Les bless?s de Tsahal en col?re

Les bless?s de Tsahal e

Des dizaines d'anciens combattants handicapés de Tsahal ont manifesté lundi à Tel Aviv : ils ont bloqué le trafic routier et brulé des pneus de voitures, provoquant des embouteillages monstres à l'entrée sud de l'autoroute Ayalon. Portant des tee-shirts avec l'inscription "pardon nous avons été blessés", les anciens combattants - sur des fauteuils roulants pour la plupart - ont bloqué le carrefour Hashalom devant la tour Azrieli. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'une semaine de manifestations organisées par l'Association des vétérans invalides de Tsahal, dans le quartier de Kiria à quelques rues de leur quartier général. Kobi Yitzhak, président de la branche de Tel-Aviv, explique l'objectif de sa démarche : " Nous demandons le respect que nous méritons. Il y a 50 000 vétérans invalides de Tsahal et il est temps de montrer que nous sommes unis et que nous exigeons le respect que l'on nous a retiré". Blessé durant la première guerre du Liban, Yitzhak se déplace désormais sur un fauteuil roulant. "Nous ne sommes pas prêts à accepter une situation où le ministre de la Défense dort dans une suite de luxe à des millions de shekels à Paris et nous dit au même moment qu'il n'a pas d'argent pour nous", dénonce-t-il. Ce sentiment est partagé par de nombreux manifestants qui reprochent au ministre de la Défense Ehoud Barak et à son entourage d'avoir dépensé 1 million de shekels à Paris en juin dernier pour assister au Salon du Bourget. Le coût de la suite qu'il a occupé dans un grand hôtel parisien s'élève à 2 500 dollars par nuit. Les vétérans racontent leur calvaire. Eyal Eliyahu par exemple, a subi de graves brulures lors d'un attentat suicide qui a coûté la vie à 12 soldats près de Métoula en 1985. Il a vu les aides pour financer son traitement se réduire. Son traumatisme est toujours aussi vivace qu'il y a 24 ans : "J'ai toujours des cauchemars et je ne comprends pas comment ils [les gradés de Tsahal] réussissent à dormir la nuit quand nous ne le pouvons pas." Le député travailliste Ophir Paz-Pines, présent à la manifestation, s'inquiète : "Nous ne pouvons pas permettre une situation où ils [les vétérans invalides] doivent venir ici et manifester pour faire entendre leur voix. Ce n'est pas eux qui doivent avoir honte, c'est le pays. »