Les implantations discut?es ? Washington

L'administration Obama exhorte au gel des constructions en Cisjordanie.

clinton (photo credit: AP)
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Lors de sa visite à Washington, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a refusé de s'engager sur la question des implantations. Même si Washington considère le gel des implantations comme une question fondamentale, Netanyahou n'a aucunement promis de se retirer des avant-postes ou de mettre un terme à leur croissance naturelle. "Je rappelle au Premier ministre l'importance d'Israël de progresser, en particulier sur la question des implantations", a affirmé John Kerry, président du Comité des affaires étrangères du Sénat. Lundi, le président américain Barack Obama s'est montré moins insistant, tout en affirmant qu'il fallait mettre un terme à leur construction. "Les implantations doivent être stoppées pour que nous puissions progresser", a-t-il dit à Netanyahou dans le bureau ovale. "C'est une question difficile. Je le reconnais, mais c'est une question importante et il faut l'évoquer." De son côté, Netanyahou a indiqué que toute initiative concernant les implantations ne serait prise qu'après un traitement en profondeur de la question par les deux pays. Ce sera l'un des sujets principaux abordés le mois prochain lors de la visite à Jérusalem de l'envoyé spécial au Proche-Orient, George Mitchell. Aussi, Israël veut voir ce qu'il recevra en retour, a précisé Netanyahou. Il s'agit à présent de "définir les termes". Israël aimerait clarifier un certain nombre de points restés obscurs sous l'administration Bush, comme les paramètres qui obligeront Israël à restreindre la construction des gros blocs d'implantation déjà existants. A Washington, Netanyahou a bien fait comprendre qu'Israël avait fait davantage que geler la construction des implantations en se dégageant de la bande de Gaza en août 2005. En retour, les Palestiniens n'ont aucunement démantelé leurs infrastructures terroristes. Ils ont au contraire fait de Gaza une base terroriste dirigée contre Israël. Le Premier ministre a en outre répété à plusieurs reprises qu'Israël voulait entamer les négociations avec les Palestiniens "immédiatement" et que ceux qui s'y opposaient n'étaient pas les Israéliens mais l'Autorité palestinienne. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a pour sa part déclaré mardi : "Je pense que le président a été très clair hier en déclarant qu'il voulait voir l'arrêt des implantations". Elle a ajouté que les Etats-Unis prônaient la solution à deux Etats, et "évidemment, sous cet engagement se trouve la conviction que les Palestiniens méritent un Etat viable. Par conséquent, rien ne doit être fait pour empêcher les efforts de paix en vue d'une solution à deux Etats." "Nous sommes, comme toujours, engagés envers la sécurité d'Israël, mais notre objectif est de voir les peuples vivre ensemble", a affirmé Clinton.