Hillary Clinton fait le bilan

La secrétaire d’Etat américaine a rencontré les principaux dirigeants du pays, lors d’un voyage-éclair en Israël.

hillary (photo credit: Moshe Milner / GPO)
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(photo credit: Moshe Milner / GPO)

Pollard a été reconnu coupable d’espionnage en 1987, et condamné à laprison à vie. Il purge cette peine et je ne m’attends pas à ce que cettesituation change.” Les propos d’Hillary Clinton, prononcés lundi 16 juilletlors d’une conférence de presse, ont calmé les ardeurs.

En visite-éclair en Israël, la secrétaire d’Etat américaine a touché du doigtl’ensemble des questions chères à Israël. En l’espace de 24 heures, elle s’estentretenue avec l’ensemble de la classe dirigeante et fait part de sespropositions. Son marathon de rendez-vous a débuté lundi 16 juillet au matinavec le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. Clinton a ensuiterencontré successivement le président Shimon Peres, le Premier ministre del’Autorité palestinienne (AP), Salam Fayyad, le ministre de la Défense EhoudBarak, et enfin le Premier ministre Binyamin Netanyahou.

Leur réunion d’une trentaine de minutes environ, a été suivie d’un dîner encompagnie des principaux ministres de Bibi : Barak, Lieberman et levice-Premier ministre Moshé Yaalon. De son côté, la secrétaire d’Etat étaitaccompagnée par Wendy Sherman, représentant des Etats-Unis lors des pourparlersavec l’Iran, et David Hale, émissaire des Etats-Unis au Moyen-Orient.

Quatre questions principales ont été abordées durant la journée : l’Iran, lesentiment de Clinton au regard des bouleversements égyptiens, le processusdiplomatique avec les Palestiniens et les violences en Syrie.

Points sensibles 

Concernant l’Iran, a indiqué Clinton, les Etats-Unisutiliseront “toute leur puissance pour empêcher l’Iran d’obtenir des armesnucléaires”. Et de confier que Téhéran constitue le dossier sensible du moment.Washington souhaite rallier la communauté internationale à sa cause etaccentuer la pression exercée sur la République islamique.

Du côté du conflit israélo-palestinien, la secrétaire d’Etat a encouragéNetanyahou à multiplier les gestes en direction des Palestiniens.
Le but : un retour à la table des négociations. Selon la diplomate qui s’étaitentretenue avec le dirigeant de l’AP, Mahmoud Abbas, une douzaine de joursauparavant à Paris, “le duo Abbas-Fayyad constitue les meilleurs partenairesd’Israël”.
Peres, de son côté a tenu à remercier Clinton pour ses efforts en faveur de lapaix. “S’il vous plaît, ne cessez pas vos efforts pour ramener la paix auMoyen-Orient”, a-t-il lancé à son attention. Lors d’un message destiné à lasecrétaire d’Etat américaine, le président a parlé “d’une amie constante” et aprécisé qu’“elle souffle un vent de liberté dans le monde entier”.
En parallèle, le président Obama reconnaissait cette semaine son incapacité àfaire avancer le processus de paix. Lors d’une interview accordée à latélévision américaine, il a parlé d’un échec personnel et de sa frustrationdevant l’immobilité de la situation.
Autre question abordée : celle des relations israélo-turques.
Clinton a suggéré à Jérusalem de travailler à un rapprochement avec Ankara.D’après elle, une rupture avec la Turquie risque de nuire aux intérêtsstratégiques d’Israël et accentuera la difficulté à isoler l’Iran et àintervenir en Syrie.
Lors d’une déclaration publique prononcée aux côtés de Peres, Clinton a de faitévoqué les “grands changements et transformations dans la région”. Selon elle,il s’agit d’“un moment d’incertitudes mais aussi de chances”. Et de déclarerque c’est dans des instants comme ceux-là que “des amis doivent réfléchirensemble ; et agir ensemble”.
“Nous sommes appelés à être intelligents, créatifs et courageux.”
Intense journée pour Hillary Clinton, qui s’est envolée dans la nuit pour lesEtats-Unis.