Le mussée des enfants: pour activer les sens

Le musée de Holon encourage ses visiteurs à explorer, toucher, sentir, grimper et découvrir

foule d activites (photo credit: avec l aimable autorisation du musee des enfants d)
foule d activites
(photo credit: avec l aimable autorisation du musee des enfants d)
“Je ne veux pas aller au musée, c’est ennuyeux”, bougonne Idan, mon fils de 7 ans. “Mais ce n’est pas un musée ordinaire”, lui ai-je répliqué. “C’est un endroit spécialement conçu pour que parents et enfants partagent une expérience.” De fait, notre visite au musée pour enfants de Holon a fait ses preuves : instructif et divertissant.
“Ce qui rend cet établissement unique, comparé aux autres musées du monde, c’est l’expérience directe que les enfants peuvent y faire”, commente Gil Omer, responsable général du musée. “Nous encourageons les jeunes visiteurs à s’investir activement. Ce qui signifie partir à la découverte de tout ce qui les entoure, grimper sur et même dans les vitrines. Ils quittent le musée avec un sourire sur le visage et une compréhension émotionnelle et cognitive.”
“Je veux le refaire en entier”, lance Ariel le frère d’Idan, alors qu’il apparaît avec sa mère. Tous deux sortent d’une activité guidée de 90 minutes : “Un voyage pour réparer le royaume du temps”, Un parcours destiné aux 4-6 ans.
“J’ai tourné le sablier et des choses ont commencé à se produire...”
Pendant ce temps-là, Idan et moi sommes allés nous promener dans “la forêt magique”, où nous avons suivi une série d’indices entre les troncs des arbres, glissant sur des toboggans et affrontant une tempête de neige dans le but de résoudre une énigme que je ne peux révéler. “Le concept qui se cache derrière ces tours c’est que l’enfant puisse entrer dans l’histoire et devenir une part de l’intrigue”, explique Omer.
Un programme est associé à chaque tranche d’âge.
Parmi eux : “A la poursuite des papillons” et “Voyage en compagnie d’un chat hibou” pour les enfants de deux ans et demi à quatre ans ; et “Les Aliens”, pour les enfants de huit à onze ans.
Chaque petit visiteur est accompagné d’un parent. Ils poursuivent leur voyage fascinant en groupes, guidés par un acteur professionnel qui incarne le rôle du modérateur.
Des talents théâtraux stimulent les enfants alors que le guide leur révèle le fil conducteur de l’histoire. “Les enfants ne s’en rendent pas toujours compte, mais la valeur ajoutée est un niveau éducatif de l’expérience”, indique Omer.
Noir c’est noir, mais pourtant plein d’espoir J’ai fait moi-même l’expérience de quelques compréhensions cognitives, au travers de deux parcours uniques que le musée propose aux adultes. Dans le premier, un guide souffrant de troubles de l’élocution m’a aidé à comprendre les facultés de la communication non verbale. Le second m’a transporté dans le monde des non-voyants.
“Dialoguer dans le noir” était un projet révolutionnaire quand le musée a lancé cette exposition en 2004, pour une durée de six mois. Des centaines de milliers de visiteurs plus tard, elle continue de remporter un fort succès.
“Les réactions ont dépassé toutes nos attentes”, confie Omer. “Ce programme a eu un impact véritable sur l’attitude des Israéliens à l’égard des aveugles.
Trente-cinq aveugles et mal voyants travaillent comme guide ici, avec nous. Au lieu d’être guidés, c’est à leur tour de mener les troupes.” Ce qui implique d’entrer dans une série de pièces complètement noires, qui représentent des scènes de tous les jours. L’objectif : utiliser les quatre sens restants pour explorer cette réalité inconnue.”
“Il s’agit de briser les stéréotypes”, explique Omer.
“Le ministère des Services sociaux et du Bien-être a effectué un sondage au sein des visiteurs. 96 % d’entre eux estiment que ce projet est important pour la société israélienne.”
Avant d’entrer dans le monde d’une “invitation au silence”, nous avons reçu des écouteurs insonorisés.
Pendant une visite de 80 minutes, notre guide sourdmuet a réussi à nous communiquer une richesse d’informations sans prononcer un seul mot. “Cette attraction a également remporté un franc succès. Elle devait durer un an, mais quatre ans et demi après, elle affiche toujours complet. Les retours ont été incroyables. Un visiteur a même qualifié le musée de ‘Disneyland pour les gens qui pensent’”.