Israël contre “l’Axe du Mal”

Les politiques montent au créneau pour condamner le régime syrien

foule (photo credit: Reuters)
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(photo credit: Reuters)

“Le Hezbollah et l’Iran ont aidé activement le PrésidentBashar Al-Assad. Sa chute marquerait la perte d’un allié stratégique pour eux”,explique le ministre des Affaires stratégiques Moshe Yaalon, dimanche 10 juin.“Le gouvernement iranien et le Hezbollah ont envoyé des troupes au présidentsyrien pour préserver leurs propres intérêts. C’est la peur de perdre leurallié qui explique ce soutien considérable, qui se traduit par desapprovisionnements en armes, technologies, renseignements et soldats”. Cespropos de Yaalon font écho aux déclarations du Premier ministre BinyaminNetanyahou, le même jour.

Selon le chef du gouvernement, “l’Iran et le Hezbollah se font les auxiliairesdes boucheries du peuple syrien», notamment des enfants et des vieillards.“Aujourd’hui, le monde entier doit comprendre qu’il existe un axe du malIran-Syrie-Hezbollah. Son vrai visage s’est à présent dévoilé”.
Et Yaalon d’ajouter que la communauté internationale doit impérativementprendre des mesures actives pour arrêter les massacres en Syrie, en augmentantles sanctions économiques pour étouffer le régime, mais aussi en passant àl’action sur le terrain.

Israël paralysé, l’Occident passif, la Russie hypocrite

Yaalon explique lasituation israélienne : “Les images insoutenables de Syrie sont une preuve deplus du délire du régime syrien. Bachar Al-Assad doit disparaître, pour le biende sa population. Nous sommes de tout coeur avec les opposants syriens, maisIsraël est dans une position délicate. Chaque pas en faveur des opposantsrisque de déclencher encore plus les foudres d’Assad et leur estpréjudiciable”. “L’Occident craint avant tout les armes chimiques détenues parle régime syrien”, commente enfin Yaalon, qui se dit malgré tout confiant surla fin inexorable du régime dictatorial d’Assad.

Le vice-Premier ministre Shaoul Mofaz n’a pas non plus manqué de condamner lesatrocités commises par Damas. Au cours d’une interview sur les ondes de la radio militaire, il a mêmequalifié le massacre en Syrie de “génocide”.
Mofaz s’est indigné de la faiblesse internationale, et s’est dit scandalisé parl’attitude de la Russie, qui “s’exprime tout haut contre Assad, mais approvisionnele régime en sous main”. Un comportement qu’il a qualifié “au mieuxd’irresponsable et au pire, de complice aux massacres”.
Enfin, évoquant la proximité géographique entre Israël et la Syrie, il adéploré la situation de paralysie dans laquelle se trouve l’Etat hébreu, à quiil ne reste qu’à “exercer une pression sur les Occidentaux pour faire avancerles choses”.