Nouvelle hausse pour le cottage

Il est devenu emblématique : le fromage blanc avait contribué à lancer le mouvement social de l’été 2011.

tnuva cottage cheese_311 (photo credit: Reuters)
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(photo credit: Reuters)
Hausse du prix du cottage.
Ce fromage blanc que l’on retrouve dans toutes les cuisines israéliennes estpassé dimanche 17 février de 5,96 shekels à 6,16 shekels, soit une augmentationde 3,5 %, approuvée par le ministère des Finances. En juin 2011, l’initiativecitoyenne lancée pour faire baisser le prix de ce produit de base avait pavé leterrain à la vague de protestations qui avait ensuite embrasé l’Etat hébreu àcompter du 14 juillet.
Tnouva, numéro 1 national des produits laitiers, a cherché à minimiser laportée de cette augmentation dans son communiqué officiel. « Conformément à ladécision gouvernementale, le prix des produits régulés de Tnouva, comprenant lelait, le fromage Emek, le beurre, le yaourt et les fromages à tartiner,augmente en moyenne de 3,5 %. Nous nous sommes engagés à gérer avec attentionle prix des produits laitiers de base et c’est ce que nous faisons ».
Les prix des autres laitages a déjà augmenté ces deux dernières années, maisc’est la première fois depuis le mouvement social que le cottage subit unehausse. En réalité, la commission parlementaire des prix avait préconiséd’augmenter les tarifs laitiers de 6,3 %, mais le ministre des Finances YuvalSteinitz avait fixé le plafond à 3,5 %. La nouvelle régulation aurait dûprendre effet il y a plusieurs mois. Mais, en pleine campagne électorale, lePremier ministre Binyamin Netanyahou avait demandé à en repousser l’échéance.Selon Steinitz, la commission des prix planche depuis un certain temps pouraméliorer ses procédures de tarifications.
Une déclaration qui n’a pas apaisé la colère des militants sociaux.
« Chez Tnouva, au lieu de traire les vaches, on trait les consommateursisraéliens », s’est énervé Itzik Alrov, qui avait lancé la protestation contrele prix du cottage en 2011. « Afin de réduire le coût de la vie et baisser lesprix, les députés doivent o r d o n n e r immédiatement Si le gouvernement n’apas réduit ses dépenses ni augmenté ses recettes de 7,5 milliards de shekels àla fin de l’année, le déficit budgétaire atteindra 4,9 % du PIB en 2013, selonles dernières projections de la Banque d’Israël. Deux lois doivent désormaisêtre respectées : une augmentation maximale des dépenses de 5 % et un déficitbudgétaire de 3 %.
Les prévisions des dépenses pour 2013 sont de 9 % supérieures au budget 2012.
Ce qui induirait une coupe de 13 milliards de shekels. Un soulagement pour legouvernement, car les projections précédentes annonçaient une coupe dans lebudget de 14 milliards, soit un milliard de shekels supplémentaires, quireprésentent une marge de manoeuvre dans les négociations budgétaires.
Cependant, même avec les réductions de dépenses fixées juridiquement, legouvernement n’apportera pas de revenus suffisants pour maintenir le déficitsous les 3 %. La solution ? Augmenter les impôts ou sabrer les exemptionsfiscales. u le démantèlement de Tnouva en plusieurs petites compagnies quiseront en concurrence les unes avec les autres », a-t-il continué, avant dequalifier l’absence de compétition sur le marché laitier de « choquante ».
Le ministère de l’Agriculture a réagi en rappelant que les produits de basesont déjà vendus en deçà de leur prix, suite à l’intervention du gouvernement.Et que l’absence de compétition n’était pas la seule en cause. « Le vraiproblème », a ajouté un porte-parole du ministère, « c’est le prix des grainespour nourrir les vaches ».
En effet, les éleveurs israéliens ne bénéficient pas des mêmes espaces de pâturageque les européens pour nourrir leurs bêtes et doivent, par conséquent, payerleur alimentation au prix fort. Pour sa défense, Tnouva a également fait valoirque depuis le mois d’octobre dernier, le prix du lait non pasteurisé avaitaugmenté de 9,4 %.