Les d?fis d'Obama au Moyen-Orient

Barack Obama h?rite de dossiers ?pineux. Etat des lieux.

Obama (photo credit: AP)
Obama
(photo credit: AP)
Le nouveau président des Etats-Unis Barak Obama hérite non seulement d'une importante crise économique mondiale mais aussi d'un Moyen-Orient tourmenté et radicalisé.
Quelle que soit sa politique étrangère, il sera confronté à la question de la guerre en Irak, lors de laquelle 4 000 Américains ont été tués et dont la résolution demeure plus qu'incertaine. Le nucléaire iranien reste également une question incontournable.
Il lui faudra aussi rétablir la réputation des Etats-Unis considérée dans la région comme une puissance qui poursuit ses propres intérêts aux dépends des autres nations.
Voici quelques-uns des défis auxquels Obama devra se confronter.
- L'Iran : le défi du nouveau président américain est de convaincre Téhéran d'abandonner son programme nucléaire. Jusqu'à présent, les sanctions sont restées sans effet en partie à cause du manque de coopération de pays comme la Chine et la Russie. Bush a clairement prévenu que l'usage de la force est clairement une option contre l'Iran mais certains soutiennent que les négociations sont préférables aux menaces. En dernière instance, des décisions délicates devront être prises si cette option échoue.
- L'Irak : son défi sera de réduire la présence américaine et maintenir la stabilité dans le pays et la région, tout en sachant que tout retrait ne sera ni rapide ni aisé. En plus d'un règlement politique viable entre les différentes factions irakiennes, il est nécessaire de trouver une solution à long terme pour les pays affectés par ce conflit comme la Syrie, l'Iran et la Turquie, c'est-à-dire une authentique perspective régionale.
- Le conflit israélo-palestinien : dans la mesure où aucune des deux parties n'est capable de résoudre le conflit, une intervention internationale - en particulier américaine - est nécessaire pour amener la paix dans la région. Or jusqu'à présent, la médiation américaine s'est révélée être un échec et elle doit être réexaminée. L'initiative de paix arabe pourrait faire partie de tout accord futur. Mais il faut rapidement faire face à une nouvelle donne : les prochaines élections israéliens et la division du Fatah et du Hamas en Cisjordanie et à Gaza.
- La Syrie : ce pays cherche à mettre un terme à de nombreuses années d'isolation internationale tout en maintenant un régime stable. Il compte sur l'administration américaine pour soutenir des pourparlers avec Israël. Mais la Syrie semble réticente à rompre ses liens avec l'Iran, ses militants au Liban et au sein de l'Autorité palestinienne. Le défi d'Obama sera d'aider la Syrie, peut-être en utilisant le procédé de la carotte et du bâton, la convaincre de mettre fin à ses contacts avec les extrémistes et à se dissocier des éléments radicaux chiites libanais et iraniens.
- L'Egypte : le président égyptien vient d'avoir 80 ans cette année, ce qui soulève la question de sa succession et du vide politique possible dans ce pays de 80 millions d'habitants. L'Egypte est l'un des alliés les plus puissants et les plus stables de l'Amérique au Moyen-Orient. La question est de savoir quel rôle joueront les groupes islamistes dans un prochain gouvernement.