEldad, ne sont pas très favorables à une union avec un parti religieux.
Eldad fera scission pour officier sous les couleurs de Otzma Leisrael (voirci-dessous).
Plusieurs noms sont alors proposés pour baptiser ce nouveau venu sur la scènepolitique israélienne et c’est finalement celui d’Habayit Hayehoudi qui a étéretenu. Littéralement, il signifie « Foyer juif ».
Lors des élections de 2009, le parti a remporté 3 sièges.
En novembre 2012, en préparation des élections du 22 janvier, des primairessont organisées, d’où Naftali Bennett sort le grand vainqueur pour prendre latête de liste.
Né à Haïfa en 1972, il est le fils d’immigrants américains arrivés en Israëlaprès la guerre des Six Jours. Après avoir servi dans une unité d’élite deTsahal pendant son service militaire, Bennett obtient une licence en droit. En1999, il cocrée un logiciel contre la fraude et s’improvise patron d’unestart-up qu’il revend en 2005 pour 145 millions de dollars.
En 2006, Bennett fait son entrée sur la scène politique, dans les rangs duLikoud de Binyamin Netanyahou, alors dans l’opposition et devient son chef decabinet. Il le restera jusqu’en 2008.
Un homme de terres et de terrain Sioniste convaincu, Bennett est contre lasolution à deux Etats et prône l’idée d’une annexion quasi-totale de la Judée- Samarie.Pratiquant, portant la kippa, il se défend cependant d’être à la tête d’unparti religieux et se revendique comme un parti généraliste de droite. Ilaccorde une grande importance à la terre, aux implantations, à l’annexion desterritoires.
Ces derniers temps, Bennett a aussi mis l’accent sur l’importance d’une égalitésociale et d’une justice pour tous.
Il s’est également penché sur les problèmes économiques du pays.
Aujourd’hui, les sondages créditent le parti de 13 ou 14 mandats. Une popularitébien évidemment liée à la personnalité de son leader. Chef d’entrepriseaccompli, père de famille, visage poupin et bon niveau d’anglais, il conquiertfacilement les foules. Malgré des propos assez radicaux, son charisme rassureet lui fait gagner de précieux vote.
Au lendemain du 22 janvier, il n’est pas utopique d’envisager une coalitioncomprenant Habayit Hayehoudi et Likoud-Beiteinou. Bennett s’est montréparticulièrement respectueux et fair-play le long de la campagne politique.
Il avait notamment soutenu ses adversaires politiques Netanyahou et Libermanquand ceux-ci avaient eu des litiges médiatiques et judiciaires. Leurs idéesdivergent principalement concernant la question palestinienne. Si leLikoud-Beiteinou ne s’avance pas trop, pour le parti national religieux, ledoute n’est pas permis : il n’y aura jamais d’Etat palestinien.
La force du sol 
« Parce que sans devoirs, il n’y a pas de droits » OtzmaLeIsrael est un nouveau parti nationaliste, créé en novembre 2012, par MichaelBen Ari et Aryeh Eldad. Ces deux politiciens de droite sont tous deux issus del’ancien parti de l’Union Nationale. Contrairement au parti Habayit Hayehoudi,ce n’est pas un parti religieux. Arieh Eldad a servi dans l’armée en tant quemédecin jusqu’en 2000, année où il se retire de la vie militaire et commence àenseigner la médecine à l’Université Hébraïque de Jérusalem. Il avait d’abordété élu à la Knesset en 2003 sur la liste de l’Union Nationale.
Michael Ben Ari vit, quant à lui, dans l’implantation de Karnei Shomron. Ilaccorde une importance particulière au droit à la terre par les Israéliens. Ila fondé une yéshiva avec l’un de ses fils.
La position du parti concernant la question palestinienne est proche de celledu parti de Naftali Bennett, qui rejette toute forme de compromis ou dediscussion pour la séparation de la terre d’Israël.
En décembre 2012, Otzma LeIsrael a beaucoup fait parler de lui, suite auxpublicités placardées sur les bus qui affichaient des mots en arabe comme «égalité » et « taxes ». Affiches qui seront finalement retirées sur ordre de laCommission centrale des élections, pour caractère raciste. Sur une autreaffiche, on pouvait lire le mot arabe « loyauté », sous-titré d’une phrase enhébreu : « Parce que sans devoirs, il n’y a pas de droits ».
Le parti se revendique profondément sioniste. Ses principaux objectifs ? Créerune véritable identité nationale, lutter contre l’immigration illégale enrenvoyant les Africains dans leurs pays d’origine, mettre en place unenseignement de l’identité juive et de l’héritage d’Israël.
Actuellement, les sondages accordent 3 mandats à ce nouveau parti.