Obama refuse les le?ons des r?publicains sur le terrorisme

Barack Obama a ripost? avec virulence aux attaques de son rival r?publicain John McCain sur ses capacit?s en mati?re de s?curit? nationale.

Obama (photo credit: AP)
Obama
(photo credit: AP)
Barack Obama, candidat démocrate aux présidentielles américaines du 4 novembre prochain, a riposté avec virulence aux attaques de son rival républicain John McCain sur ses capacités en matière de sécurité nationale, considérant que c'était plutôt le camp d'en face qui n'avait pas tiré les bonnes leçons des attentats du 11 septembre 2001.
"Ce sont les mêmes types qui ont aidé à organiser la distraction de la guerre en Irak, à une époque où nous aurions pu mettre la main sur les vrais auteurs du 11-Septembre", a lancé à la presse le sénateur de l'Illinois.
Il a estimé que si Oussama Ben Laden était toujours introuvable, c'était principalement parce que la stratégie de George W. Bush en matière de lutte contre le terrorisme a échoué.
"C'est ce même genre de politique de la peur qui nous a entraînés en Irak, et c'est exactement cette politique étrangère fallacieuse que je veux changer", a-t-il ajouté.
Lundi 16 juin, sur ABC News, Obama avait reproché à l'administration actuelle d'avoir non seulement échoué à traduire les véritables responsables du 11-Septembre devant la justice, mais aussi d'avoir "détruit notre crédibilité pour ce qui est du respect de la loi dans le monde entier, et donné un sérieux coup de pouce au recrutement de terroristes dans des pays qui disent 'regardez, c'est comme ça que les Etats-Unis traitent les Musulmans'..."
Des propos qui ont fortement déplu au camp de John McCain: "le sénateur Obama est une manifestation parfaite de l"état d'esprit du 10 septembre'. Il ne comprend pas la nature des ennemis que nous avons face à nous", a lancé Randy Scheunemann, directeur pour la sécurité nationale du candidat républicain à la Maison Blanche.
L'ancien directeur de la CIA James Woolsey, également conseiller de McCain, a renchéri, qualifiant d"'extrêmement dangereuse et extrêmement naïve" l'approche d'Obama envers le terrorisme.
Sur le même front, Obama doit tenir mercredi sa première réunion de son "Groupe de travail de haut niveau" sur la sécurité nationale, rassemblant de grandes pointures, dont les anciens secrétaires d'Etat Madeleine Albright ou Warren Christopher, qui avaient conseillé la campagne d'Hillary Clinton et rejoignent les équipes d'Obama.
Il rencontrera aussi un panel de 40 amiraux et généraux à la retraite pour aborder les dossiers militaires en cours, Irak et Afghanistan principalement.
Point important : l'AFL-CIO, la plus grande confédération syndicale des Etats-Unis, va officiellement apporter son soutien à Barack Obama dans les semaines à venir, ont annoncé des représentants syndicaux à l'issue d'une réunion privée avec le candidat démocrate à la présidentielle américaine mercredi.
"Il a été demandé aujourd'hui aux présidents des internationales de se préparer à un vote dans les prochaines semaines", a déclaré Paul Shearon, le trésorier de la Fédération internationale des ingénieurs professionnels et techniques.
Un soutien ferme de l'AFL-CIO pourrait aider Barack Obama à gagner des voix auprès des cols bleus et des ouvriers syndiqués dans des Etats industriels comme la Pennsylvanie, l'Ohio et le Michigan.
La confédération dispose d'un budget de 200 millions de dollars pour les élections présidentielles et parlementaires, qu'elle prévoit d'attribuer principalement aux démocrates.