Barack Obama : pro-israélien, pro-palestinien ou neutre ?

A l’aube des élections présidentielles américaines, le candidat à sa propre succession, Barack Obama, perd de son crédit auprès de la population israélienne. Explications.

US President Obama speaks in White House Rose Garden 370 (photo credit: Yuri Gripas / Reuters)
US President Obama speaks in White House Rose Garden 370
(photo credit: Yuri Gripas / Reuters)
A l ’approche du 6 novembre, la campagne présidentielle bat son plein aux Etats-Unis.Dernier challenge en date : le débat des numéros deux, le démocrate Joe Biden et le républicain Paul Ryan, ce jeudi 11 octobre. Au fil des jours, une question progresse : le vent at-il définitivement tourné pour Barack Obama ? Son avance vacillante dans les sondages, sa prestation peu concluante face à son adversaire le 3 octobre : la partie est loin d’être gagnée.Concernant le débat des veep (les vice-présidents), élire son “gagnant” ne va pas de soi.Selon CNN, 48 % des sondés pensent que Paul Ryan l’a emporté, contre 44 % pour Joe Biden.Pour CBS News, 50 % estiment que Biden a gagné, contre 31 % pour Ryan. Pas de convictions infaillibles, donc. Et globalement, la victoire ou la défaite d’un veep à un débat n’a que peu d’influence sur la suite. Quant au contenu proprement dit, une grosse partie du débat a porté sur la menace iranienne, incluant donc Proche-Orient et position du gouvernement Obama vis-à-vis d’une potentielle entrée en guerre. Ryan a critiqué le manque de clarté des intentions du président.Autre reproche : le mois dernier, Barack Obama n’a pas souhaité rencontrer Binyamin Netanyahou lors de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. En l’occurrence, Obama avait pris la décision de ne rencontrer aucun dignitaire étranger au cours de cette session. De fait, les derniers événements influencent l’opinion israélienne.De récents sondages accusent une baisse de confiance.Le pourcentage d’Israéliens considérant l’administration Obama comme pro-palestinienne a augmenté de 10 % ces six derniers mois. Les mêmes questions sont posées à intervalles réguliers depuis mai 2009. En mai 2009, avant les années au pouvoir d’Obama, les sondages prédisaient à 31 % que le gouvernement serait pro israélien, contre 14 % qui affirmaient qu’il serait pro-palestinien. Un mois plus tard, changement radical : de 14 %, la qualification de pro-palestinien grimpe à 50 %, contre une baisse de 31 % à 6 % pour la qualification de pro-israélienne.Petit à petit, l’image pro-israélienne est remontée dans les sondages, jusqu’à culminer à 54 % en septembre 2011. Parallèlement, les Etats-Unis opposaient leur veto à un Etat palestinien à l’ONU. Les chiffres actuels, fondés sur les réponses de 500 Israéliens adultes et incluant une marge d’erreur de 4,5 %, sont les suivants : 28 % jugent le gouvernement Obama pro-palestinien contre 18 % pro-israélien, face à 40 % estimant la position américaine neutre, dont 14 % sans opinion.