Ariel Sharon : la fin du coma ?

L’Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM) réalisée sur Ariel Sharon, révèle une activité cérébrale chez l’ancien Premier ministre israélien plongé dans un état végétatif depuis 7 ans.

A young Ariel Sharon 370 (photo credit: REUTERS/Handout .)
A young Ariel Sharon 370
(photo credit: REUTERS/Handout .)
Une activité qualifiée d’«étonnamment importante » par une équipe de chercheurs de l’université BenGourion de Beersheva et du centre médical universitaire de Soroka, dimanche 27janvier. Toutefois, cela n’augure pas d’un réveil proche ni d’une sensibilitéparticulière, mettent en garde les experts.
Le scanner a pu détecter les mouvements cérébraux de l’ancien Premier ministre,en enregistrant les fluctuations de la circulation sanguine. Il est aussiutilisé pour cartographier l’activité neuronale dans le cerveau et la moelleépinière.
Cette méthode n’implique ni chirurgie, ni opération douloureuse, ni expositionà des radiations et ni ingestion de substances douteuses. La procédure estsimilaire à l’IRM, mais utilise les variations magnétiques entre le sang richeou pauvre en oxygène, comme mesure de base.
Selon l’équipe UBG-Soroka, les résultats prouvent « l’existence d’un traitementde l’information sensorielle » dans le cerveau de Sharon. Ce dernier avait subide graves dommages cérébraux suite à sa deuxième attaque à l’université deHadassah lorsqu’il était encore Premier ministre.
L’analyse a été menée jeudi par le professeur Alon Friedman, expertscientifique de l’université de Beersheva, et ses collègues. A 85 ans, lefondateur de Kadima fait toujours l’objet de recherches scientifiques.
Au cours de l’essai, qui a duré deux heures, les chercheurs ont « montré » àAriel Sharon des photographies de sa famille, ils lui ont diffusé desenregistrements audios de son fils Guilad et ont réalisé des tests de toucher.A leur grande surprise, l’étude a été très fructueuse. Soroka révèle : « uneactivité cérébrale significative a été observée dans chacun des tests et danstoutes les zones du cerveau observées.
Ils ont effectué quelques essais visant à déterminer le « niveau de conscience» de Sharon. Malgré plusieurs résultats encourageants, « ils sont encore tropfaibles pour tirer des conclusions claires », explique l’équipe de recherche.
C’est le professeur Martin Monti, du département de neurologie et depsychologie de l’université de Californie qui a permis à Beersheva d’acquérircette machine afin d’étudier le niveau et la qualité de l’activité cérébrale deSharon.
Or, selon le professeur Monti, « l’information montre que le cerveau de Sharon aété réactif aux stimulations de l’environnement extérieur, mais rien ne permetd’affirmer qu’il a conscience de cet environnement ».
Le coût de l’appareil, acheté par l’université Ben Gourion en coopération avecSoroka, la Clalit et des donateurs américains, est d’environ 3 millions dedollars, et il est considéré comme le plus avancé du genre en Israël.
Selon d’autres experts, si on a déjà vu des patients plongés pendant denombreuses années dans le coma se réveiller, des réactions aux stimuli ne signifientpas un éveil imminent.
Les réelles chances de récupérations du cerveau après un état végétatif siprofond sont quasiment nulles.