Talmudiste laïque

La députée Ruth Calderon met les laïcs et les harédim au défi de s’allier, dans le respect mutuel.

P11 JFR 150 (photo credit: Marc Israël Sellem/ Jerusalem Post)
P11 JFR 150
(photo credit: Marc Israël Sellem/ Jerusalem Post)

Tandis que les ultraorthodoxes crient et crachent sur la laïcitéet que les laïcs abandonnent les villes israéliennes qu’ils jugent « tropultraorthodoxes », une révolution serait-elle en marche à la Knesset ? C’est entout cas l’objectif de cette nouvelle députée au langage singulier, qui entendbien utiliser ses nouvelles fonctions comme tribune, pour permettre aux laïcsde ravir aux ultraorthodoxes leur quasi-monopole sur le judaïsme.
Si Ruth Calderon devait y parvenir, ou du moins tracer une voie dans cettedirection, elle ébranlerait le statu quo qui règne entre ultraorthodoxes etlaïcs, en vigueur depuis la création de l’Etat d’Israël. Ce statu quo, quiconfère à des milliers d’ultraorthodoxes le privilège d’étudier la Torah aulieu de rejoindre les forces de défense israéliennes ou d’entrer sur le marchédu travail, est de plus en plus mal perçu par les non-religieux, réticents àporter seuls le fardeau de l’armée.
Son franc-parler, assorti d’un ton non moralisateur, la douceur de sa voix, quine trahit aucune colère, sans compter sa vaste érudition talmudique, font deCalderon une incontestable star parmi les 53 nouveaux députés (sur les 120 quecompte la Knesset), élus en janvier dernier.
A 51 ans, même si elle a gardé longtemps un certain mépris pour la politique,elle ne boude pas le nouveau rôle qui lui est offert. « Je dois vous dire avecsurprise que je m’amuse », confie-t-elle au Jerusalem Post. « Je sens tous mesneurones au travail. C’est un poste qui vous fait sentir que toutes voscapacités sont sollicitées. »
En février, quand elle apprend qu’elle doitprononcer un discours inaugural de 10 minutes à la Knesset, Calderon envoie untexto à Yaïr Lapid, le chef du parti Yesh Atid pour lui demander : « Puis-jeenseigner quelque chose ? » Car elle est réticente à l’idée de prononcer undiscours purement politique, dès ses premiers jours comme membre de la Knesset.« Oui », répond Lapid, « à la condition que vous ne fassiez pas une havrouta »,c’est-à-dire forcer les députés laïcs et les ultraorthodoxes à devenir despartenaires d’étude.
Cette native de Tel-Aviv, forcera alors l’admiration le 12 février dernier,quand elle donne une leçon talmudique de 14 minutes, avec force références etcitations. Et tire un coup de semonce à l’adresse des ultraorthodoxes, endéclarant tranquillement mais fermement : « La Torah n’est pas la propriétéd’un courant unique. Nous avons cédé l’exclusivité de l’étude, à une époque oùl’urgence était de construire l’Etat et de le doter d’une armée, de construirenos infrastructures, notre agriculture et notre industrie. Mais maintenant, il est temps de reprendre cet héritage qui nous appartientaussi. » 
Celle par qui la polémique arrive 
Les libéraux juifs, bien sûr,s’empressent d’applaudir. Quant aux ultraorthodoxes, déroutés, ne sachant tropsur quel pied danser, sans doute parce que trop habitués à être la cible deslaïcs s’en prenant régulièrement à leur mode de vie, ne pouvant la cataloguer,choisissent de voir en elle un loup déguisé en mouton. En conséquence, ilsadoptent le même rejet et usent du langage caustique habituellement réservé auxlaïcs qui cassent du religieux sur le dos des ultraorthodoxes.
Dès le lendemain, dans son éditorial, le site ultraorthodoxe Kikar Hashabbat,écrivait : Calderon représente « une nouvelle stratégie à l’oeuvre, incarnantdes forces négatives d’un genre nouveau, appliquée à faire disparaître lacommunauté harédite telle que nous la connaissons. Ils nous mettent en danger», prévient encore le site, « car ils utilisent nos valeurs et nosconnaissances pour nous combattre ».
