Evacuation de l’avant-poste d’Oz Zion

Tsahal a passé un accord avec les manifestants. L’opération s’est finalement déroulée dans le calme.

Israeli flag hangs off pole in Migron 370 R (photo credit: REUTERS)
Israeli flag hangs off pole in Migron 370 R
(photo credit: REUTERS)
Départ presque volontaire pour des centaines delycéens religieux arrivés à l’avant-poste d’Oz Zion en Judée-Samarie pour ypasser le Shabbat.
Tsahal avait annoncé l’évacuation de cet avant-poste pour le vendredi 28décembre. Mais les jeunes avaient bien l’intention de rester. Avec l’aide d’undéputé Likoud, Zeev Elkin, un accord est alors conclu avec Tsahal pour reporterl’évacuation au lendemain soir, après la fin du Shabbat. Les lycéens serontautorisés à passer le samedi à Oz Zion, en acceptant de quitter l’avant-postede leur propre gré le soir.
Quelques actes de violence ont néanmoins lieu à l’entrée de l’avant-poste,vendredi après-midi, lors de l’arrivée de la police des Frontières. Desétudiants jettent des pierres sur cinq des policiers en les insultant. Un deslycéens est arrêté. C’est à ce moment-là que Zeev Elkin intervient.
La faute à la droite ? Tzipi Livni réagit immédiatement en attaquant le Premierministre Binyamin Netanyahou ainsi que Naftali Bennett, leader d’HabayitHayehoudi : « Bennett et les rabbins extrémistes ont intentionnellement laisséces gens aller sur cette terre pour créer des frictions avec les soldats deTsahal et provoquer une désobéissance aux ordres », déclare-t-elle.
Livni renchérit : la droite a laissé les jeunes pénétrer dans le village vendredisoir en sachant pertinemment que l’armée devrait les évacuer. Netanyahou, quicontinue de faire de l’oeil à l’extrême-droite et à ses partenaires selon elle,aurait cherché à reporter l’opération à des fins électoralistes.
Dès la tombée de la nuit, samedi, Bennett a répondu à Livni via son compteFacebook : « Quelle terre ? Quels rabbins ? Qui ai-je bien pu laisser se rendreje-ne-sais-où ? Mais enfin, de quoi parle-t-elle ?! ».
Bennett a ajouté qu’il avait passé un Shabbat « paisible » et qu’il n’avaitentendu parler de l’incident qu’après avoir regardé les informations.Etd’expliquer qu’il était souvent critiqué le vendredi soir et le samedi, momentspendant lesquels il ne peut pas répondre en raison du repos hebdomadaire.
Comme prévu, la plupart des jeunes ont quitté l’avantposte samedi soir. Unpetit groupe de personnes a néanmoins tenté de résister et a dû être évacué deforce dans la matinée du dimanche 30 décembre.
Le lendemain, les habitants ont déclaré qu’ils allaient reconstruire dans lesjours à venir l’avant-poste détruit par l’armée. Le matériel de constructionétait en route.