Les anémones maquillent le Sud en rouge

Musique, bonne chère et, bien sûr, anémones à perte de vue : tel est le programme du festival Darom Adom dans le Néguev

Enfants dans un champ d'anémones (photo credit: LIRON KEINAN)
Enfants dans un champ d'anémones
(photo credit: LIRON KEINAN)
Le Sud du pays, et en particulier le Sud-Ouest, n’a pas été à la fête l’été dernier. Cet hiver, Livnat Ginsburg invite les Israéliens à laisser ces mauvais souvenirs derrière eux pour venir se promener dans le Néguev le temps d’un week-end ou deux.
Livnat Ginsburg est chargée du tourisme dans la région Nord-Ouest du Néguev. A l’heure de la 10e édition du festival annuel Darom Adom (Sud rouge), qui a débuté le 29 janvier, elle propose au public de venir profiter des milliers d’anémones qui fleurissent à cette époque de l’année dans la région. C’est à elles que le festival doit son nom, bien sûr, les alentours du kibboutz Bééri étant particulièrement réputés pour cette magnifique floraison naturelle. Ainsi le Nord-Ouest du Néguev se met-il en quatre pour accueillir les amateurs de nature et de musique chaque week-end jusqu’au 21 février.
Le festival fête ses dix ans cette année, et Ginsburg a de quoi se réjouir, sachant que l’époque est aux restrictions et que les budgets de l’art et de la culture se réduisent comme peau de chagrin depuis plusieurs années. « Lorsque nous avons lancé le tout premier Darom Adom, nous voulions que ce ne soit pas une édition unique, mais que le festival se perpétue sur le long terme, année après année », explique-t-elle. « Aujourd’hui, nous récoltons les fruits de tous nos efforts. »
Ginsburg ne veut pas simplement nous voir rouler vers le Sud, elle veut que nous nous salissions aussi un peu les mains. « Les gens viennent ici pour voir les fleurs, mais ils doivent vraiment descendre de voiture et se promener dans la nature, pour profiter pleinement de toute sa beauté. »
« Fleurs, contes de fée et héros »
Outre les paysages fleuris, le festival propose une multitude de spectacles et d’activités qui devraient inciter les visiteurs à ne pas se contenter de quelques heures dans le Néguev : les concerts de musique rock et pop le jeudi soir et le vendredi, avec des géants comme Ehoud Banaï, Idan Raïchel, Dana Berger, Avraham Tal et Red Band, devraient les inciter à passer au moins une nuit sur place. Ainsi, programmé pour les 19 et 20 février à l’auditorium d’Eshkol, Idan Raïchel ne lésinera pas sur les décibels pour faire vibrer la foule comme à son habitude.
Ceux qui passeront au moins une nuit dans l’un des Bed and Breakfast de la région bénéficieront de tarifs réduits sur les concerts. « De nombreuses activités sont organisées le vendredi matin, pour que le public pratiquant puisse lui aussi profiter de la fête ! », ajoute Ginsburg, « mais les autres sont plus que bienvenus s’ils veulent rester tout le week-end ! »
Chaque année, le festival a un thème précis. Cette fois, c’est « Fleurs, contes de fée et héros ». Alors ne soyez pas surpris si, en batifolant parmi les fleurs et les paysages verdoyants du Néguev, vous croisez quelques personnages du folklore. Le KKL et l’Autorité des parcs naturels d’Israël ont en outre envoyé des guides professionnels pour vous faire découvrir la région et enrichir vos connaissances sur celle-ci. Toutes les visites sont gratuites.
L’application Darom Adom, créée pour aider le public à profiter au maximum de cette expérience, est téléchargeable gratuitement sur les smartphones. Elle procure un maximum d’informations sur le festival et permet d’établir à l’avance le programme de son séjour. « Bien sûr, l’attrait central du festival est la nature, mais les fleurs ont toujours été là et elles le seront toujours, j’espère », déclare la responsable du tourisme. « Ce que nous proposons en plus, c’est un très riche programme d’activités et d’événements construits autour de cette base naturelle. Les gens peuvent nous contacter via Facebook, nous dire, par exemple, qu’ils viennent de quitter Yeroham, nous demander ce qu’il y a à faire de particulier dans la journée, et nous leur donnons des conseils… »
Pour tous publics
En rentrant chez soi, on ne rapportera pas seulement de jolis souvenirs. Au cours des quatre week-ends du festival, des marchés sont organisés dans toute la région. Les agriculteurs locaux viennent y vendre leurs produits. « C’est une région très agricole, il ne faut pas l’oublier », fait remarquer Ginsburg. « Il n’y a pas seulement des fruits et des légumes, mais aussi de la bière et de l’huile d’olive fabriquées sur place, et toutes sortes d’autres produits… »
Le festival Darom Adom étant surtout un événement en plein air, on y trouve, outre les multiples promenades guidées, une course à pied organisée et des circuits de VTT. La région du kibboutz Bééri est bien connue pour ses parcours cyclables et l’on y trouve 100 km de pistes balisées. Les cyclistes n’ont donc plus qu’à mettre leur casque de protection sur la tête et à s’élancer au milieu des fleurs et de la verdure…
Chacun des week-ends de Darom Adom a son propre thème. Après le premier week-end, culturel, avec des concerts de Dana Berger, Geva Alon et Natan Goshen, ainsi qu’un hommage à la chanteuse mythique Shoshana Damari, précisément connue pour sa célébration des Kalaniot (anémones), le second (du 5 au 7 février) sera consacré à la nature, en prévision de Tou BiChevat, et le troisième aura pour thème la famille ; en effet, cette année, la Journée de la famille a lieu le 19 février.
La Saint-Valentin figure également au programme du répertoire de Darom Adom : les restaurants ont prévu une ambiance musicale propice au romantisme et ils feront tout pour enchanter les amoureux. Enfin, le dernier week-end sera sportif, avec le marathon de VTT de Bééri et la deuxième course à pied « Anémone ».
En plus des renseignements fournis sur smartphone, des centres d’information seront répartis dans toute la région pour accueillir le public, y compris aux carrefours de Yad Mordechaï et de Beit Kama. 
Pour plus de précisions, consultez le site : www.habsor.co.il
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