A la grande surprise de Calderon, son discours mis en ligne sur Youtube,atteint presque immédiatement les 171 000 vues, un bien meilleur score que nel’a fait Lapid, le chef de son parti, pour son discours d’investiture à laKnesset.
Mis à part les enjeux religieux, Calderon crée la polémique dans un autredomaine. A peine élue, elle demande que l’hymne national soit modifié pour le rendreplus ouvert et parlant aux citoyens arabes.
Lors d’une conférence sioniste religieuse de droite à Ramle en avril, elledécrit la position anti-arabe du mouvement comme raciste.
Le 14 mai dernier, j’étais assis avec elle à une table dans la salle à mangerde la Knesset, alors que les députés, occupés aux ultimes négociations sur lebudget s’agitaient autour de nous. Toute fraîche dans l’hémicycle, elle sesentait déjà chez elle. Et conversait avec les membres de la Knesset de tous bords,aussi bien laïcs qu’ultraorthodoxes. « Nous allons passer des centainesd’heures ensemble entre ces murs », confie-t-elle, « alors autant dialoguer ».
N’en déplaise aux autres férus de Talmud plus didactiques, Calderon a l’espritouvert et non dogmatique. Elle déteste la violence verbale qui règne à laKnesset, la qualifiant de manipulation lamentable. « Ce ne sont pas simplementdes mots. Ce sont des armes avec lesquelles les membres de la Knesset cherchentà blesser leurs rivaux, en leur assénant des coups bas. C’est incompréhensiblepour moi », dit-elle, espérant vivement devenir un exemple pour semer lesjalons d’un partenariat empreint de respect, entre le camp laïc et lesultraorthodoxes.
Un faible pour la judéité 
Pendant les trois décennies de sa carrière quiprécèdent son entrée à la Knesset, Calderon fonde un certain nombre de centresd’études juives, de tendances pluralistes. Elle espère construire une nouvelleculture hébraïque, qui permettrait à des centaines de milliers d’Israéliensd’étudier au sein des institutions, « mais qui ne prétendrait pas leur dicterla bonne manière d’être juif. »
 Bien qu’elle rencontre un succès d’estimenotoire pour ses efforts, elle manque de budgets et de moyens d’action qui luipermettraient d’initier un changement réel au sein de la société. Mais,maintenant, en découvrant l’influence que peut avoir un membre de la Knesset,elle se dit plus optimiste : « C’est incroyable, le pouvoir que cela donne. Onse voit vite comme dans un miroir grossissant. »
Issue d’une famille résolumentlaïque de Tel-Aviv, avec une mère venue d’Allemagne et un père bulgare, lajeune Calderon absorbe vite le sionisme convaincu de ses parents, tout en sedemandant ce que pourrait bien être le judaïsme. « J’avais une sorte de petit faible pour la judéité », fait-elle remarquer. «J’étais fascinée, intriguée et attirée par la chose juive ».
Elle n’a eu aucune révélation au moment où elle commence à étudier le Talmud.Mais se souvient : enfant, elle remarque déjà les clivages qui règnent dans lasociété israélienne.
« Soit vous êtes laïcs et ne touchez pas aux textes sacrés, soit vous êtesreligieux et vous vous consacrez à l’étude. » Elle se souvient de son pèreévoquant son grand-père, un rabbin bulgare, qui possédait un exemplaire du Talmudrecouvert de coquillages blancs.
Le Talmud, une histoire d’amour
Au début des années 1980, elle fait son servicemilitaire comme éducatrice. Et déjà, elle invite des experts et des chercheursspécialisés pour proposer des conférences aux soldats sur l’identité juive engénéral et le Talmud en particulier. A la fin de son service militaire, elledemande à un professeur, où il lui serait possible d’entreprendre des étudestalmudiques sérieuses. Il lui suggère de s’inscrire au Collège académique Oranimdans le nord d’Israël.
