Hod Hasharon, cap sur le “nouveau Nord”

Le Complexe 1 200, dans le nord d’Hod Hasharon, occupe une place prépondérante dans l’accroissement de la population de la ville

Immobilier (photo credit: MAIRIE D’HOD HASHARON)
Immobilier
(photo credit: MAIRIE D’HOD HASHARON)

Hod Hasahron correspond à ce que l’on appelle une “ville satellitedortoir”. Son objectif toutefois : se débarrasser de ces deux attributs à laconnotation péjorative. Située en banlieue de Tel-Aviv, la ville se développerapidement. Parmi les différents domaines qui contribuent à son expansionurbaine : le site baptisé “Complexe 1 200”, dans le secteur nord-est de lacité. Peu de résidents d’Hod Hasharon ou de la région du Sharon connaissent le“Complexe 1 200”.

Mais si vous mentionnez le “Tzafon Hahadasha” (nouveau Nord), comme il estcommunément appelé, la majorité des habitants saura exactement de quoi vousparlez. L’histoire d’Hod Hasharon, ou plus particulièrement des quartiers quila composent, s’inscrit complètement dans les remous de la colonisationsioniste, vieille de 90 ans. La cité est la plus grande “commune agricole” dupays. Il est certes peu courant d’attribuer à une entité urbaine lequalificatif d’“agricole”, mais la ville s’avère être le fruit de la fusion dequatre colonies agricoles, fondées dans les années 1920 : Magdiel, Ramatayim,Hadar Yossef et Hadar. Les préoccupations environnementales sont d’ailleurstoujours d’actualité à Hod Hasharon. Les dirigeants de la ville se sont fait unpoint d’honneur à préserver ces caractéristiques.

Aujourd’hui, elle est considérée comme une “ville verte”, et le Complexe 1200 actuellement en chantier, obéit aux conditions de construction écologiquesles plus sévères. Ville satellite, Hod Hasharon a toutefois développé une viepropre et indépendante. La majorité des habitants travaillent dans les zonesenvironnantes, dans le low-tech ou le centre financier de Tel-Aviv. Etpratiquent généralement shopping et divertissement en dehors des limitesmunicipales. La ville continue toutefois de s’améliorer, et se fait de plus enplus riche en services commerciaux et activités culturelles. La mairie estégalement impliquée dans la mise en place de centres pour favoriser l’emploi.

Une vie de ville en vert

La ville peut s’enorgueillir d’un fort potentiel de croissance. A l’heureactuelle, Hod Hasharon compte près de 50 000 habitants. En 2025, les prévisionstablent sur 80 000 personnes. Le territoire communal d’Hod Hasharon s’étend surplus de 2 000 hectares. Un vaste espace pour son nombre de résidents. Et seulela moitié de cette zone a été développée à des fins urbaines. Ce qui impliqueque 1 000 hectares de terre sont encore disponibles pour la construction.

Parmi les projets récemment validés, le Complexe 1 200 censé jouer un rôlepivot pour encourager l’accroissement de la population. Les autoritésmunicipales et gouvernementales compétentes ont autorisé ce plan deconstruction de 2 300 unités résidentielles, sur 26 hectares. 1 500 habitationsse trouvent actuellement à différentes phases du processus de construction.

Selon Danny Cohen, de l’agence immobilière Re/Max, en charge de la région,“toute la zone est désormais un vaste chantier”. “Les premiers résidentspourront commencer à s’installer à l’automne 2013”, fait-il remarquer. Le maireHaï Adiv se montre particulièrement optimiste. Il est d’autant plus satisfaitque le quartier en expansion est “vert”. Les autorités municipales n’ontautorisé que les plans de construction conformes aux réglementationsécologiques les plus strictes. Objectif : économiser l’énergie et favoriser lesystème d’élimination des déchets.

Car la ville s’est engagée à voir la vie en vert depuis quelques années.C’est en 2004-2005 que les responsables locaux du gouvernement, avec le soutienenthousiaste de la population, ont adopté un plan qui, entre autres, permettrade trouver l’équilibre avec Dame nature.

Grâce à ce projet, Hod Hasharon est d’ores et déjà l’une des entitésurbaines parmi les plus vertes du pays. La ville dispose d’un parc de 100hectares, construit le long des rives de la rivière du Yarkon ; un autre sitede 40 hectares et son grand lac artificiel ont été établis sur ce qui étaitautrefois une décharge à ciel ouvert, et deux petits parcs de 10 hectareschacun, dont le Beit Hana’ara, ont été érigés autour d’un bosquet natureld’arbres.

Luxe et écologie

Le Complexe 1 200 est très populaire auprès des constructeurs. Dorit Sadan,directrice des ventes et responsable marketing de la société Shikoun &Binoui, gère actuellement un projet dans le complexe, appelé Halomot HodHasharon (les rêves d’Hod Hasharon). Le projet prévoit cinq toursrésidentielles de 18 étages, soit 350 nouveaux logements. “La région renfermeun fort potentiel et la demande est très forte”, explique-t-elle

“Les prix sont encore inférieurs à ceux des régions environnantes, et parconséquent la demande émane surtout des familles des alentours, qui veulentaméliorer leur niveau de vie. Avec le Complexe 1 200, ils pourront acquérir desbiens immobiliers à un bon rapport qualité/prix dans une ville célèbre pour saqualité de vie.”

Doudou Tavor, propriétaire et directeur général de la Société dedéveloppement Adirim, est lui aussi optimiste à propos de la région. Sa compagnies’est lancée dans la construction d’une tour résidentielle de 14 étages, quicomportent 40 unités de logement. “Nous avons fourni un gros effort pour bâtirun immeuble totalement vert”, explique-t-il. “Outre tous les élémentshabituellement associés aux installations écologiques, nous avons créé une airede stationnement verte, équipée d’une station de recharge pour les batteries devoitures électriques.» Alors qu’Adirim se concentre sur la constructionécologique, Bonei Hatichon, autre célèbre constructeur, mise sur le luxe. SelonMiri Garzian, directrice du marketing de la société, qui dit toursrésidentielles, dit secteur haut de gamme. “Et c’est ce que nous proposons auxacheteurs potentiels dans le projet ‘Top Hasharon’ du Complexe 1 200”, ajoute-t-elle.Top est un projet de 80 logements dans une tour de 21 étages, avec appartementsexceptionnellement grands et spacieux et penthouses équipés de piscines privéessur le toit.”