A vos marques, prêts, partez !

Dans quelques jours, Jérusalem va donner le coup d’envoi de la 19e édition des Maccabiades. Un événement majeur pour le maire Nir Barkat.

P18 MACCA JFR 370 (photo credit: Sarah Levin)
P18 MACCA JFR 370
(photo credit: Sarah Levin)

Nir Barkat avait un rêve. Celui de faire deJérusalem, dont il est le maire depuis 2008, un pôle sportif et culturelinternational. Et il est sans doute en passe d’y parvenir au vu des différentsévénements qui se déroulent désormais dans les rues de la ville trois foissainte.
Dernier coup de maître, ou du moins, coup de projecteur, pour cet édile sportifchevronné : faire venir les Maccabiades, traditionnellement installées autourde Tel-Aviv et sa région, dans la capitale. Car cette année, Jérusalem se feral’hôte de trois événements clés de ce grand rendez-vous des athlètes juifs : lacérémonie d’ouverture du 18 juillet, la rencontre Spécial Jeunes des 15-18 ansà la piscine du Sultan, le 25 juillet, et la cérémonie de clôture, le 30juillet.
Barkat, marathonien aguerri, se félicite du rôle qu’occupe désormais sa villesur la scène sportive internationale. « Faire venir les Maccabiades à Jérusalemétait une des premières choses auxquelles je m’étais engagé en prenant mesfonctions de maire. Bien sûr, nous avons dû entreprendre de lourdsinvestissements dans la ville, comme la complète rénovation du stade Teddy,pour accueillir les cérémonies d’ouverture et de clôture, mais égalementrenforcer toutes les infrastructures sportives de la capitale et améliorer lescapacités d’hébergement pour héberger visiteurs et participants. La cérémonied’ouverture devrait présenter un événement haut en couleur sur fond detechnologie révolutionnaire : « Ce sera un show à 360 degrés dans lequel lesspectateurs joueront une part active », explique Ran Tzahor, directeur de lacérémonie.
Pour l’occasion, le stade Teddy a donc subi d’importants travaux. Il peutdésormais s’enorgueillir d’un terrain de basket et d’un nouveau complexesportif dernier cri, mais surtout de 12 000 nouvelles places qui portentdésormais à 34 000 sa capacité totale. Il devrait encore s’étoffer dans unavenir proche pour pouvoir accueillir 50 000 spectateurs, dans le cadre d’unprojet de rénovation d’un montant de 100 millions de shekels.
Les investissements du gouvernement devraient s’avérer payants : 20 000touristes sont attendus à l’occasion de ces Maccabiades, qui devraient générerquelque 200 millions de shekels dans les caisses de l’Etat, en deux semainesseulement.
Pour accueillir les visiteurs comme il se doit, le gouvernement a égalementinvesti 1 , 5 m i l l i o n de shekels dans les services médicaux. Plus de 1000 policiers supplémentaires arpenteront les rues de la capitale, ainsi que 60véhicules de patrouille et 3 000 volontaires actifs.
Entre sport et sionisme 
Jérusalem est donc fin prête pour accueillir la 19eédition des Maccabiades qui se dérouleront du 18 au 30 juillet. Cette rencontre sera la plus importante jamais connue, avec la présence de 9000 athlètes issus de 71 pays. « C’est énorme si on compare avec les derniersJeux olympiques qui comptaient 10 500 participants », note le président del’événement, Amir Peled, « bien sûr le niveau n’est pas comparable, mais entaille, nous surpassons les Jeux de Sydney, chose incroyable pour un pays aussipetit que le nôtre. » 
Les Maccabiades, aussi appelées les Olympiades juives,sont la plus importante compétition athlétique juive. Elles offrent auxathlètes du monde entier la possibilité de se retrouver pour s’affronter sur lapiste, mais aussi de visiter le pays et d’en apprendre davantage sur la sociétéisraélienne.
La première édition a vu le jour en 1932. A l’époque, 400 sportifs s’étaientretrouvés pour concourir dans les rues de Tel-Aviv. Il s’agissait surtoutd’aider les athlètes juifs bannis des compétitions internationales au motif deleur religion.
Au fil des ans, les Maccabiades ont constitué une façon de promouvoir la solidaritéjuive, de renforcer les liens entre Israël et la Diaspora et d’encouragerl’aliya.
« Cette année, nous comptons 25 nouvelles délégations », précise Peled, « cequi signifie que nous allons accueillir des participants juifs originaires depays comme Cuba ou le Nicaragua qui n’ont encore jamais mis les pieds enIsraël. C’est quelque chose de très puissant ». La communauté de Cuba, estiméeselon Peled à quelque 1 500 membres, envoie à elle seule 55 athlètes.
Seule ombre au tableau à quelques jours du coup d’envoi, la grève des employésdu ministère des Affaires étrangères qui dure depuis trois mois. La délivrancedes visas a été lourdement entachée par le mouvement de protestation.
Pour l’heure, les sportifs de 14 pays n’ont pas encore reçu le précieux ticketd’entrée en Terre promise. Si le conflit n’est pas résolu ces prochains jours,certains des 9 000 athlètes attendus pourraient bien déclarer forfait.