Les ONG sur la sellette

Certaines ONG mettent tout en œuvre pour s’assurer que les opinions publiques continueront à ignorer leur travail de sape.

P9 JFR 370 (photo credit: Akhtar Soomro/Reuters)
P9 JFR 370
(photo credit: Akhtar Soomro/Reuters)

La démocratieisraélienne est menacée une fois de plus ! C’est encore et toujours ce genre derengaine que certaines ONG reprennent en chœur, à chaque fois que la nocivitéde leurs activités est placée sous le feu des projecteurs. Ce leitmotiv, devenuhélas si prévisible, finit par avoir un effet dévastateur sur l’image de notrepays, tant sur le plan national qu’international et ses effets perversinfirment son avenir.

Une loi votée en 2011 par la Knesset permet que soient portés à la connaissancedu public les détails de l’ingérence des gouvernements étrangers dans lefinancement des ONG. Cette loi oblige ces organisations non gouvernementales,et ce, quelle que soit leur obédience politique, à présenter un rapporttrimestriel qui rend compte de la provenance de leurs financements : l’objectifest de faire la lumière sur une industrie opaque.

Avant même que la loi ne soit votée, la volonté même de légiférer a étécombattue. En utilisant leurs ressources quasi illimitées, leurs soutienspolitiques et l’entregent dont elles disposent, ces ONG se sont aussitôtmobilisées pour accuser ce projet de loi de sonner le glas de la démocratie. Lecontenu du projet de loi en lui-même a été soit occulté ou rarement mentionné,soit biaisé et attaqué tous azimuts.
Par bonheur, la loi a été adoptée. Cependant, échaudées par l’inévitable manqueà gagner qui les frappe, certaines ONG ont la prétention de vouloir soustraireleurs activités illicites à la connaissance des opinions publiques en espérantqu’elles échapperont à la loi. J’ai co-parrainé cette loi avec Ayelet Shakedafin de remédier à une situation qu’aucune démocratie qui se respecte ne peuttolérer. Toute ONG dont les fonds proviennent d’un gouvernement étranger dansle but de financer une propagande hostile ou pour organiser des activitésmilitantes sur son territoire, ne sera plus autorisée à recevoir plus de 20 000shekels par an et par pays donateur.
Plutôt ONGMG qu’ONG
Cinq critères ontété retenus, qui impliquent une restriction financière provenant de cesgouvernements étrangers : si l’ONG ou un de ses membres réclame que des soldatsde Tsahal soient jugés par des tribunaux internationaux ; si elle appelle àboycotter, désinvestir et sanctionner l’Etat d’Israël ou ses citoyens ; niel’existence d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique ; incite au racismeou soutient la lutte armée contre l’Etat d’Israël par Etat ou organisationterroriste ennemi interposé.
Tous ceux qui s’insurgent contre cette loi devraient simplement indiquer lequelde ces critères leur pose problème et en quoi il leur fait offense. Leursagissements sont profondément préjudiciables à l’Etat d’Israël et ses citoyens,et sont déjà dans une large mesure illégaux quand ils sont le fait de citoyensisraéliens. La question est de savoir au nom de quoi une ONG pourrait se placerau-dessus de la loi, et pourquoi des gouvernements étrangers devraient-ilscontinuer à être autorisés à financer leurs activités ? Un Etat devrait-ilpermettre ce flux massif de financements occultes à une organisation qui inciteau racisme, soutient le terrorisme ou le démantèlement de notre nation dans saforme actuelle ? Il est temps que les ONG qui utilisent une rhétoriquealarmiste et menaçante répondent à cette simple question. En fait, il faudraiten tout premier lieu commencer par cesser de nommer ce genre d’organisationONG, Organisations non gouvernementales, car elles répondent plutôt à l’appellationde ONGMG, Organisations non gouvernementales manipulées par un gouvernement.

Dans un article paru dans le Washington Post en 2007, Moises Naím, rédacteur enchef du magazine Foreign Policy, révèle : « des gouvernements financent etcontrôlent ces organisations non gouvernementales (ONG), souvent de façonocculte », organisations qui prétendent agir « comme représentantes de groupesde citoyens animés par des objectifs élevés et désintéressés, alors qu’en fait,elles ne sont que des agents à la solde des gouvernements qui les financent etles instrumentalisent. Certains gouvernements infiltrent profondément leursONGMG dans les sociétés des pays qu’ils cherchent à déstabiliser et lesutilisent pour exporter ou défendre leurs intérêts en dehors de leursfrontières. »

Qui tire lesficelles ?

