Grandes et petites nouvelles

La menace terroriste n’a pas bousculé les traditions du Nouvel An

2018 sur les Champs Elysées (photo credit: REUTERS)
2018 sur les Champs Elysées
(photo credit: REUTERS)

C’était la soirée de tous les dangers. « La célébration du Nouvel An s’inscrit dans un contexte de menace terroriste toujours élevée », déclarait le ministre de l’Intérieur français le 29 décembre. « Pour assurer la sécurité du 31 décembre, ce sont 56 000 policiers, 36 000 gendarmes, 7 000 militaires de l’opération « Sentinelle » et 39 800 sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs et démineurs, soit un total de 139 400 effectifs des forces de sécurité, qui seront mobilisés sur l’ensemble du territoire. » Ce sont là des chiffres impressionnants à la hauteur de l’enjeu sécuritaire. Des propos similaires étaient tenus au même moment dans de nombreuses capitales occidentales. On aurait donc pu s’attendre à ce que, prévenus du risque terroriste, les gens  préfèrent rester sagement chez eux et se contentent de suivre les extravagants programmes de fête des grandes chaînes de télévision. Or il n’en a rien été, et du Vieux au Nouveau Continent, les citoyens ont refusé de se laisser intimider.

A Paris, où les attentats de 2015 sont encore présents dans toutes les mémoires, plus de 300 000 personnes ont afflué vers les Champs-Elysées – théâtre de plusieurs tentatives d’attques – pour assister au spectacle son et lumière et au feu d’artifice. A New York, ville qui a connu elle aussi son cortège d’attentats, ils étaient plus de 2 millions, bravant danger et le froid polaire, à attendre les douze coups de minuit et la chute de la « Big Apple », symbole de la plus grande ville des Etats-Unis. A Londres, durement touchée par des attaques terroristes meurtrières l’an dernier, 100 000 personnes se pressaient le long de la Tamise pour accueillir la nouvelle année. Partout, les festivités se sont déroulées sans incidents. Evidemment, comme à l’accoutumée, des centaines de voitures ont été incendiées à Paris et dans sa banlieue, en majorité dans les quartiers dits « sensibles ». Un phénomène récurrent depuis plusieurs années et sans rapport avec le terrorisme. C’est la façon dont certains « jeunes issus de l’immigration », pour reprendre la terminologie officielle, participent aux réjouissances nationales.
Saluons par ailleurs la louable initiative de la ville de Berlin : après la triste expérience de l’année précédente et la multiplication des agressions et du harcèlement sexuel contre les femmes, généralement attribués aux « migrants », une « zone de sécurité » administrée par la Croix-Rouge allemande a été installée près de la place de Brandebourg ; les femmes agressées ou se sentant menacées pouvaient y trouver refuge. Pendant ce temps en Israël, la presse se penchait sur un problème de poids : celui des hérissons. S’aventurant dans des zones urbaines à la recherche de nourriture, ces sympathiques mammifères se gorgent des résidus trouvés dans les poubelles et se trouvent ainsi en surcharge pondérale dangereuse pour leur santé. Un centre spécial de remise en forme a donc été prévu pour eux dans le grand parc safari de Ramat Gan. On ignore si, relâchés dans la nature, ils s’en tiendront au régime prescrit.
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