“Les réfugiés juifs contredisent le révisionnisme palestinien”

Un colloque porte le droit des réfugiés juifs arabes à l’attention de la communauté internationale

revisionisme palestinien  (photo credit: (© Photo illustrative/ Reuters )
revisionisme palestinien
(photo credit: (© Photo illustrative/ Reuters )

Reconnaissance des droits des réfugiés juifs arabes. C’est ce qu’a demandéle vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, lundi 10 septembre. Cesdroits des réfugiés juifs des pays arabes doivent être reconnus au nom de lajustice, a fait savoir Ayalon, mais également pour contrer “le récit historiquearabe” concernant le conflit israélo-palestinien. L’élu s’exprimait au coursd’un colloque : “Justice pour les réfugiés juifs des pays arabes”, organiséconjointement par le ministère des Affaires étrangères, le ministère duTroisième âge et le Congrès juif mondial, dans un effort commun pour attirerl’attention internationale sur le sujet.

Selon le ministère des Affaires étrangères, quelque 850 000 Juifs des paysarabes ont dû fuir leurs patries après la création de l’Etat d’Israël en 1948 àcause de persécutions, encouragés par les autorités. Beaucoup ont dû abandonnerleurs biens et propriétés.

Une déclaration commune à l’issue du colloque a appelé l’ONU à se penchersur la question dans ses diverses agences. “Nous ne nous tairons pas et nousn’abandonnerons pas tant que les Juifs réfugiés des pays arabes n’obtiendrontpas de reconnaissance de la part de la communauté internationale et de la Liguearabe”, a martelé Ayalon. Le ministère des Affaires étrangères a par ailleursordonné aux ambassades israéliennes dans le monde, y compris à l’ONU à Genèveet New York, d’aborder le sujet dans toutes les réunions de gouvernements officiellesainsi qu’avec des élus.

“Les Juifs réfugiés des pays arabes méritent que leur histoire soitracontée et connue, ils méritent que leurs droits soient reconnus”, a continuéAyalon, “pas seulement au nom de leur mémoire, mais pour faire barrage au récitarabe, resté trop longtemps incontesté”.

Et le vice-ministre d’ajouter que “les réponses bavardes et extrêmes” desresponsables palestiniens ne font que montrer “qu’ils n’ont pas de réponse àcette question”. “Mais les faits démentiront le révisionnisme palestinien,”veut croire Ayalon.

La semaine dernière, Hanane Ashrawi, membre éminent du Conseil de directionde l’OLP et membre du Conseil législatif palestinien, avait en effet rejeté cesfaits par voie de presse, affirmant que les Juifs arabes n’ont pas quitté leurspays à cause des persécutions, mais sous la pression de l’Agence juive et degroupes sionistes.

Double rejet

Présent au colloque, le député et ancien ministre de la Justice canadienIrwin Cotler était formel : les négociations israélo-palestiniennes sont lelieu désigné pour aborder la question des Juifs réfugiés des pays arabes. “Cesont à la fois le leadership palestinien et les Etats arabes voisins qui ontrejeté la présence d’un Etat juif aux côtés d’un Etat palestinien. Ils ontlancé une guerre contre un Etat d’Israël naissant et ce double rejet desdirigeants palestiniens et arabes continue aujourd’hui”, a noté Cotler.

Et d’ajouter que ce double rejet doit être perçu dans le cadre de la doubleagression dans laquelle les leaders arabes ont attaqué Israël, mais “s’en sontégalement pris à leurs ressortissants juifs”. Aujourd’hui, a continué l’élu,les Palestiniens ne peuvent pas éluder ces événements.

Enfin, Cotler a expliqué que l’énoncé de la résolution 242 du Conseil deSécurité de l’ONU, selon lequel “un compromis juste sur le problème desréfugiés” doit être trouvé, a été formulé de sorte à s’appliquer à la fois auxréfugiés juifs et arabes et que la résolution a été acceptée par lesPalestiniens comme base aux négociations.