Les dernières prédictions avant le scrutin

Pour la première fois depuis un mois, le Likoud-Beiteinou remonte dans les sondages.

Knesset building with State symbol 390 (photo credit: Marc Israel Sellem/The Jerusalem Post)
Knesset building with State symbol 390
(photo credit: Marc Israel Sellem/The Jerusalem Post)
En hausse. Pour la première fois depuis plus d’un mois, la listeLikoud-Beiteinou, menée conjointement par le Premier ministre sortant BinyaminNetanyahou et l’ancien ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman,remonte dans le sondage publié vendredi 11 janvier par le Jerusalem Post et lemagazine économique Globes. Le parti de droite passe de 32 à 34 sièges. Enparallèle, Naftali Bennett qui caracolait à la tête d’Habayit Hayehoudi danstoutes les dernières enquêtes d’opinion, tombe de 16 à 14 mandats. Avodademeure à 18 sièges, Yesh Atid stagne à 10 et le Parti de Tzipi Livni n’enobtient que 8. Shas reste avec ses 10 fauteuils, et Judaïsme unifié de la Torah(JUT) 6.
Meretz, la liste arabe unifiée Ta’al et Hadash ont 4 sièges chacun ; Am Shalemet Balad sont à 3 députés et enfin Kadima dépasse tout juste le seuilparlementaire avec 2 mandats. Chez les tout petits partis, Otzma LeIsraël étaità deux doigts de dépasser le seuil de 2 %, tout comme la formationanticorruption d’Eretz Hadasha et Koah Lehaspia, fondé par le controversérabbin Amnon Yitzhak.
L’ensemble des candidats a réagi à l’annonce de ces nouveaux résultats. AuLikoud, l’optimisme était de mise. Plusieurs membres du parti n’ont pas hésitéà ironiquement remercier Tzipi Livni, affirmant que ses manoeuvres pour créerun « bloc d’opposition » à gauche ont abouti à un retour d’électeurs vers ladroite. A la tête du parti travailliste, Shelly Yachimovich a néanmoinssouligné que sur la liste conjointe du Likoud-Beiteinou, les Likoudniksn’obtenaient que 21 voix. Un constat qui n’a peutêtre pas échappé à l’entouragede Netanyahou, car le député Zeev Elkin (Likoud), directeur de la coalitionactuelle, a rappelé qu’il était important pour le parti de la majorité deremporter plus de voix que les trois factions de centre-gauche réunies (Avoda,Tzipi Livni, Yesh Atid) afin d’empêcher que le président Shimon Peres ne leurdemande de former le prochain gouvernement.
Le dernier sondage sera publié vendredi 18 janvier
La loi interdit de diffuserune enquête d’opinion 4 jours avant la date du scrutin. Les 15 partis qui ontune chance d’entrer à la Knesset se mobilisent donc pour la dernière lignedroite jusqu’au vendredi 18, et les ultimes sondages réalisés lundi, mardi etmercredi.
En 2009, la dernière enquête publiée dans le Jerusalem Post avait annoncé lavictoire du Likoud avec 26 sièges contre 23 pour Kadima. Mais une campagne dedernière minute (« C’est Tzipi ou Bibi ») avait permis à la formation centristede vaincre le parti de droite à 29 contre 28 mandats. Et Israël Beiteinou,annoncé à 18, voire 27 parlementaires, n’en a finalement obtenu que 14.
Dimanche 13 janvier, le porte-parole de la Knesset, Reouven Rivlin, a cependantprévenu : si le Likoud-Beiteinou ne remporte pas au moins 40 sièges au scrutinde mardi 22, il faudra 3 coalitions différentes. Une pour faire passer lebudget gouvernemental, une seconde pour le processus diplomatique et unedernière pour légiférer sur le service militaire pour tous.
Des sources proches de Netanyahou ont également affirmé que le Premier ministresouhaitait une coalition aussi large que possible et ne disqualifierait aucunparti sioniste. Bibi a néanmoins nié, au cours de plusieurs interviews radios,les rumeurs selon lesquelles il aurait déjà commencé à élaborer la futurecoalition.
De son côté, Tzipi Livni, qui, il y a quelques semaines encore, semblaitconstamment sur le point de déclarer qu’elle ne rejoindrait un gouvernementNetanyahou sous aucun prétexte, paraissait soudain très pressée de faire partiede la future coalition. Elle a ainsi déclaré au micro de la radio militairedimanche matin : « Plus j’aurai de voix et plus je serai en mesure d’influencernotre politique afin de m’assurer que nous travaillerons avec la communautéinternationale, et non contre elle ».
Et de conclure : « Je déciderai de rejoindre la coalition si l’on me garantitqu’il y aura un véritable processus diplomatique, sur lequel je pourraisérieusement influencer ».