Les Slihot expliquées aux néophytes

Visiter la Vieille Ville de Jérusalem, écouter de la musique et des histoires, tel est le programme proposé à l’approche de Roch Hachana.

P18 JFR 370 (photo credit: Eyal Matan)
P18 JFR 370
(photo credit: Eyal Matan)

Rares sont les moments de l’année où laVieille Ville de Jérusalem est autant animée que lors de la période des Slihot.Depuis cinq ans, la Société pour la reconstruction et le développement duquartier juif de la vieille ville, qui dépend du ministère israélien de laConstruction et du Logement, offre aux Israéliens venus des quatre coins dupays une occasion de mieux connaître l’histoire et la vie de la partie située àl’intérieur des murailles à l’approche des « Jours redoutables ».
Le 29 août, puis le 11 septembre, après le coucher du soleil, rendez-vous à 21heures à la Porte de Sion pour 3 h 30 de visite du quartier juif à l’intentiondes particuliers et des petits groupes, au prix de 59 shekels par personne. Le2 septembre à 22 heures, se tiendra par ailleurs le spectacle Piyoutim (chantsliturgiques) et histoires de chez nous dans le parc de 400 places Tekouma,adjacent aux murailles.
« Nous ne demandons que 40 shekels par personne pour le spectacle, car noussouhaitons le rendre accessible à tous », explique Eyal Matan, directeur dutourisme du quartier juif. Ce spectacle, affirme-t-il, permet d’intégrer leprocessus des slihot dans un cadre concret. « Les gens viendront écouter deshistoires et des musiques qui les plongeront dans l’atmosphère des slihot, puisils descendront jusqu’au Mur occidental pour assister à l’office. Cela les aideraà se placer dans le contexte. » 
Tournées appréciées 
Se trouver à l’intérieurdes murailles à la nuit tombée durant la période des slihot est une expérienceinoubliable. Des milliers de fidèles envahissent les allées et les siteshistoriques et religieux. On peut se mêler à eux ou, si l’on n’aime pas lafoule, observer la Vieille Ville du haut des toits. Il existe quantité deterrasses qui offrent un beau panorama sur l’activité intense qui se déroule enbas.
Les visites guidées permettent de se faire une bonne idée de l’atmosphère de laVieille Ville pendant la période des slihot. Elles passent par des sitesarchéologiques (dont les ruines impressionnantes du quartier d’Hérode, avecleurs sols de mosaïque, et la zone huppée des prêtres), et par plusieurssynagogues, dont la Hourva, qui a enduré bien des destructions et desreconstructions au fil des ans. Les guides relatent l’histoire mouvementée dulieu, puis emmènent les groupes contempler l’esplanade noire de monde depuis unpoint de vue dégagé.
Ces tournées de slihot sont de plus en plus appréciées du public. « Les curieuxviennent de tout le pays pour admirer ces sites authentiques », affirme Matan,« voir le Mur occidental et le mont du Temple. Je peux vous montrer desphotographies de la Vieille Ville, autour du Mur et ailleurs, que j’ai prisesl’an dernier au moment des slihot, où il ne reste pas un seul mètre carré vide.» Mais ce n’est pas seulement cette incroyable affluence qui impressionne Matan :« Ce qui est étonnant, c’est que la plupart des kippot portées par les hommesau Mur occidental sont celles que l’on distribue sur place, celles que les gensempruntent et rendent en repartant. Cela prouve que cette période de slihotn’attire pas seulement des religieux. »
Une combinaison gagnante 
Ainsi, unelarge partie du public qui assistera à la présentation pré-slihot du 2septembre sera plutôt laïque. Créé par le chantre Liran Levi, ce programme de90 minutes se composera de musiques liturgiques jouées avec des arrangementscontemporains, mais par des instruments « authentiques », comme l’oud, le ney(flûte perse) et le qanum, ainsi qu’une double basse, un violon et un djembe,originaires pour leur part d’Afrique occidentale. Le public sera égalementinvité à chanter en chœur des chansons traditionnelles dont les paroles serontprojetées sur de grands écrans.
La visite archéologique et les éléments du folklore sont conçus pour replacerle tout dans un contexte historique et culturel, et pas seulement religieux. «L’association de la musique liturgique et des éléments religieux avec leshistoires racontées représente, je pense, une combinaison gagnante », commenteMatan. « Le spectacle s’adresse à tous les juifs, quelle que soit leurorientation religieuse. » L’un des trésors archéologiques dont Matan estparticulièrement fier est l’arche byzantine, qui sera dévoilée durant lesvisites. « Elle est située entre le Cardo et la synagogue de la Hourva »,explique-t-il, insistant sur la continuité historique que s’attachent àdémontrer les visites. « Les spectateurs verront de près des vestiges vieux de2000 ans. Nous les emmènerons aussi à la synagogue de la Hourva, dont lagalerie offre une belle vue sur tout Jérusalem. » Les participants se ferontégalement une bonne idée de ce qui se passe en contrebas en montant sur le toitdu Centre Aish HaTorah, qui surplombe le mur occidental.
Matan est très satisfait du programme que ses collègues et lui ont mis aupoint. « Je crois qu’il est important de visiter la Vieille Ville, surtout àcette période de l’année. Les visites que nous organisons, associées auspectacle, contribueront à resserrer les liens que le public entretient avec celieu, qui est le plus important du judaïsme. Nous avons déjà 8 000 réservations,ce qui prouve que le programme séduit le public. » 

Pourtoute information, composez le (02) 626-5906 ouuséduit le public. »  rendez-vous sur le site www.rova-yehudi.org.il/