Tous en salles

Si l’économie française va mal, le cinéma français, lui, tient la forme. En témoigne le Festival du Film français qui revient pour la 9e saison du 17 mars au 5 avril dans les cinémathèques d’Israël

festival (photo credit: © DR)
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(photo credit: © DR)
A l’honneur : LA comédie française de l’année 2011, Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Toledano. 19 millions d’entrées, 3e place au box-office de l’histoire du cinéma français, plébiscitée par pas moins de 8 nominations aux Césars 2012, le film sera présenté lors de l’ouverture en présence des réalisateurs et sortira dans les salles israéliennes le 18 mars à Tel-Aviv et le lendemain à Jérusalem.
Charlotte Rampling, invitée d’honneur de cette 9e édition du Festival viendra promouvoir son documentaire intitulé The Look, un autoportrait à travers les autres et animer un Master Class à l’université de Tel Aviv. L’occasion aussi de projeter ses meilleurs films : Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc, Sous le sable de François Ozon (nomination pour le César 2002 de la meilleure actrice pour Charlotte Rampling) ou encore Lemming de Dominik Moll. “C’est une icône du cinéma. Cela faisait longtemps qu’on voulait l’inviter”, explique Caroline Boneh, directrice d’Eden Cinéma, partenaire du festival. “Elle était disponible pour cette édition. Et ce sera la première fois qu’elle se rend en Israël.”
Le meilleur du cinéma français
L’objectif annoncé de ce festival est de “faire découvrir au public israélien le meilleur du cinéma français (les films proposés totalisent 35 nominations pour les Césars 2012).” Placé sur le devant de la scène avec l’oeuvre de Michel Hazanavicius, The Artist, qui a remporté 28 prix, mais aussi avec les succès d’Intouchables et de Polisse, le cinéma français continue à s’exporter dans le monde. Et à briller.
Il s’agit également de donner un “coup de pouce aux distributeurs de films français en Israël”, confie Caroline Boneh. La Délicatesse par exemple sortira sur les écrans le 5 avril. D’autres films projetés lors du Festival, comme Elles, ont vu leurs droits achetés par des distributeurs en Israël, mais pour l’heure, aucune date de sortie n’a été annoncée. Le Festival leur sert de plate-forme d’essais.
Le choix de la programmation se fait conjointement par l’ambassade de France et par Eden Cinéma. La sélection vise la qualité, l’hétérogénéité et la découverte. Donoma, de Djinn Carenard, réalisé avec 150 euros, a remporté le prix du Coup de coeur du Jury au festival international du film de Dieppe. Un film d’auteur qui partage l’affiche avec des succès commerciaux tels que Polisse ou La guerre est déclarée. Car selon Caroline Boneh, “il y a seulement un tiers des films à découvrir”. Les autres étant déjà couronnés de succès.
L’idée c’est d’attirer le public israélien, et “surtout les jeunes”. Tous les films seront donc sous-titrés en hébreu. Car contrairement à ce que l’on aurait pu penser, les organisateurs estiment que les francophones se rendent d’eux-mêmes dans les cinémathèques, “de manière plus autonome”.
La directrice d’Eden Cinéma parle d’efforts à mener sur la durée pour séduire les cinéphiles israéliens. Et se réjouit des succès commerciaux de films projetés lors du précédent festival. Notamment Elle s’appelait Sarah, Le Hérisson ou Les Femmes du 6e étage.
Nouvelles salles : Holon, Herzliya et Ashdod
Cette année, le public pourrait être attiré par Intouchables et par La Délicatesse des frères Foenkinos, une adaptation du livre éponyme de David Foenkinos, traduit en hébreu. “Elle s’appelait Sarah et L’élégance du Hérisson ont également été traduits en Hébreu. Et ont plu aux spectateurs”, indique Caroline Boneh. Cette année, le festival tente d’élargir son public avec de nouvelles cinémathèques participantes. Au total, elles seront 8 à prêter leurs écrans pour ce rendez-vous du septième art : Tel-Aviv, Jérusalem, Haifa, Sderot, Roch Pina et pour la première fois Holon, Herzliya et Ashdod. La directrice d’Eden Cinéma estime que l’affluence sera importante, comme lors des éditions précédentes. Parce que les gens connaissent l’existence du festival et l’apprécient.