Anne-Frank en Suisse

La commune de Birsfelden, en Suisse, a inaugur? la premi?re place au nom d'Anne Frank.

anne frank (photo credit: Archives)
anne frank
(photo credit: Archives)
La commune de Birsfelden, dans le canton de Bâle-Campagne, a inauguré dimanche la première place, en Suisse, portant le nom d'Anne Frank. La jeune fille, disparue en mars 1945, aurait eu 80 ans le 12 juin prochain. La commune avait été choisie, en 1953, comme lieu de résidence par le père d'Anne Frank, qui y a vécu jusqu'à sa mort en 1980, à l'âge de 91 ans, et où il y est enterré. Otto Frank a été le seul survivant de la famille, déportée en camps de concentration par les nazis. Remarié en 1953 à Amsterdam, il était venu peu après d'établir dans la campagne bâloise. Depuis longtemps, Buddy Elias, cousin d'Anne Frank et directeur du Fonds Anne Frank dont le siège est à Bâle, cherchait à faire honorer l'auteur du "Journal". Après un refus des autorités bâloises, il a déposé une proposition auprès de la commune de Birsfelden, qui a finalement été acceptée. Anne Frank est décédée en mars 1945 au camp d'extermination de Bergen-Belsen. Si l'inauguration a lieu le 7 juin - et non pas le 12 - c'est en raison des obligations professionnelles d'Elias, acteur de théâtre. En Allemagne, en revanche, de nombreuses manifestations se tiendront le 12 juin, en raison de la présence de nombreuses rues et places Anne Franck. En 1934, la famille Frank avait quitté Francfort pour se réfugier en Hollande, pays alors neutre. Après l'invasion du pays, en 1940, par l'armée allemande, les persécutions commencèrent puis s'intensifièrent contre les Juifs. En 1942, la famille Frank se cacha dans une annexe de l'usine dirigée par Otto Frank et c'est là que la jeune Anne, âgée de 13 ans, commença à rédiger son Journal. Ce dernier s'est arrêté trois jours avant l'arrestation de toute la famille, trahie. Les parties connues du Journal datent de 1942 et de 1944 et il est probable que les écrits des années 42 et 43 ont été perdus. Le Journal avait pu être sauvé par une amie de la famille qui le remit au père, en 1945. La première publication du Journal, en 1947, puis sa traduction dans près de 60 langues, a fortement contribué à donner, dans le monde entier, un visage à la Shoah. Les droits du livre ont été entièrement versés à la Fondation Anne Frank, à Bâle, qui a notamment soutenu le traitement médical des "Justes", ces personnes qui, dans toute l'Europe, ont permis de sauver des Juifs de l'extermination, souvent au péril de leur vie.