Ashkelon voit la vie en vert

La ville côtière mise sur les équipements écologiques pour séduire les acheteurs potentiels

ashkelon (photo credit: Mairie d'Ashkelon)
ashkelon
(photo credit: Mairie d'Ashkelon)

‘Le virage vert”.La tendance actuelle, sur la scène de l’immobilier local, est couleur pomme !Elle concerne ces quartiers entièrement pensés et construits pour se fondredans la topographie du lieu et respecter l’environnement.

La volonté immobilière de suivre les courbes naturelles de la terre est unprincipe architectural qui remonte à des milliers d’années. La nouveauté dumoment réside dans le côté “vert” du concept. Ce type de constructions comprendl’utilisation de matériaux qui respectent l’écologie autant que possible. Lesprojets prévoient le recyclage de l’eau et l’utilisation de panneaux solairespour produire de l’électricité.
Ils intègrent également un système intelligent d’élimination des déchets, etplanifient des ouvertures - fenêtres en nombre - pour optimiser les énergiesnaturelles, telles que le vent et le soleil. Le but : garder la maison fraîcheen été et chaude en hiver ; et réduire par ricochet les coûts de climatisationet de chauffage.
A Ashkelon, la municipalité a récemment validé la construction d’une “zoneverte” dans le quartier Barnea de la ville. Situé dans la partie septentrionalede la localité, Barnea est la fraction la plus moderne d’Ashkelon.
Elle compte environ 17 000 résidents, jeunes familles et professionnels enmajorité.
Ashkelon occupe une place à part dans les annales des implantations anglophonesd’Israël. Sa banlieue ouest, Afridar, revêt la particularité d’être à la foisle premier quartier moderne d’Ashkelon, et la première - voire la seule à cejour - implantation anglophone d’Israël. Elle a été fondée en 1951 par laFédération sioniste d’Afrique du Sud, à l’intention des Sud Africains. Son nomest composé de la combinaison des mots “Afrique” et “Darom” (“Sud” en hébreu).

Moderne et historique : les deux facettes d’Ashkelon

Si l’histoire d’Afridarest moderne, celle d’Ashkelon remonte à l’Antiquité. La ville a été habitéesans répit depuis des milliers d’années, à l’exception de la période 1270-1596.La cité est alors détruite par le Sultan Mamelouk Baybars, décidé à venir àbout de la présence des Croisés en Terre Sainte. Et de prendre le pouvoir de laville d’Acre et de tous les bastions des Croisés. La ville sera reconstruitepar l’empire turc à la fin du 16e siècle.

La moderne Ashkelon naît suite à la fuite des 11 000 habitants arabes d’AlMajdal vers la bande de Gaza en 1948. La cité historique se situe au sud de laville. Le quartier “vert”, premier du genre dans la région, s’étend sur unepetite partie sud-ouest du quartier Barnea. Le projet, Barnea Dreams, est lefruit d’un consortium de deux entreprises leaders de l’immobilier, ShikounOubinoui et Mahlouf Bechor et Fils. Une fois achevé, le complexe proposera 900appartements.
Selon Dorit Sadan, vice-président de Shikoun Oubinoui, “les bâtiments vertsoffrent un mode de vie plus sain. Ils optimisent les bienfaits de la natureafin de réduire à la fois la consommation énergétique et les coûts demaintenance.”
Un atout supplémentaire dans un quartier qui possède ces avantages propres :“Il s’agit du quartier le plus moderne d’Ashkelon”, souligne Asi Tamir,propriétaire de l’agence immobilière Re/Max d’Ashkelon. “Il est aussirelativement bon marché par rapport aux zones plus centrales de la ville,n’affiche aucun problème de stationnement et dispose d’un accès facile auréseau routier national.” En conséquence, la demande émane à la fois desrésidents locaux qui cherchent à améliorer leur confort d’habitation, et dejeunes couples qui veulent profiter des prix relativement bas.
Les familles locales représentent une proportion importante de la demande. Maisil faut également prendre en compte l’arrivée des résidents d’Ashdod, villevoisine située à 20 minutes d’Ashkelon, explique Tamir. Car là-bas, les prixsont beaucoup plus élevés. En moyenne, pour une gamme d’appartements de troispièces à Barnea, il faut compter de 700 000 à 750 000 shekels. Pour desappartements de quatre pièces, les prix se situent entre 850 000 et 950 000shekels, tandis qu’un appartement de cinq pièces frise le million de shekels.Des prix très raisonnables, par rapport à ceux des logements modernes du centred’Ashkelon, qui dépassent le million et demi de shekels, et à Ashdod où lesprix frôlent les deux millions de shekels.
Certes, construire en vert coûte plus cher : les techniques écologiquesaugmentent les tarifs de 5 à 10 %. Mais selon Sadan, les clients achètent quand même.
Parmi les ventes de la société, ces trois derniers mois : un appartement decinq pièces, de 124 mètres carrés avec une terrasse de 12 mètres carrés, au 2eétage, s’est vendu 972 000 shekels ; ainsi qu’un appartement de cinq pièces, demême superficie avec jardin, vendu pour 1,09 million de shekels.