« Je ne pensais pas faire carrière dans ce domaine, je le voyais plutôt commeune source d’enrichissement personnel. J’avais besoin de le faire. Il memanquait quelque chose », avoue-t-elle. Dans son discours à la Knesset, lajeune femme a expliqué comment le Talmud a rempli ce vide. « Ma rencontre avec le Talmud a été comme une rencontre amoureuse. J’ai tout desuite été passionnée par son langage, son humour, sa pensée profonde, sonaspect pratique, et enfin la profonde humanité et la maturité de pensée quis’en dégage. J’ai senti que j’avais trouvé là l’amour de ma vie, ce qui m’avaitmanqué jusque-là », avoue-t-elle.
Au terme de ses études à Oranim de 1982 à 1985, elle obtient un diplômed’enseignement d’études bibliques. Déjà pendant son séjour à Oranim, elle met sur pied un programmed’enseignement, pour éveiller les enfants de kibboutz à leur identité juive,mais « d’une manière laïque ». C’est le début des efforts de Calderon pour créer des institutions, en vue dela construction d’une nouvelle culture hébraïque, dans l’espoir de favoriser lacréation de ponts entre les laïcs et le judaïsme traditionnel.
Universitaire dans l’âme, Calderon s’inscrit au département de Talmud del’Université hébraïque de Jérusalem pour préparer un master puis un doctorat.Ses études talmudiques ne la rendent pas plus religieuse pour autant, dit-elle,mais elles la rendent plus juive, et lui permettent d’affirment sa judéité defaçon plus profonde encore. « Le Talmud m’a donné une langue, des mots pourexprimer ce que je ressens et il a enrichi ma manière de vivre », dit-elle.
La naissance d’une vocation 
En étudiant à l’institut Hartman de 1985 à 1989,qu’elle se demande pour la première fois pourquoi les laïcs n’auraient pas euxaussi une maison d’étude ? Pourquoi n’auraient-ils pas droit à un lieu d’étudequi leur serait propre ? Pourquoi faut-il toujours qu’ils soient des invitéschez les autres ? En 1989, elle s’attelle à la création d’un tel endroit : ellefonde la maison d’étude Elloul à Jérusalem, et son programme d’apprentissaged’un judaïsme pluraliste. C’est le premier lieu d’étude mixte, ouvert tant auxreligieux qu’aux laïcs.
Puis elle poursuit des études à l’école Mandel, spécialisée en leadershippédagogique à Jérusalem, et se concentre sur les politiques gouvernementales,éducatives et philosophiques. En 1989, elle épouse Guy Ben-Shahar, qui travaille dans le social au kibboutzEfrat. Le couple a trois enfants, deux filles et un garçon, mais en 2008, ilsdivorcent.
En novembre 1995, advient un événement clé qui va façonner le reste de sa vie :l’assassinat du Premier ministre Itzhak Rabin. Cet événement marque une crisequi la touche, elle et son établissement : « Nous avions le rêve de construireun pont entre les communautés religieuses et laïques », se souvient-elle. «Mais l’assassinat nous a fait comprendre que l’écart était beaucoup plusprofond que nous l’avions estimé. »
Elle ressent alors le besoin d’aller àTel-Aviv. « L’assassinat de Rabin m’a secouée », note Calderon. « Je cherchaisdes réponses dans le mouvement des kibboutzim et le sionisme religieux, j’aiété déçue par l’idéologie de ces communautés. Je voulais retourner à l’origine des valeurs simples de l’humanité. » 
Elledemande alors au comité d’administration d’Elloul d’ouvrir un secondétablissement à Tel-Aviv, mais il ne souscrit pas à sa requête, au motif que laville serait une sorte de Far West américain. « Un peu comme un lieu non juif,une sorte de Los Angeles. » Calderon décide alors de fonder son propre établissementéducatif, dédié au renouveau de la culture hébraïque. En 1996, elle inaugureAlma, la maison de la culture hébraïque de Tel-Aviv, conçue pour être un pointde rencontre entre la culture juive, la culture israélienne et la culturegénérale, persuadée qu’Israël a tout à gagner à un enseignement quin’afficherait plus ouvertement son obédience. « J’ai senti qu’il était dommageque de telles écoles n’existent pas », dit-elle. « Etre formé comme ingénieur, en Israël, n’ouvre pas votre esprit ».
