Peu probable. C’est ainsi qu’a qualifié le président de lacoalition Zeev Elkin la loi autorisant les avant-postes en Judée-Samarie. Letexte devrait être présenté à la Knesset en première lecture mercredi 23 mai.Ses auteurs, les élus Zevouloun Orlev (Habayit Hayehoudi) et Yaacov Katz (Unionnationale), ont tenté de le faire passer en lecture préliminaire la semainedernière. Mais selon Elkin, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a demandédès lundi 14 mai de repousser la réforme.
Seule chance de passer pour la loi : que Netanyahou autorise les parlementairesde la coalition, ainsi que les ministres, à voter librement lors de la premièrelecture. La droite voudrait voir ce scénario se réaliser car il s’agit d’unedes seules façons de contrer l’arrêt de la Cour suprême ordonnant la démolitiondes 5 immeubles à l’avant-poste d’Oulpana, à côté de l’implantation de Beit El,d’ici le premier 1er juillet.Il en irait de même pour l’évacuation de Migron, prévue au 1er août, dernierdélai. Selon la Cour, les deux localités ont été construites sans permis surdes terrains palestiniens privés. Mais le Premier ministre a déclaré qu’il préféraitchercher une autre solution au problème de ces deux implantations. Et d’ajouterque la loi proposée englobe bien d’autres localités que Migron et Oulpana etpermettrait à des dizaines d’avant-postes d’être légalisés, une mesure très peuappréciée par la communauté internationale. Le ministre de la Défense Ehoud Barak s’est également déclaré contre la loi aumicro de la radio militaire, lundi 14 mai. “On ne peut annuler un arrêt de laCour suprême”, a rappelé le politicien. Barak a ajouté que la seule solutionétait d’offrir aux propriétaires palestiniens de racheter les terrains. Unscénario hautement improbable, l’Autorité palestinienne imposant la peine demort aux Palestiniens qui vendent leurs terres aux Juifs.L’autre solution serait donc de reloger les familles à l’intérieur del’implantation Beit El, selon le ministre. Barak croit en effet que Beit El etl’implantation d’Ofra feront partie du territoire final d’Israël en casd’accord avec les Palestiniens.Selon lui, la question principale n’est pas l’avenir des implantations, maisbien l’image d’Israël au sein de la communauté internationale, rehaussée par latenue d’un système judiciaire indépendant. Une réforme qui annulerait de faitun arrêt de justice affaiblirait la magistrature israélienne, a conclu leministre de la Défense.