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"Les activistes méritent une balle dans la tête" Jpost.fr Affrontements à Rahat entre Bédouins et membres du Front national juif. Des centaines d'habitants de la ville bédouine de Rahat ont manifesté contre le rassemblement d'activistes d'extrême droite aux abords de leur ville. Ces manifestants se sont retrouvés pour protester contre les "constructions arabes illégales". Pour eux, le gouvernement détruit les implantations juives mais ferme les yeux sur les constructions arabes. Cette contre-manifestation bédouine est restée relativement calme même si certains individus ont lancé des chaussures et des pierres sur les manifestants juifs. Un policier a été légèrement blessé par des jets de pierres. Les forces de l'ordre n'ont pas permis aux manifestants, menés par les leaders du Front national juif, Itamar Ben-Gvir et Barouch Marzel, de rentrer à l'intérieur de Rahat. Un tracé de 1,5 kilomètres, près de l'entrée de la ville, leur avait cependant été réservé. Un habitant de la ville du Néguev avait prévenu avant les manifestations que si Marzel se rendait à Rahat, il n'engendrerait que de la violence : "Si Baruch (Marzel) vient ici, il ne recevra que ce qu'il mérite, une balle dans la tête." Awad Abu Parach, président du comité de Rahat contre le racisme, confirme. "Nous allons nous soulever et fermer les routes. Nous allons le bombarder de chaussures à son image, les moins chères qui soient." Sur les ondes israéliennes, le député Liste Arabe unie Taleb a-Sanaa s'est opposé aux menaces de violence contre Marzel mais aussi aux manifestations d'activistes d'extrême droite. Selon lui, " ce n'est que provoquer, pour provoquer." Et d'ajouter : "Nous voulons simplement être clairs. Lorsqu'on laisse le racisme se propager d'une telle manière, la situation devient très dangereuse. Il ne s'agit pas de liberté d'expression mais simplement d'incitation à la haine." Le député Michael Ben-Ari (Union Nationale), un des organisateurs de la manifestation a adressé une pétition au bureau de l'avocat général. Il demande que des sanctions soient prises contre toutes personnes menaçant les manifestants. La porte-parole de la police, Sarit Philpson s'est quant à elle montrée confiante. "Des centaines d'officiers de police seront présents pour s'assurer de la sécurité des manifestants et des résidents." En mars dernier, des dizaines de manifestants d'extrême droite s'étaient rassemblés dans la ville arabe d' Umm el-Fahm. La ville, située au nord du pays avait alors été le théâtre d'affrontements entre résidents et manifestants, se soldant par quelques blessés et l'arrestation de 15 personnes pour trouble à l'ordre public.