Gastronomie Exquise Semaine de la gastronomie

La France et Israël ne s’aiment jamais autant qu’à travers la cuisine

P8 JFR 370 (photo credit: ANTOINE REGEARD)
P8 JFR 370
(photo credit: ANTOINE REGEARD)

Ils sont repartis comme ils sont revenus. Souriants. Jeudi 13 février, les 19 chefs venus représenter la France dans cette seconde édition de la Semaine de la gastronomie en Israël s’envolaient de nouveau vers l’Hexagone, de la bonne humeur plein les yeux. Messa, Flea Market, Mul Yam, Dallal, Adom… ils auront été en résidence dans les meilleurs restaurants du pays, conjugué leurs talents lors d’un déjeuner officiel au Leornardo Plaza de Jérusalem et partagé leurs savoir-faire avec un public venu nombreux pour des Master classes organisées à Tel-Aviv. Un événement qui a piqué la curiosité de la presse israélienne et su faire le buzz. « Une troisième édition va de soi ! », s’exclame l’attaché culturel de l’ambassade de France Lionel Choukroun qui quittera à regret Tel-Aviv cet été, après avoir passé 5 ans à promouvoir la culture française dans l’Etat hébreu. Son Excellence M. l’ambassadeur Patrick Maisonnave, dont c’est la première saison en poste, se félicite lui aussi du succès de ce festival culinaire, et parle déjà de mettre encore plus en valeur « l’art de la table » à la française l’année prochaine, avec peut-être la coopération d’une région hexagonale.

Les chefs, eux, n’ont de cesse de vanter la « générosité » de la cuisine israélienne. Si la plupart d’entre eux évoquent spontanément ce qu’ils rapporteront dans l’Hexagone, le pâtissier Sébastien Gaudard se réjouit aussi d’avoir su transmettre une partie du savoir-faire français à la boulangerie-pâtisserie Dallal, à Tel-Aviv. Lui qui juge les croissants israéliens « très bons », a pu apprécier les contraintes locales, en particulier concernant la cacherout. Lors d’une Master class dédiée à la fabrication des tartelettes citron, une dame du public lui a demandé, hésitante, si la même recette pouvait être réalisée avec de la margarine. « De la quoi ? ! », s’est étouffé cet ancien de chez Fauchon, fils de pâtissiers lorrains. Avant de reconnaître en souriant qu’il ne s’y était jamais essayé, mais qu’il comprenait bien sûr pourquoi la question avait été posée et que le beurre avait beaucoup été évoqué au cours de la semaine. Comme ses collègues, Gaudard est reparti en France en faisant le vœu de revenir bientôt. Le pari est donc largement gagné pour les services consulaires français. Mais aussi pour Israël dont on entend de plus en plus rarement dire autant de bien dans la langue de Molière. 

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