Pour une trêve, quelles options ?

A l’heure actuelle, aucune certitude quant à la possibilité d’une trêve, malgré d’intenses échanges entre les deux camps, leurs intermédiaires et la communauté internationale.

2111JFR5 521 (photo credit: Reuters)
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A Jérusalem, les cabinets diplomatiques et en charge de la sécurité se sontrencontrés, lundi 19 novembre au soir. Le but : faire le point sur les dernièresavancées concernant l’éventualité d’un cessez-le-feu entre Israël et Gaza. Lesneuf principaux ministres du gouvernement Netanyahou se sont longuemententretenus pour étudier l’option d’une trêve, ou celle d’une offensiveterrestre à Gaza. Aucune décision tangible n’en est sortie.

Les dirigeants internationaux continuent d’appeler à un arrêt immédiat deshostilités dans la bande de Gaza, Etats-Unis et Union européenne en tête. Lesministres des Affaires étrangères de l’UE ont communément appelé lundi à lacessation “immédiate” des hostilités, “dans l’intérêt de tous”. Ces ministrescondamnent “les attaques à la roquette, que le Hamas et d’autres groupesdoivent cesser immédiatement”. Mais la situation des derniers jours “souligneune fois de plus l’urgence de promouvoir une solution à deux Etats, permettantaux deux parties de vivre côte-à-côte dans la paix et la sécurité”,concluentils.
Malgré les incertitudes, Israël et le Hamas se disent prêts à observer unetrêve, tout en exigeant que l’autre dépose les armes en premier. Legouvernement israélien a reporté le début de l’opération terrestre enterritoire gazaoui, dans le but de laisser une chance aux négociationsd’aboutir.
Les efforts égyptiens pour obtenir le cessez-le-feu sont toujours en cours.
Incertitudes en série 
Parmi les deux camps, la course contre la montres’accélère.
Il se murmure que si une solution n’a pas été trouvée avant mercredi 21novembre au soir, les dés seront jetés : les forces terrestres de Tsahalentreront en action à Gaza. La radio publique israélienne indique en outre quele gouvernement souhaite qu’une trêve de 24 à 48 heures soit adoptée, en vued’un cessez-le-feu durable.
Netanyahou serait enclin à approuver le document et un arrêt des hostilitéspourrait être décidé dans les 24 heures. Israël pourrait alors, dans cesconditions, envisager d’alléger son blocus de la bande de Gaza.
“Israël préférerait une solution diplomatique”, confie une source proche dugouvernement. Tout en ajoutant cependant que, quelle que soit la solutionadoptée, celleci devra assurer l’arrêt total des tirs de roquettes sur Israël.
Si la diplomatie échoue, Israël se préparera effectivement à entrer dans Gaza,confirme cette même source.
Mais, dans l’hypothèse où Israël maintiendrait sa volonté d’opérationterrestre, le pays perdrait le soutien américain. La Maison Blanche ad’ailleurs mobilisé sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton et annoncé mardi 20novembre sa venue dans la région. Celle-ci va se rendre en Israël, à Ramallahet au Caire pour discuter du conflit en cours avec des dirigeants israéliens etpalestiniens. La secrétaire d’Etat vient donc prêter main-forte à Ban Kimoon,secrétaire général de l’ONU, au Caire depuis lundi.
Ban Ki-moon devait ensuite se rendre à Jérusalem mardi 20 novembre.
Côté Egypte, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a déclaré lundi queNetanyahou était le premier à avoir demandé un cessez-le-feu. “Netanyahou estle premier à s’être manifesté, sous la pression des Etats-Unis, de l’Egypte etdes Européens. Pas nous.” Et Khaled Mechaal d’ajouter : “Gaza ne sera pas leterrain des expérimentations israéliennes. Celui qui semé le vent, celui qui adéclaré la guerre, c’est à lui de la terminer et de la résoudre : voilà laposition de la direction militaire et politique du Hamas.”
Mechaal se montre très critique : “Netanyahou veut négocier avec nous l’arme aupoing, dans l’espoir d’imposer ses conditions. Mais nous ne céderons pas.” Dansle camp israélien, ces accusations sont vivement réfutées.
La partie n’est pas simple. D’où l’importance des garanties venues de lacommunauté internationale, et notamment des Etats-Unis, pour faire respecterles exigences de chaque camp, de façon équitable.