Annexions en Judée-Samarie : « une conclusion naturelle »

Dani Dayan, ancien chef du Conseil des implantations : « la solution à deux Etats, un leurre ! ».

Dani Dayan 311 (photo credit: Courtesy)
Dani Dayan 311
(photo credit: Courtesy)
« La solution à deux Etats n’a jamaisexisté », affirme Dani Dayan, ancien président du Conseil des communautésjuives de Judée- Samarie et de la bande de Gaza. Lors d’une interview accordéeà la BBC, le 18 janvier, Dayan estime que la vision politique de l’extrêmedroite est plutôt réaliste : « Israël commence à comprendre que la solution àdeux Etats n’a jamais existé, ce n’était qu’un mirage. Plus on s’en approche,plus on se rend compte que ce n’est qu’un courant d’air. » Poursuivant sur salancée, Dayan rejette l’échec des négociations non pas sur Israël, ni sur leshabitants des implantations, mais sur le « refus des Palestiniens à l’accepter». L’ancien chef du Conseil soutient le Likoud et non pas Naftali Bennett, cars’il croit en l’annexion de la Judée-Samarie, une « conclusion naturelle »selon lui, il est conscient que cela n’arrivera pas dans un futur proche.
« La politique est l’art de l’impossible », ajoute-t-il, « on vote pour unparti qui nous ressemble. Je ne sais pas si Netanyahou songe vraiment à lasolution à deux Etats ou si c’est seulement tactique », déclare-t-il tout enprécisant qu’il appréciait les appels de Bibi à la « paix économique », partieintégrante d’une solution à deux Etats. « J’admire son attitude politiqueenvers les Palestiniens. Ils vivent dans une réalité qu’ils ont créée tousseuls. Nous devons trouver une solution modeste, qui soit bonne pour tous. Onpeut toujours s’entêter à la solution à deux Etats, Israël doit entreprendreune action offensive pour améliorer les droits de l’Homme concernant lesPalestiniens. Chaque check-point fermé me réjouit. Je respecte les aspirationspalestiniennes, je les comprends mieux qu’un gauchiste de Tel-Aviv ou deLondres.
Et c’est bien ce qui me fait peur… car leur aspiration finale est de récupérertoute la Palestine », conclut-il à la BBC.