L’école propose des cours d’histoire, de philosophie, d’art et de poésie.Calderon y enseigne elle-même le Talmud. Mais avec seulement 200 élèves,l’école n’atteint pas le quota minimum requis pour être accrédité et habilité àremettre des diplômes.
Une nouvelle culture hébraïque 
Pour contribuer à l’émergence de cette nouvelleculture hébraïque, les responsables d’Alma invitent des auteurs, musiciens,peintres, personnalités de la télévision, poètes, danseurs à venir étudierensemble pendant deux ans, autour d’un programme appelé « Les grands livres ».
Dans un premier temps, les invités rechignent, « naturellement hostiles à toutce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une institution religieuse »,fait remarquer Calderon, « ils se méfiaient et nous soupçonnaient de vouloirles manipuler pour les amener sur le terrain de la religion.
A Tel-Aviv, cette suspicion est récurrente à un point, c’est comme si vousalliez tomber malade, rien qu’en apprenant quelque chose sur le judaïsme. Maisje leur ai expliqué qu’il s’agissait de leur rendre leur héritage. Je leur aidit : vous avez du talent et le droit de vous approprier le judaïsme, au mêmetitre que les ultraorthodoxes. » Après avoir intégré Alma, ces personnalités dela culture sont animées d’un nouveau souffle, écrivent de nouvelles chansons,montent des expositions d’art, lancent des séries TV, que Calderon considèrecomme le fruit de cette nouvelle culture hébraïque. Elle cite l’auteur DavidGrossman et le musicien Koby Oz comme exemples d’artistes, inspirés dans leurtravail par leurs études à Alma.
En 1999, elle anime une émission de télévision qui accueille des invités pourqu’ils s’expriment autour de textes juifs classiques et modernes. Elle invitealors Yaïr Lapid, journaliste à l’époque, à son émission. En lisant un passagede la Torah qui était au programme, Lapid prononce le nom de Dieu « Yahvé » aulieu de « Elohim ». Traditionnellement considéré comme le véritable nom deDieu, le tétragramme (youd, hé, vav, hé qui se prononce Yahvé) est trop sacrépour être formulé et n’est prononcé qu’en de très rares occasions.
La rencontre avec Lapid, le tournant 
Commence alors un échange épistolaireentre Lapid et Calderon. Celle-ci lui reproche d’abord vertement son dérapage,qui l’a embarrassée et offensée. Elle lui écrit suite à l’émission, « je n’aimepas ce que vous avez fait ». Mais leur correspondance va amener Calderon àapprécier de plus en plus Lapid, jusqu’à être impressionnée par l’homme. Il contribue financièrement à Alma et fait appel à elle, alors qu’il travailleà son livre sur les héros juifs.
Mais Guy, encore son mari à l’époque, est appelé aux Etats- Unis comme envoyéd’une entreprise philanthropique juive et le couple quitte Israël pours’installer à Lingston, dans le New Jersey de 2002 à 2004. Dès son arrivée,Calderon espère créer des foyers de nouvelle culture hébraïque, suggérant desprogrammes d’études dans les institutions juives, lesquelles déclinent saproposition en raison du calendrier. « Nous sommes fermés. Nous sommes en vacances», lui répond-on.
Finalement le rabbin Andy Bachman lui propose de donner un cours qui porteraitsur « la fête de Shavouot et la réparation », au centre Hillel de New York.C’est le succès ; 500 personnes se déplacent pour l’entendre. D’autres interventionsvont suivre, qui connaîtront une audience croissante. « J’ai donc eu lasatisfaction de pouvoir promouvoir la culture juive devant un public américain,» se souvient-elle avec plaisir.
