Le mont du Temple et la guerre sainte de l’islam

Une typique inversion alambiquée de la preuve évidente que l’Autorité palestinienne fait partie intégrante du Djihad mondial

Le mont du Temple et la guerre sainte de l’islam (photo credit: REUTERS)
Le mont du Temple et la guerre sainte de l’islam
(photo credit: REUTERS)
Jeudi 6 novembre, des milliers de personnes assistaient aux funérailles de Jadan Assad, un Druze du village de Beit Jann. Ce commissaire de la police des frontières de 38 ans a trouvé la mort quand Ibrahim Akary – membre du Hamas de Jérusalem-Est et frère de l’un des terroristes libérés en échange de Gilad Shalit – a volontairement lancé sa fourgonnette sur un groupe de piétons, aux abords d’une station de tramway de Jérusalem. Akary est ensuite sorti du véhicule pour poursuivre les forces de police avec un tuyau en fer.
Assad, unanimement salué pour son dévouement à protéger les citoyens israéliens innocents, laisse derrière lui une femme enceinte et un nourrisson.
Akary, abattu au cours de son saccage terroriste, laisse une femme et cinq enfants. Il est traité en héros et martyr par l’Autorité palestinienne, pour avoir sacrifié sa vie à la perpétration de crimes de masse.
Treize autres innocents ont été blessés lors de cette attaque par un véhicule, dernière mode en date du terrorisme soutenu par l’AP. L’un d’eux, Shalom Badani, 17 ans, a succombé à ses blessures, portant le nombre de victimes à deux.
L’excuse la plus récente utilisée pour expliquer ce crescendo constant de la violence musulmane contre « l’ennemi sioniste » est le désir des juifs de prier sur le mont du Temple. Le déclenchement de la deuxième Intifada en 2000, cette guerre d’usure caractérisée par des attentats-suicides quotidiens dans les centres urbains israéliens, a été faussement attribué à une visite au mont du Temple du chef de l’opposition de l’époque, Ariel Sharon. Pourtant, non seulement Sharon avait reçu le feu vert du chef de la sécurité palestinien, Jibril Rajoub, pour se rendre sur les lieux ce jour-là, mais « l’éruption spontanée » de violence palestinienne dans tout le pays avait été planifiée méticuleusement, des mois à l’avance.
Actuellement, les jets de pierres, pétards et autres bombes incendiaires que les médias s’acharnent à présenter comme une « réponse » à un incident ou un autre ne sont pas différents. Ils ont commencé avec l’enlèvement et l’assassinat des trois adolescents israéliens en juin dernier, se sont poursuivis tout au long de l’opération Bordure protectrice à Gaza, pour depuis, continuer sans relâche.
Un Islamiste pur et dur
Pour autant, la raison brandie par l’Autorité palestinienne pour menacer d’une troisième Intifada n’a rien à voir avec le mont du Temple. Ni avec la construction ou l’achat d’appartements par des juifs dans un quartier arabe de Jérusalem. Ni encore avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pas plus qu’elle ne portait sur Sharon.
Non, la racine du mal est ce qu’elle a toujours été : l’ambition musulmane d’effacer l’Etat juif par tous les moyens. Et pendant ce temps, l’Autorité palestinienne se cache derrière chaque poussée de « processus de paix » vers une « solution à deux Etats » qu’elle n’a pas l’intention de réaliser. Fort du soutien d’Obama, de l’Europe et de l’ONU, qui affirment que « l’occupation » israélienne est à blâmer pour les « troubles » au sein de la société palestinienne, Mahmoud Abbas se paye le luxe de se faire passer pour un leader avec lequel il est possible de discuter, tout en s’affichant ouvertement aux côtés du Hamas et du Djihad islamique. Il est également capable, par voie de presse officielle, émissions télés ou réseaux sociaux d’encourager ses électeurs à tuer des juifs, sous couvert de justification religieuse. Ne serait-ce que cette semaine, la page Facebook du Fatah a fait le plein d’éloges pour les attaques terroristes à la voiture-bélier.
Et ce n’est pas tout. Abbas ne cache pas sa sympathie pour l’Etat islamique. Preuve en est – s’il en fallait une – qu’il n’aspire à aucune coexistence pacifique avec les juifs. Derrière son costume-cravate, se cache un islamiste pur et dur.
Il était donc plutôt cocasse de prêter oreille aux déclarations du ministre des Affaires étrangères palestinien, Riyad Malki, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue tchèque, Lubomir Zaoralek, à Ramallah, jeudi 6 novembre : « Si Israël persiste dans sa politique actuelle, cela conduira inévitablement à une nouvelle confrontation basée sur un arrière-plan religieux, qui ne se cantonnera pas à al-Aqsa ou Jérusalem, mais s’étendra hors des frontières de la Palestine [pour aller jusqu’au monde islamique]. Une typique inversion alambiquée de la preuve évidente que l’Autorité palestinienne fait partie intégrante du Djihad mondial. Et c’est bien ce message qui est véhiculé dans les mosquées à travers le monde. La seule chose qui différencie al-Aqsa, c’est qu’elle se trouve sur le mont du Temple.
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