Une société multiculturelle

Quid des pratiques religieuses des Israéliens ?

Israel (photo credit: Reuters)
Israel
(photo credit: Reuters)

Kippa noire, crochetée ou inexistante. La société israélienne est riche detous les individus qui la composent, aux pratiques religieuses plus ou moinsaffirmées. C’est ainsi qu’un quart des Israéliens qui se disent pourtant“laïcs” jeûnent durant Kippour. La même quantité d’entre eux se rend même à lasynagogue durant la journée du Grand Pardon ou celle de Rosh Hashana, indiqueun rapport du Bureau central des statistiques. Le but de l’institut : étudierchaque année un aspect différent de la société israélienne. Le thème quiinterpelle, à l’approche des fêtes, porte sur l’“observance des traditionsjuives et changement dans les pratiques religieuses de la population juive enIsraël”.

Selon les conclusions de l’enquête, la population juive du pays, âgée de 20 anset plus, est composée à 8 % d’ultra-orthodoxes, à 12 % de religieux, à 13 % detraditionalistes religieux, à 25 % de traditionalistes non religieux et à 42 %de laïcs, selon les perceptions des personnes interrogées. Les Juifs en Israëlrespectent la tradition juive dans une large mesure, et seuls 6 % d’entre euxaffirment ne rien pratiquer. Quelque 72 % des Juifs sont allés à la synagogueau moins une fois durant l’année écoulée. Parmi les laïcs, 86 % restent attachésà au moins une tradition. Yom Kippour, Pessah et Hanouka sont les fêtes ducalendrier les plus observées par les Israéliens laïcs et traditionalistes ;tandis que 52 % des ménages allument les bougies du Shabbat. Environ 82 % des Israéliensnon religieux assistent à un Seder de Pessah et 48 % d’entre eux observent leslois de la casherout pendant la fête, comparé à 33 % durant le reste del’année. Les bougies de Hanouka brûlent dans 67 % des ménages laïcs.

Evolution des pratiques

Des facteurs tels que le degré de scolarisation ou l’entourage entraînentsouvent des changements dans le niveau de pratique de l’individu, indiquel’enquête. Près d’un sondé sur cinq (21 %) a déclaré être actuellement plusreligieux qu’il ne l’était dans le passé. 34 % de ce segment ont attribué cechangement à la volonté d’acquérir de nouvelles connaissances. 27 % ont de leurcôté reconnu avoir été influencés par leur famille ou leur entourage ; et 15 %d’entre eux disent avoir été poussés dans cette voie par leur conjoint.

Enfin, 14 % expliquent qu’une crise personnelle les a amenés à plus de piété. Leniveau de pratique peut également diminuer. Environ 14 % des sondés déclarentêtre actuellement moins religieux que dans le passé. De la même façon, le facteurle plus répandu pour expliquer ce changement reste l’influence de la famille etde l’entourage (29 %), suivi de la volonté d’acquérir de nouvellesconnaissances (26 %).

Les facteurs “crise personnelle” et “influence du conjoint” n’apparaissent quedans une moindre mesure, respectivement 13 % et 11 %. Plus de 5 % de lapopulation juive de 20 ans et plus - soit environ 200 000 personnes - sereconnaissent dans les termes de “hozrei bitshouva” (nouveaux religieux). Parmieux, 22 % sont des haredim, 17 % des religieux et 9 % des traditionalistesreligieux. La majorité des “hozrei bitshouva” ont été élevés dans des maisonstraditionalistes ou religieuses (33 %), ou ont reçu une éducation laïque (29%).