En 2010, Lapid, qui écrit alors dans les colonnes du journal Yedioth Ahronoth,dresse sa liste ministérielle idéale qui proposerait Calderon au poste deministre de la Culture. Elle lui fait savoir qu’elle n’est pas faite pour lapolitique et lui dit sans détour : « C’est la dernière chose au monde dont jeserais capable. Je suis trop sensible. Ils vont me manger crue.
Je ne suis pas faite pour ça. Mon domaine, c’est l’éducation et la culture. »Et comme pour étayer ses dires, elle accepte le poste de directrice de laculture et de l’éducation, à la Bibliothèque nationale.
Les sirènes de la politique 
À l’automne 2012, avec les élections de janvier quise profilent, Lapid forme un parti politique. Il fait appel à Calderon, enespérant qu’elle rejoindra son équipe. Fin de non-recevoir : « Ne comptez passur moi », répond-elle à Lapid. Mais ses certitudes se fissurent et ellecommence à douter sérieusement du bien-fondé de son inflexible volonté de setenir loin de la politique. Elle est de plus en plus lasse de son travail àAlma. L’institution a certes pris de l’ampleur sur le plan spirituel, maissouffre de carences budgétaires et son fonctionnement pâtit de ressourcesfinancières dérisoires.
Elle prend conscience que son institution pourrait bénéficier d’un soutienpolitique. Mais sa détermination naissante est encore fragile et ses désirscontradictoires. Elle se sent tiraillée entre un désir d’entrer en politique etson travail à la Bibliothèque nationale qui lui plaît : « J’ai eu un formidabletravail là-bas et pour la première fois de ma vie, j’avais un budget de laFondation Rothschild. Je pouvais faire la culture comme j’en rêvais. » Mais aufur et à mesure que le parti politique de Lapid prend tournure, et qu’il prendpied sur l’échiquier politique, Calderon se sent de plus en plus attirée par lapolitique et plus particulièrement par l’approche de Lapid dans ce domaine.
C’est alors qu’il fait un pas décisif vers elle avec une offre impossible àrefuser : « Vous serez notre boussole morale », lui propose-t-il et lui offreun siège à la 13e place sur la liste de son parti Yesh Atid, au moment où lessondages ne lui laissent guère d’espoir de remporter plus de 9 à 11 sièges. Calderon est prête à s’en contenter. « Je voulais bien faire un peu depolitique, mais pas trop. Numéro 13 cela me convenait tout à fait ».
Une députée hors-norme 
Et cette fois-ci elle se lance. « Ce que j’aimais dansce nouveau parti, c’est qu’il était la première formation politique à ne pasêtre homogène », dit-elle. « Composée de religieux, de laïques, d’immigrantséthiopiens, etc., ses membres venaient tous d’horizons très différents et, pourla plupart, faisaient leurs premiers pas en politique. Ils tous avaient unecarrière dans d’autres domaines à leur actif. Et savaient comment monter unbudget et lever des fonds ».
Puis vient l’élection de janvier 2013 et Yesh Atid prend tout le monde decourt, en remportant 19 sièges à la Knesset. Le parti arrive deuxième après leLikoud-Beiteinou et ses 31 voix, et devance le parti travailliste relégué entroisième position avec 15 sièges seulement. Ruth Calderon, numéro 13 sur laliste, devient députée. Elle est vite rattrapée par le succès de son premier discours, dont la teneurfait le tour de la blogosphère en un éclair.
Maintenant c’est à elle de décider du rythme à donner à sa révolution. Elleenvisage de proposer une loi visant à la création d’une structure pluraliste,au service de l’éducation juive, au sein du ministère de l’Education. Elle aaussi le projet de se servir des médias pour sensibiliser l’opinion publique, «au phare qu’est la culture juive ».
Ruth Calderon s’impose d’ores et déjà comme un député hors-norme. Sa montée enflèche fait des remous dans l’arène politique et lui donne un nouveau souffle.