Tout gouvernementqui soutient une organisation dont les activités répondent à l’un de ces 5critères mentionnés dans la loi, a pour objectif véritable de saper lesfondements de notre nation, de notre société et de notre démocratie libérale.En tant que fonctionnaire élu démocratiquement, il est de ma responsabilité deprotéger notre société et ses citoyens de ces agissements pernicieux quitémoignent d’une volonté d’ingérence dans les affaires de l’Etat, pour empiétersur nos valeurs et travailler à affaiblir notre processus démocratique.

Il est vital d’informer davantage les citoyens au lieu de les maintenir dansl’ignorance. Ils doivent savoir qui, ou ce qui, tire les ficelles, surtout aumoment où ces même ONG se mobilisent déjà pour orchestrer une campagne dedénigrement de cette loi, et appellent à lutter contre cette nouvellelégislation.

Néanmoins, en lisant la masse d’éditoriaux et communiqués de presse qui ont étéécrits pour s’élever contre cette législation, peu, pour ne pas dire aucun, nesont argumentés pour contrer la loi sur le fond et évitent toute référence àson contenu réel. Des termes comme « antidémocratique » et « répression de lacritique » sont brandis avec l’intention de toucher ainsi les cordes sensiblesdes opinions publiques et engendrer une pression suffisante pour que la loi nesoit pas appliquée.

Les ONGMG sont les plus touchées par cette législation et leurs agissementspourraient pâtir de ces restrictions financières. Non seulement elles menacentla démocratie israélienne et sa souveraineté nationale, mais elles sont aussiprêtes à tout pour assurer la pérennité de leurs agissements qui brassent desmillions de dollars ou d’euros et pour conserver leurs salaires.

Echapper à la manipulation et la propagande
Tandis que lemonde des ONG est très prompt à poser des questions, se poser en censeurs etdénoncer à tout va, il esquive et tergiverse lorsqu’il s’agit à son tour derépondre aux interrogations. Il est temps de porter notre attention sur cesorganisations qui se jugent souvent au-dessus de la loi. Leurs campagnesd’intimidation porteront leurs fruits si nous, en tant que nation sommesdésinformés et de ce fait, facilement manipulables et perméables à leurpropagande.
Le philosophe britannique William Haley a dit un jour : « Il y a un principequi fait obstacle à l’information, entrave tout argumentaire et parvient àmaintenir éternellement un homme dans l’ignorance, c’est le mépris de touteenquête préalable ».
C’est exactement ce qu’espèrent les ONG avec leur mobilisation contre notrelégislation. Elles comptent sur leurs attaques ad hominem contre les auteurs etpartisans du projet de loi et utilisent des slogans négatifs pour travestir laréalité à l’origine de cette loi attendue depuis longtemps. Nous devons braquerles projecteurs sur les zones d’ombre de leurs activités, sur ceux qui croientqu’en détournant l’attention ils vont pouvoir échapper aux investigations,continuer leurs sombres agissements et échapper à la justice.
Il est temps de poser les bonnes questions à ces farouches justiciersautoproclamés et grassement payés qui monopolisent la parole publique. Il esttout aussi légitime et bienvenu de leur imposer un code de conduite pour qu’ilsrendent compte de leurs agissements occultes et leurs bailleurs de fonds.

Il est crucial que suffisamment d’Israéliens soient informés et acceptent lefait que les critères énoncés dans la loi sont parfaitement légitimes. Celasuffirait à limiter le danger et nous permettrait de gagner la bataille poursauver le cœur de la démocratie israélienne. Sinon, notre nation continuerad’être indûment influencée par des agents à la solde de gouvernementsétrangers, afin de servir leurs objectifs destructeurs et étendre leur emprise.
Sinon, ces agents, à la solde de gouvernements étrangers, garderont la mainmisesur notre nation, étendront leur emprise et continueront à servir leursdesseins hégémonistes. L’auteur est un membre de la Knesset pour le partiIsraël Beiteinou et vice-président de la coalition.