Touchons-en un mot

La victoire est à portée de main : vous allez gagner haut la main

Collection de Khamsa (photo credit: Wikimedia Commons)
Collection de Khamsa
(photo credit: Wikimedia Commons)

Yedid, ayant remarqué une égratignure sur sa voiture, se fâcha tout rouge. בהנף יד (behénef yad),  soit : levant la main, selon le sens littéral de l’expression, mais aussi sans trop réfléchir – ce qui se  dit aussi: כלאחר יד (keleahar yad) – il accusa sa voisine sans qu’elle y fut pour rien –  אין לה יד בדבר (eyn la yad badavar). Celle-ci argumenta et Yedid comprit que ידה על העליונה  (yada al haeliona), elle avait le dessus – et donc ידו על התחתונה (yado al hatahtona), il était en  position d’infériorité. Il dut convenir que טעות בידו (taout beyado), il s’était trompé et avait fait ce  dégât במו ידיו (bemo yadav), littéralement : de ses propres mains, soit : lui-même.

Il vit dans cet incident יד הגורל (yad hagoral), un signe du destin et décida de changer de voiture.  Sa profession, משלוח ידו (michloah yado), ne lui permettait pas d’en acheter une nouvelle, ni  même un véhicule יד ראשונה (yad richona), qui n’avait eu qu’un seul propriétaire, et il chercha une  voiture d’occasion יד שנייה/ שלישית/ רביעית (yad chniya/ chlichit/ reviit), littéralement de  deuxième, troisième ou quatrième main, peut-être un vieux tacot ayant passé מיד ליד (méyad  leyad), littéralement : de main en main, ce qui lui laisserait une certaine somme בידיו (beyadav) –  en mains –  de la vente de sa voiture égratignée. Il pensait déjà כיד הדמיון הטובה עליו (keyad  hadimyon hatova alav), laissant libre cours à son imagination, qu’il pourrait généreusement –  כיד המלך (keyad hamélèkh) ou ברוחב יד (berohav yad), להושיט יד (lehochit yad), littéralement :  tendre la main, soit: aider des פושטי יד (pochté yad), mendiants, lesquels חיים מהיד לפה (hayim  méhayad lapé), vivent au jour le jour, mais exigent l’aumône ביד רמה (beyad rama), avec  virulence.
Il pourrait aussi remettre cet argent בידיים נאמנות (beyadayim néémanot), à quelqu’un  de confiance, à qui il donnerait יד חופשית (yad hofchit), toute liberté, de le faire fructifier. Mais il se  souvint d’un cas semblable où l’homme de confiance, malgré tous ses efforts העלה חרס בידו  (hééla hérès beyado), avait échoué. Il eut un doute – היה ספק בידו (haya safek beyado) et משך  את ידו (machakh èt yado), il abandonna ce dessein. Il rêva aussi d’acheter מכל הבא ליד (mikol  haba layad), tout ce qui lui tomberait sous la main, ou מזדמן לידיו (mizdamen leyadav), ce qui se  présente. Il eut toutes sortes d’idées bizarres ועוד ידו נטויה (veod yado netouya) –  ce n’était pas  son dernier mot !